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Lorsqu’elle s’apprête à rentrer dans la nōka, une fois le kimono immaculé, Riku aperçoit une quelque chose contre l’écorce du séquoia ; pour l’animal, ce n’est qu’une ombre qui se dessine dans un halo de lumière, un miracle peut-être, une femme sans doute, une illumination !
« Par ici, ma bonne dame ! Par ici ! » se hasarde-t-il d’une voix enjôleuse.
Aussi curieuse que charmée, Riku bifurque vers l’arbre et y trouve un tanuki aux yeux suppliants, dans lesquels naissent les larmes folles du repentir. Son lamento émeut Riku, sensible femme qui rêve d’enfants et voit en chaque animal que porte la terre le reflet d’une innocence à chérir.
« Quelle est donc ton histoire, tanuki ? Pourquoi es-tu attaché ?
- J’ai pris un peu de la nourriture dans cette nōka, larmoie-t-il, et l’homme qui y vit ne l’a pas vu d’un très bon œil ! Mes liens sont si serrés que je suis tout engourdi ! Libérez-moi, je vous prie ! Je ne lui dirai rien ! »
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