Chevelure blonde, se baladant,
Yeux sombres, dans le néant,

Amour à son égard,
Haine de sa part,

C’était l’époque du lycée,
Le temps des rivalités,

Enfantillage et maladresses,
Gaspillage et paresse,

Elle était belle dans ses couloirs fades,
Elle étalait ses yeux cassés devant son miroir tortionnaire de sa façade,
Masque sur son visage, de fer ou de glace,
Masque de son âge, devant ses pairs, en face à face,

Elle avait mal, elle était si mignonne,
J’avais mal, elle était mon aumône,
Et sous mes prières nuptiales,
Je pensais à elle, à son monde, à mon propre mal,

Et puis je dansais sur son mal-être, sans même l’apercevoir,
Et puis, je flirtais avec sa perte, sans même le savoir,
« mauvaises fréquentations », si seulement j’avais su,
Faute d’inattention, leurs bouches, j’aurais cousues,

Si belle, si pleine de vie,
Pourquoi tant d’injustice ici ?
Je t’aurais protégé,
Si tu m’avais laissé ta main à ma portée..