Quelquefois je me dépèce le crâne à coup de rime
Je n’ai pas peur de payer pour mes crimes
J’ai plus de peur de devoir encore me regarder

Parfois même la plume me déprime
Mais jamais je ne renonce à l’escrime
J’ai plus peur de devoir encore me regarder

Souvent je redoute les profondeurs qui m’animent
Mais je ne crains pas de contempler l’abîme
J’ai plus peur de devoir encore me regarder

Tous le temps j’ai peur d’être anonyme
Mais je ne frémis pas que le temps me supprime
J’ai plus peur de devoir encore me regarder