Chapitre I (v.5)
En à peine une trentaine de minutes de voyages en voitures, nous sommes devant l'entrée de l'aéroport créé il y a dix ans à Saint-Paul. On pourrait dire des milliers de choses sur son histoire, mais rien que son architecture en ferait baver plus d'un ! On se croit en pleine nature avec les nombreux chemins de graviers, d'arbres et autres plantes vertes. Tous ces chemins partent des différents parkings pour atteindre l'immense hall. Je crois bien que c'est le hall qui m'impressionne le plus en réalité. Avec ses vitraux aux teintes de l'arc-en-ciel, aux motifs représentant toutes les races possibles et imaginable dont regorge notre monde. Toutes les cultures y sont gravées, un peu dans le style des églises humaines ou encore de nos temples. Le reste du premier bâtiment est fait soit de verre comme le hall soit de pierre toute distincte, partant du blanc le plus pur au gris anthracite. C'est si reposant de regarder ce lieu, créant ainsi une gigantesque serre.
« Lexia ! Lexia ! »
Je peux sentir Jayden qui m'appelle doucement, me secoue pour me sortir de ma rêverie. Putain, ce que je déteste rester tellement fixer dans mes pensées de cette manière. Je tiens ça de maman, mais on va plutôt dire que c'est ma petite folie de vampire. Chacun son extravagance après tout.
<< Oui mon petit Jayden ? Je peux savoir pourquoi tu me secoues si brusquement, comme un prunier ?
- Alors comment dire gente dame ? Il se peut que peut-être, depuis tout à l'heure, je cherche un moyen de faire bouger ton petit popotin du véhicule. Je dis bien peut-être. Histoire qu'en suite, je puisse faire de même, évidemment ! >>
Il me fit en disant ça, un clin d'œil qui veut tout dire. Il adore me narguer celui-là. Une rapide joute de regards se fait entre mon jumeau et moi, comme toujours aucun gagnant n'est à déclarer. On est arrêté tout aussi vite par papa, alors comment peut-on gagner ? On se met à soupirer et parler à l'unisson.
<< Papa, tu n'es pas drôle du tout !
- Je trouve super adorable de vous voir vous chicaner à tout bout de champ, mais... C'est l'heure. Je n'ai pas nécessairement envie de vous lâcher en pleine nature comme on dit pourtant, c'est ce qui va se passer. Vous quittez un monde que vous connaissez sur le bout des doigts en apparence, pour en rejoindre un autre. Un second univers où vous serez ceux qui décideront de votre avenir en fonction de vos choix.
- On le sait papa, tu nous l'as déjà dit et redit.
- Je m'en contrefiche de ça Lexia, je veux que vous compreniez qu'une fois là-bas le chemin ne seras pas tout blanc tout rose. Je vous rappelle que vous y aller à deux pour que l'on décide à la fin de ces cinq ans, qui sera le roi ou la reine. Qui sera le gardien de notre mémoire. Ce n'est pas un jeu. Bon maintenant que mon sermon est fait, vous pouvez prendre votre envol sans être trop anxieux. >>
Papa nous explique encore une chose, quelqu'un de notre race viendra nous accueillir et surtout pour nous protéger. Il ne nous donne que son nom, Gabrielle Delacour et le fait qu’on le ou la reconnaitra sans plus de détails que ça. Après tout, qui laissent ses héritiers tout seuls ? Même capable de bien se défendre, on n'est jamais trop prudent. Bien trop de choses repose sur nos frêles épaules. Une vingtaine de minutes plus tard et nous sortons enfin du véhicule, puis nous entrons dans le bâtiment ; afin de nous rapprocher de notre moyen de transport pour la journée. Mais bien sûr, notre parcours est rapidement encombré par ce que j'ai le plus en horreur. Les journalistes ! À chacun de nos déplacements, ils sont présents, prêts à tout pour de futiles photos ou petits scoops. Comme d'habitude, on ne répond pas aux questions inconnues et on passe devant eux quand le Stewart vient à nous. Notre petit papi parle avec lui pendant que nous attendons calmement afin d'entrer dans notre jet et d'enfin partir à l'aventure. À la découverte d'un monde qui nous est encore inconnu.
<< C'est bon les enfants tout est fin prêt, vous pouvez laisser vos bagages ils s'en occuperont. Je ne veux pas entendre parler du fait que vous avez créé un véritable capharnaüm, compris ? Je le saurais tout de suite alors attention les bébés vampires. Et arrêtez de vos disputer pour un rien. Suivez l’exemple de Jonathan bon sang ! Vous n'êtes plus des bambins ou de stupides enfants qui ne réfléchissent aucunement à leurs actions ! Vous représentez notre famille et particulièrement notre peuple. >>
e la tête et lui faisons un dernier câlin avant qu'il se détourne pour partir. Je regarde Jayden monter dans le jet. Je lui fais un grand sourire emplis de malice et le regarde trébucher sur la dernière marche, tombant sur le jeune Stewart.
<< Ooupsi. >>
J'éclate de rire ne pouvant pas me retenir. Évidemment, il devient aussi rouge qu'une tomate en regardant sur qui il est tombé.
« Désoler ma sœur n'a pas eu une bonne éducation ou alors elle ne sait plus s'en souvenir convenabl … aiieeeuuuhhh. »
Je suis sûre et certaine que même dans cent ans, je me souviendrais encore de ce moment. Ma mémoire ne me fait jamais défaut. Tout en essayant de se relever, Jayden me fit un regard noir, mais arrêtes en regardant le Stewart. Grand, Blonds cendrés avec de petits reflets roux, tout ce qui rentrais dans les goûts de mon cher frangin, en sommes. Les deux rougissent pendant au moins dix minutes et enfin, ils décident de stopper leurs regards et je peux finalement entrer à mon tour et m'installer.
※※※
Neuves heures de trajet en avion, de conneries faites et nous voilà finalement sur le sol français. Arriver à destination, à l'aéroport de Maliar. La dernière fois que nous sommes venus en France, remonte à l'époque où nous avions huit ans. Cette fois-ci, ce n'est pourtant pas pour des vacances. Maliar a beau être une petite ville dans l'esprit des gens, elle possède un grand aéroport. Celui-ci possède renferme quatre ou cinq pistes, ce qui est déjà beaucoup pour la ville aux mille noms.
<< Lexia sors de tes penser, tu vas foncer droit dans le mu… Eh merde ! Quand, je dis que les blondes sont un peu bêta. >>
A peine sorties du jet que je me prends quelque chose en pleine tête ! Un à zéros pour le mur ! Et je peux dire que ça fait mal, surtout les poteaux ! Je regarde méchamment Jayden qui me prévient bien trop tard, comme toujours.
<< Jayden, la prochaine fois n'attend pas le déluge pour me prévenir, je te prie. Être adorable avec les autres, c'est bien, mais avec sa sœur jumelle, c'est encore mieux !
- Et puis quoi encore ! Toi, apprends à être aimable... Peut-être qu'à ce moment-ci, je pourrais devenir une âme charitable envers ta personne.
- Si je ne désire pas être aimable, mon cher bébé vampirique ?
- Stop avec ce surnom. Regarde-moi plutôt ce mec qui s'approche de nous. Ca ne serait pas notre... Baby-sitter ?
-Tu l'as dit bouffie !
- Ça c'est un beau mâle Français avec les cheveux blonds, même si le roux est plus craquant. À mon très humble avis, bien sûr. Ça donnerait envie à tout le monde de manger à son cou...
- Jay' calme tes hormones.
- C'est bon, c'est bon. Ça va, je ne fais rien de mal et puis de toute façon, je ne vais pas sortir avec un... >>
Jayden se met à faire comme un chien, il respire fort ; renifle l'air et fait une drôle de tête. Mais en réalité, il hume de cette manière pour savoir certaines informations sur l'homme qui s'approche de nous.
<< Je crois bien que ce gars est aussi un vampire. Du moins, il sent comme nous, en bien plus fort, c’est étrange. Peut-être un ainé ? Papa nous a toujours dit que les anciens sentaient forcément plus chargés. >>
C'est à ce moment-ci que l’homme blond s’approche de nous. Et enfin, après qu'on ait buguer un petit moment, on capte tous les deux qu'il est devenant nous et nous parle.
<< Bonjour, êtes-vous bien les jumeaux Gawaïn-Lowell ?
- Oui pourquoi donc ? Que voulez-vous a ma sœur et moi-même ?
- Je suis Gabrielle Delacour, votre garde du corps ou nounou. A voir comment vous desirez le dire. Je vous accompagne pour les cinqs années à venir, je connais la ville comme ma poche y vivant depuis plus longtemps que n'importe qui. >>
Je me tourne vers le jeune Majordome tout en me disputant légèrement une dernière fois avec Jayden et cela avant de devoir faire comme si l’on était mature. La blague, hein.
<< Désoler on est un peu fou, fautes à ... À rien on est juste, un peu cinglés.
- Vous n'avez pas encore vu les autres étudiants alors.
- Ah ?
- Oui, vous n'êtes pas les seuls à être... Mais ça, je pense que vous le saviez.
- On peut dire ça, oui. C'est notre défaut, à nous les jeunes. Petite question, nous ne savons pas vraiment comment va se passer nos études. Vous devez cependant connaître la réponse ? Car après tout, nous ne sommes jamais allés à l'école. Nous avions des professeurs particuliers. Et sachant que l'Académie ne divulgue que peu d'informations...
- Ne vous inquiétez pas sur ce point. Ici, vous êtes de toute façon tous différents. Personne n'est identique à ceux qui les entourent. Surtout, en ce lieu qu'est Maliar et encore plus, dans l'académie Sainte-Rose. Pour ce qui est des cours, ils sont le plus possible adapté aux particularités de ses étudiants. Donc les leçons ne seront jamais identiques d'une année à une autre.
- Oh, mais c'est super. Ça me rassure.
- Voulez-vous d'abord aller voir vos appartements, ainsi que le reste de l'établissement tout de suite. Ou vous préférez commencer par visiter la ville ?
- Heu... J'hésite un peu. Visiter la ville serait génial, mais savoir où l'on va vivre, lors des cinq prochaines années... Chère Jumeau maléfique, donne-moi ton petit avis. >>
On se concerte du regard, technique secrète de jumeaux vampiriques. Nous, nous mettons finalement d’accord pour commencer par le village. C'est vrai que c'est mieux de se lancer par ça. De cette manière, nous allons voir certainement de beaux endroits, charger en histoires. Ah, je veux absolument tout voir, tout savoir sur ces lieux si mythiques !
<< Commençons tout d'abord, par la ville. >>
Parler en même temps est rapidement devenus une sorte de hobby, pour nous deux. Discuter de cette manière nous permet d’enquiquiner plus encore nos parents, les autres habitants de la maison et ce, depuis notre plus tendre enfance. Alors oui, on se dispute continuellement, mais comme le ferais de jeunes lionceaux, pour s'amuser. Ce n'est pas encore arriver au point, où les mots deviennent réellement blessant. Fait pour faire du mal à l'autre. Je pense, que nous en sommes totalement incapable, connaissant notre lien d'alter ego. Du moins, j'espère que ça ne sera jamais le cas.
<< Bon, allons à la sortie de cet aéroport, jeune gens. Ça sera là, un très bon début.
- Tu sais Gabrielle, tu peux nous tutoyer, tu dois être à peine plus âgé que ma sœur et moi.
- Jayden, nos parents t’ont bien mieux élevé !
- Bref, tu peux nous tutoyer.
- Si vous ... Si tu le veux. Je ne désire pas dépasser mon statut. Mais petites choses, vous devriez savoir que notre apparence ne reflète pas toujours notre âge. Je suis bien plus vieux que vous deux.
- Ah, voilà ! C'est bien mieux comme ça, merci. Et puis, je n'ai jamais apprécié d'être vouvoyé... Ça donne comme une impression, d'être supérieur. Eurk. Ma sœur et moi, on est simple. Alors ne te prend pas la tête, seulement à cause de notre titre. >>
※※※
Quinze petites minutes après la discutions précédente, nous sommes enfin à l'extérieur de l'aéroport. Face à une simple rue. Enfin simple... Humains et surnaturels se côtoyant, sans que ça ne soit étrange aux regards. Tout le monde circule en faisant attention aux autres. Gabrielle nous présente sa voiture, une petite “mini” rouge. Etonnant pour un vampire dites donc ! Il nous fait aussitôt monter à l’arrière de son automobile, range nos valises dans le coffre et monte enfin au coter conducteur.
<< Vous voulez démarrer par les petites rues ? Elles sont assez emblématiques dans l'histoire de la ville. Et ça peut être assez sympas pour de nouveaux arrivés.
- Pourquoi pas, c'est toi le guide aujourd'hui ! Let's go babies ! >>
Jayden ne sent jamais fatiguer mais moi, rien qu’à le voir et je le suis. Le moteur démarre et nous voilà partis pour découvrir un nouveau monde. En quelques instants de silence nous arrivons devant un espace vert.
<< Voilà nous sommes arrivées à destination ! Je vous présente le parc naturel Layuna Rose.
- Pourquoi avoir donné ce nom à un parc ? C'est assez particulier, comme nom, je trouve.
- Layuna Rose est le nom d'une veela. Mais par chez vous, vous les nommer également, Vélanes. La pauvre Layuna, n’a pas eu une vie facile, loin de là. A l’image des autres membres de son espèce, elle avait trouvé son âme sœur. Un jeune noble humain à la famille plus qu’égoïste et intéresser par l’utilisation des surnaturelles pour leurs propres bénéfices. Comme attendus avec un tel entourage, son compagnon fut un homme cruel, la manipulant sans vergogne pendant de bien trop longues années, avant de s’en lasser et de l’abandonner. C’est ce qui a provoqué sa mort, à l’image d’une fleur laisser sans eaux jusqu’à ce qu’elle se fane. Elle est morte seule et a jamais détruite par sa seule condition de créature surnaturelle. A cette époque, nous n’avions rien pour protéger ceux dans cette situation, bien trop éparpiller, sans foi ni loi. Encore une raison d’être aujourd’hui, même si différents unis par nos lois, nos gardiens des mémoires. Alors ne soyez pas triste, travailler dur quoi que vous allez devenir, pour que son histoire ne soit pas celle d’une autre personne. Layuna repose enfin en paix, entourés et célébrer chaque année comme tout ceux originaire des anciens villages qui composent maintenant Maliar.
- Toutes ces personnes que l'on aurait pu sauver, si à cette époque les êtres surnaturels étaient unis comme maintenant ... Si seulement. Jayden, on a intérêt à bien bosser. >>
Le parc était ma-gni-fi-que ! Une fois sortis de notre moyen de transport, je peux admirer de plus près. Une multitude d'arbres prend l'espace, transformant l'espace en quelque chose d'apaisant. Avec ces nombreuses couleurs, passant du vert pomme au rose pâle. Sous chacun de ces arbres, se trouvent des bancs où était graver des mots ? Je ne vois pas bien de là où je me trouve.
<< Dit Gabrielle, que signifient donc toutes ses gravures sur les bancs ?
- Ce sont les noms des premiers habitants de la ville, de victimes comme Layuna. Ou encore d'autres personnes, pour leur rendre un hommage. Dans notre ville, nous avons beau avoir le regard tourné vers le présent, notre passé à une place très importante pour nous tous. Maliar à une histoire aussi longue que la Terre, la métropole aux milles et uns noms.
- C'est vrai, ça me coupe le souffle tout ce qu'il y a ici. Alors que nous n'avons pas encore tout vu. >>
Je me retourne pour voir si mon jumeau se porte bien et je le vois dans un de ces états pas possible.
<< Gabrielle, peut, tu nous "ramener" aux dortoirs ? Comme ça, je peux donner le traitement à Jay' avant que cela devienne embarrassant pour lui. >>
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