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— Vous ne savez pas à qui vous parlez !
Alors, les plus taquins d'entre nous auraient tendance à renchérir sur ce soudain contrat qui nous lie en créant une petite valeur ajoutée dans le processus. Peut-être en commençant par réduire d'abord l'impact de l'information par un je-sais-que-vous-êtes-Monsieur-Duchnok-Patrick* et ensuite, avec une pincée acide, un soupçon de sarcasme, saupoudrer d'un vous-habitez-dans-un-immeuble-crasseux-du-18è-arrondissement lapidaire, humour qui nous vaudra un retour plutôt intéressant. On s'attend dès lors à une volée d'arguments de haute voltige : " J'ai un ami qui est avocat, un cousin gendarme, un chien policier, un gendre vigile, une nièce éleveur de lombrics, un jumeau gardien de prison, un fils dresseur d'ours, etc. " arguments dont la réverberation abyssale nous laissera sans voix. Derrière ce médiocre chantage psychologique rares sont les personnes qui cèdent. Donc, aboyer ne sert à rien.
*À ne pas utiliser si on ne connaît pas son interlocuteur.
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