Sous les Mers de Paris 2
Tous les trois, assis sur une des barres métalliques du squelette de pyramide, se reposaient. Aucun n’osait regarder vers le fond, un mélange de vertige et de superstition. Ce fut le capitaine qui, au bout de quelques minutes, poussé par son avidité, fut le premier à regarder vers le bas. Immédiatement, il vit une lueur jaune orangée, très faible, mais très attirante. Il n’avait plus aucun doute désormais, les informations qu’il avait achetées à bon prix venaient de lui rapporter le plus gros trésor jamais découvert. Son trésor, son Graal.
Les yeux fixés sur la lueur , il entama la descente agrippé à la structure sans même la regarder. Il manqua plusieurs fois de tomber, mais mu par son désir, il trouvait toujours un moyen de se rattraper. Pas question de mourir maintenant !
Les deux marins, moins avides et surtout moins déterminés, suivaient leur capitaine en vérifiant deux fois chacune de leurs prises, s’obligeant à s’arrêter tous les trois ou quatre mouvements pour reprendre leur souffle et reposer leurs muscles endoloris par l’effort et la faim.
Leur chef, lui ne s’arrêta qu’une fois en bas d’où les deux retardataires purent l’entendre crier de rage, visiblement déçu de ce qu’il y avait découvert. Les mousses accélérèrent la cadence pour le rejoindre tout en gardant une certaine prudence dans leurs gestes.
Le vide, absolument rien, ou presque, au sol une bougie, blanche d’à peine dix centimètres de haut. La seule source lumineuse qui avait attiré l’équipage au fond de cette cage vitrée et vide. La flamme uniquement perturbée par les mouvements de rage du capitaine semblait les narguer.
Un mystère pourtant l’entourait : comment s’était-elle retrouvée là, non seulement elle ne pouvait pas être apparue de nulle part, mais en plus que se passait-il une fois une fois qu’elle serait entièrement consumée ?
Le capitaine resta debout, sans bouger tandis que les deux marins se laissèrent tomber au sol, fatigués. Ce fut Piers qui l’aperçut le premier, un rai de lumière comme celui que l’on peut voir le long d’une porte entrouverte. Une trappe, à peine visible sous l’amas de poussière accumulée au fil des années. Le chemin ne s’arrêtait donc pas là, au fond de cette pyramide, l’espoir dans les yeux des trois pirates pouvait à nouveau se lire, leur trésor devait se trouver là, juste sous leurs pieds.
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