Chapitre 9 : Le grand tournoi des mourus-vivants (5).

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Le quatrième jour des olympiades de la mort, les sept équipes, encore en course pour le titre, faisaient face à la grande scène. La mort-arbitre fit son apparition au milieu des huées, des éliminées rageant contre elle. D'un geste de la main, la "grande capuche qui fauche" fit taire tous les mourus-supporters dans les gradins, et elle annonça, qu'à la fin de la journée, toutes équipes restées bloquées à un point seraient également éliminées. Elle fit disposer des dizaines de fûts de glouglou rouges devant la scène, geste, qui rendit inutile toute parole pour annoncer le thème de l'épreuve.

Steven : Ha ! La voilà enfin ! L'épreuve Reine des olympiades de la mort ! Le grand concours de buvage de glouglou rouge !

Peter : En effet ! C'est vrai qu'elle s'est faite attendre ! Mais attention à ne pas se laisser avoir par le nom !

Steven : Bien sûr, Mon cher Peter ! L'épreuve est à double tranchant ! Pour le reste de la journée, les fossoyeurs devront diriger leurs équipes sans aides auxiliaires ! Par leur seule volonté, et affrontant leur taux d'alcoolémie !

Peter : Encore faudrait-il, que nos braves bergers à mourus tiennent toujours debout à la fin de l'épreuve ! Les fûts sont installés, et nous sont, généreusement offerts, par notre sponsor du jour, les brasseries et caves "Glouglou et compagnie".

Les tonneaux ouverts, et les fossoyeurs en place, le concours pouvait enfin démarrer. En terme de carrure, tous les parieurs voyaient les fossoyeuses chinoise et hongroise partir avec un handicap, car plus un corps était massif, plus il épongeait l'alcool. Cependant, les fossoyeurs et fossoyeuses faisaient exception à la règle, car tout bon fossoyeur était forcément en capacité d'éponger du glouglou rouge. C'était une compétence, et une qualité, jugé indispensable dans le métier. Pour George, ce fut l'épreuve la plus marrante à la quelle il avait participé. Lui, l'expert du glouglou rouge entra rapidement en action.

Les participants, profitèrent de cette manche comme des gosses à Noël. En une demi-heure, ils avaient tous fini leurs premiers fûts, puis arrivèrent à la fin de leurs quatrièmes, en moins de deux heures. Les gardiens à crevés, déjà bien avinés, supportaient très bien les effets du glouglou rouge, mais pas les bouffées de chaleurs qui les accompagnaient. À la fin de leurs cinquièmes tonneaux, ils buvaient désormais en sous-vêtements, et tous à poils à la fin de leurs sixièmes, sous les éclats de rires du public et des commentateurs :

Steven : Ha ! On a une bonne cuvée cette année mon brave Peter !

Peter : En effet Steven, ils ont l'air de mieux supporter le glouglou rouge, qu'aux olympiades précédentes !

Steven : Même la mort-arbitre est morte de rire ! Ce n'est pas comme les dixièmes olympiades de la mort !

Peter : Les fameuses ! Où les fossoyeurs étaient tellement bourrés, et nus, que la mort-arbitre a dût les interrompre !

Steven : Celle qui avait fini en partouze géante de bergers à mourus ! Je crois d'ailleurs que c'est à partir de ce moment-là, que la mort-arbitre a décidé de lancer la mort subite avant cette épreuve !

Peter : Ho ! Et que vois-je ? Les fossoyeurs sont déjà tous tombés, au onzièmes fût ! Il ne reste, que le fossoyeur français qui soit encore debout !

Steven : Mais attendez, mon cher Peter ! Pourquoi il continue à boire du glouglou rouge, ce con ? Il vient déjà d'être déclaré vainqueur, cet abruti !

Peter : Ha ! Je comprends mieux pourquoi, il a remporté la manche ! Avec un tel niveau en alcoolisme, il partait favori pour l'épreuve, sans difficulté !

Steven : Et voilà la mort-arbitre, qui vient d'annoncer l'épreuve suivante ! Une partie où il est possible de marquer non pas un, mais deux point !

Peter: Et oui ! Une autre épreuve reine, de ces olympiades de la mort ! Le très célèbre « suis-moi mouru » ! Une double épreuve qui consiste, à guider ses crevés dans des enclos à défunts. À la fin de la journée, deux points seront attribués ! Un, pour celui qui aura rassemblé le plus de dames crevées, et un autre, pour le nombre de messieurs mourus.

Steven : Et voilà, les fossoyeurs qui s'élancent, sur le terrain ! Et apparemment, également nudistes pour cette épreuve ! Car oui ! Ces débiles, ont démarré la manche en oubliant de remettre leurs vêtements !

Cette épreuve, pourtant simple sur le papier, était devenue un joyeux bordel indescriptible. Les fossoyeurs utilisaient bien leurs saintes pelles pour guider les mourus, mais ceux-ci, avec l'enchantement, mimaient chaque action de leurs gardiens à trépas. Sauf qu'évidement, les bergers à mourus étant à poil, leurs brebis en firent autant. Ce furent, des centaines de mourus dénudés, qui couraient dans tous les sens en se percutant. Les fous rires emplissaient le stade tout entier, résonnant si fort, qu'on les entendaient dans toute la crevépolis.

À la fin de la journée, seul trois équipes avaient atteint ou passé la barre mortelle des deux points. Moue-moue avait rassemblé quatre messieurs mourus dans son enclos, remportant son deuxième point. Le fossoyeur Jack remporta l'autre point avec six dames crevées dans sa zone de rassemblement, hissant son équipe à la première place avec trois points. Il restait donc trois équipes pour la dernière journée d'épreuve.

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