Peur et amour
Il est des sentiments que la vie, un matin ,
Vient placer dans nos coeurs, et pour tout ceux qui ont
Une autre âme à chérir et le coeur sur la main,
Cette émotion devient une douce passion.
Sont-ce la beauté, le parfum et les pierres
Qui reveillent en moi les affres de l'amour,
Où les amendes éthérées d'un bleu outre-mer
Qui imposent en mon sein l'idylle d'un jour?
Non, ce ne sont rien, pas les rires ni les pleurs
Pas plus que le corps, tout singulier qu'il soit,
Je ne crois pas non plus que ses pâles couleurs
Soient la source pure qui me narrent sa joie.
En vérité, en vérité, je vous le dis,
Je fais fi de ces fadaises et coquecigrues,
Et suis incapable d'identifier ce qui
Repousse en moi le front d'une guerre inconnue.
Mais qui peut dire qu'il se soucie de tout ça,
De ces faits, de réalités éphémères,
Qui donc peut croire que l'amour se trouve là?
Il n'est ni dans les yeux, la peau ou les pierres.
Il suffit de chercher dans le fond de son coeur,
C'est là qu'à coup sûr se trouvent les réponses,
Car c'est ici aussi que sommeillent nos peurs,
Et la peur n'est jamais qu'amour qui renonce.
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