Commentaire de texte

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Nous allons étudierun extrait du texte Germinal écrit par Emile Zola en 1885 qu'il a basé sur un mouvement naturaliste. Il s'agit d'une description sur les travaux forcés basée sur deux chevaux représentés de manière humaine. Nous allons voir comment Zola, en personnifiant deux chevaux, parvient-il à susciter l'empathie du lecteur et à dénoncer plus largement le travail dans les mines à son époque.

Nous allons parlés dans un premier temps, des chevaux et pourquoi ils sont présentés comme deux personnages bouleversants. Tout d'abord, nous allons voir que les deux chevaux sont présentés comme des personnages, c'est-à-dire qu'ils ont été humanisés selon l'auteur. Cette extrait nous montre la vie de deux chevaux qui y sont présentés comme des personnages humains dans l'histoire. On peut voir dans un premier lieu que les chevaux portent chacun un nom, en commençant par Bataille, on nous décrit dans le texte, son nom, son âge, sa profession ainsi que où il menait sa vie avant d'arriver à la mine. On nous indique donc que Bataille était alors âgé de 10 ans : "Depuis dix ans, il vivait dans ce trou", on nous indique que dans la mine, il était comme le doyen dû aux années qu'il avait passé dedans : "C'était Bataille, le doyen de la mine". Il est décrit comme intelligent, car à force il est devenu capable de compter les tours afin de savoir quand s'arrêter, il a aussi la capacité de savoir quand on se moque de lui : "grande malignité", "il comptait ses tours, car lorsqu'il avait fait le nombre réglementaire de voyages, il refusait d'en recommencer un autre", "Bataille s'animait, sourd aux moqueries". Il est dit qu'il était capable d'avoir un air rêveur voire nostalgique en essayant de se souvenir de sa vie d'avant, qui est connu comme étant un attribut humain : "ses yeux de chat se voilaient parfois d'une mélancolie", "le moulin où il était né, près de Marchiennes, un moulin planté sur le bord de la Scrape, entouré de larges verdures, toujours éventé par le vent". Pour ce qui est du deuxième cheval, il portait lui aussi un nom ; Trompette, il avait à peine trois ans, on nous dit qu'il était entre le brun et le roux : "C'était un cheval bai, de trois ans à peine, nommé Trompette".

Nous allons montrer à présent en quoi ses deux personnages sont bouleversants que ce soit mentalement ou physiquement. Du côté de Bataille, il s'agirait plus d'une souffrance physique à cause de son vieil âge, il avait les pieds qui tremblaient : "tremblant sur ses vieux pieds", il souffrait aussi psychologiquement car en passant devant une lampe, il eut un vague souvenir mais n'arrivait pas à savoir de quoi il s'agissait exactement et ça lui faisait du mal : "une lampe énorme, dont le souvenir exact échappait à sa mémoire de bête". Quant à Trompette, il était brutalisé, lié dans un filet pour ne pas qu'il ne s'échappe ou se débatte : "En haut, lié dans un filet", "en l'accrochant au-dessous de la cage, lui rabattre et lui attacher la tête sur le flanc". On y retrouve un champ lexical de la terreur : "dilaté de terreur", "il restait comme pétrifié", "il arrivait parfois que la bête, saisie d'une telle épouvante, débarquait morte". On voit que pour les hommes ce n'est pas la première fois que cela arrive, car ils prennent des précautions : "on ralentissait la machine par précaution", "Attention ! criait le père Mouque, chargé de le recevoir. Amenez-le, ne le détachez pas encore". On voit aussi qu'il y a une certaine fraternité de Bataille envers Trompette : "un instant, s'approcha, allongea le cou pour flairer ce compagnon, qui tombait ainsi de terre.

Puis dans un second temps, nous allons parlés d'une description progressive, d'une descenteen enfer.

Nous allons d'abord voir une description réaliste d'un procédé avec des indicateurs de temps progressifs et abondants : "cependant", "enfin", "bientôt". Nous avons une description avec un vocabulaire de la mine : "cages", "la machine", "les manoeuvres", il y a l'utilisation de l'imparfait pour montrer que la manipulation est habituelle : "continuaient", "descendait", "arrivait", "débarquait", "disparaissait" etc... On nous montre les différentes étapes du proccessus : "les manoeuvres continuaient dans le puit, le marteau des signaux avait tapé quatre coups.

On nous dit aussi qu'il s'agit d'une description symbolique figurant l'enfer présenté comme un univers sombre qui évoque la mort : "pendu dans le noir", "dans les ténèbres", "galeries noires", "débarquait morte", "qui ne remonterait que mort". Nous avons aussi une opposition qui dit que le monde d'en haut équivaut à un paradis : "bonne odeur du grand air", "larges verdures", "brûlait en air", "se rappeler du Soleil". Et du monde d'en bas comme un véritable enfer qui est considéré comme sombre, lugubres et bruyant : "retentissante de vacarme".

Zola parvient à susciter l'empathie du lecteur en représentant donc les chevaux comme de véritables personnes en dénonçant le travail forcé à la fois pour les chevaux que pour les ouvriers en général.

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