Mon Tom,

Les souvenirs de nos jours passés continuent de flotter dans les coins de mon esprit triste, et aujourd'hui, je ressens le besoin de partager ce que je n'ai jamais osé dire, ce que je n'ai jamais su dire. À travers ces mots, laisse-moi enfin te révéler les pensées et les émotions qui dansaient en moi à l'époque où nous nous aimions.

Notre relation s'est passée entre la lumière et l'ombre. La lumière quand nous courions à perdre haleine sur les plages ensoleillées, quand tu me susurrais à l'oreille des promesses embrasées, quand tu me disais que tu irais bientôt mieux et que tu t'en remettrais. J'aurais tellement voulu te dire combien chacun de tes bas me perforait. Ta détresse devenait la mienne, et pourtant, à chaque sourire partagé, à chaque éclat de colère qui s'éteignait, je découvrais une part de toi qui me fascinait.

Il y a cette scène qui s'est gravée dans ma mémoire, où nous nous tenions face à la mer agitée. Les vagues étaient un miroir de nos propres émotions, en constante mouvance. Tu t'es mis en colère ce jour-là, les mots venant comme des flèches acérées. Tu parlais, tu pleurais, tu t'es enfui. Je t'ai perdu. Je t'ai couru après, dans la nuit, dans ma nuit. J'ai pleuré aussi. Alors, j'ai compris que mon soutien, aussi fort soit-il, ne pouvait apaiser ta tempête intérieure. La mer hurlait, reflétant notre propre tumulte.

Chaque jour, je t'ai porté sur mes épaules, t'offrant mon amour et mon soutien sans réserve. Mais je me suis rendu compte que ma présence constante t'empêchait de trouver ta propre voie vers la lumière. Enfin, je ne sais pas si c'est vraiment ma faute, mais je n'ai pas l'impression de t'avoir aidé vraiment. J'en suis désolée. C'est pourquoi, même si mon cœur criait le contraire, j'ai choisi de m'éloigner, pour te laisser trouver la guérison que tu méritais.

Aujourd'hui, alors que le passé se mêle à notre présent, je te souhaite sincèrement de trouver la paix et la sérénité. Nos chemins se sont croisés pour une raison, pour un temps précieux, mais il est temps pour chacun de suivre sa propre étoile.

Avec une affection profonde,

Lola