1.2
Les événements suivirent leur cours comme les deux premières fois, jusqu'à ce qu'Aélis monte dans la charrette.
La femme mystérieuse y était déjà, drapée dans sa cape immaculée.
Quand l'attelage se fut mis en branle vers le lieu du supplice, elle répéta à Aélis ses paroles de mauvais augur :
- Ton maître paiera. Il ne peut échapper à son destin. Son châtiment approche, et il sera d'autant plus cruel qu'il a tenté en vain de me défier en utilisant la plante des devins.
Puis, elle ajouta cette sombre prophétie :
- Tu seras l'instrument de ma vengeance. En voici le sceau.
Aélis ressentit une vive brûlure sur son bras nu à l'endroit où la femme l'avait touchée. Une marque rouge apparut sur sa chair, comme gravée dans sa peau : un huit couché, symbole de l'infini.
La jeune femme eut à peine le temps de s'en étonner, car elle était déjà arrivée au bûcher et les flammes ronflaient autour d'elle, enfer de chaleur et de fumée.
La femme en cape blanche était toujours avec elle, et lui dit encore ces mots :
- Après avoir accompli ma vengeance, tu poursuivras ta route vers ton destin...
Puis elle disparut, laissant Aélis dans son agonie sans nom.
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