Marc progresse avec célérité dans la rue désertée. Il se hâte car il se rend chez le dentiste et accuse un grand retard. Sa déception est immense car sa voiture est inutilisable et il désirait ardemment la prendre. Sa présence est requise pour quinze heures et il ne dispose que de cinq minutes pour s'affranchir des trois kilomètres restants, alors la tension se fait intense.
Il faut dire qu'il est également terrorisé à l'idée d'aller chez le dentiste. La faute en est qu'il abhorre la sensation de douleur.
L'unique chose qu'il affectionne, c'est d'échanger avec la secrétaire car elle aussi sublime qu'agréable et qu'elle ne manque pas de converser avec lui.
Il a une pensée onirique, celle de partager son existence avec elle, d'avoir des enfants et une demeure somptueuse. Mais tout n'est qu'illusion car cette réalité n'arrivera jamais. Même s'ils sont d'un âge équivalent, leurs centre d'intérêts diffèrent, il en est persuadé. Mais nous y voilà. Il arrive.
En définitive il n'est attendu que depuis deux petites poignées de minutes et personne ne lui en tient rigueur aucune. Il prend place dans la salle d'attente et plonge son attention dans une revue automobile, en patientant jusqu'à ce que son tour vienne.