Lucy m’a proposé de venir avec les filles chez elle, seulement j’ai un rendez-vous. Enfin, une fille m’a donné rendez-vous, je ne sais pas pourquoi j’y vais, je dois avoir besoin de me changer un peu les idées voir beaucoup. Lucy, je l’adore même peut être plus que ça, mais elle est avec Romain. Pourtant à l’hôpital, quand je lui ai rendu visite et qu’il y avait déjà Romain, elle a dit cette phrase qui me hante encore. « Je ne suis rien sans vous. » Que signifie réellement cette phrase, pourquoi l’a-t-elle dit alors qu’elle est avec Romain ? Elle est amoureuse de lui depuis toujours, si j’ai bien suivi toute leur histoire. Son regard, les gestes qu’elle a quand on est ensemble tous les deux sont si singuliers. Ses gestes me touchent vraiment, elle est en train de me changer petit à petit, je ne me reconnais plus. Jamais avant, je n’aurais fait attention aux sentiments d’une fille, jamais je ne me serais préoccupé autant d’une fille. C’est pour cela que je dois aller voir cette fille, je dois me changer les idées au plus vite, ne plus penser à Lucy. Je reçois un message, c’est Mathilde, qu’est-ce qu’il lui arrive encore ? Depuis qu’elle est venue habiter avec moi, elle fait toujours tout ce qui lui chante, un peu comme moi finalement. Elle n’est pas ma sœur pour rien. Bon, que dit son message

[Mathilde :

Dit Max, au lieu d’aller voir je ne sais quelle fille encore,

Tu devrais plutôt venir voir Lucy.

Elle a fait une tête étrange quand je lui ai demandé si tu venais.

Si tu tiens à elle arrête tout de suite tes conneries.]

Pour qui elle se prend ? Elle n’est pas ma mère, c’est vrai, elle n’est que ma petite sœur et puis qu’est-ce qu’elle fait chez Lucy ? Ne me dites pas qu’elle y est allée pour ce Romain, tout de même ? Il attire tous les regards celui-là. Oh non, je ne suis pas d’accord. Ma sœur n’a pas le droit de penser à lui de cette manière. Il a déjà Lucy, il ne va pas non plus avoir Mathilde. Non mais je rêve. Une conversation effrénée commence alors entre Mathilde et moi.

[Max :

Qu’est-ce que cela peut te faire ce que je fais ?

Et qu’est-ce que tu fais chez Lucy en plus ?

Lucy s’en sort très bien sans moi et tu le sais.

Et son petit copain est avec elle, je te signale.]

[Mathilde :

Redescends un peu !

Et je ne suis pas chez Lucy, pour Romain.

Je sais que tu y as pensé, tu es mon frère.

J’y étais pour aider Nicolas, Thomas et Romain

Dans les recherches pour retrouver la mère de Lucy.]

[Max :

Bon d’accord mais je dois régler ça avant,

Je ne peux pas laisser cette fille sans explications.

Quoique ce soit bien mon genre de le faire.

Elle me change, et je ne suis pas sûr de détester

Ce que je deviens.

Elle me fait peur, parce que je crois qu’elle me fait

Ressentir des sentiments que je n’avais pas encore ressenti…

Ne te moque pas de moi, et ne réponds pas, je vais venir.]

[Mathilde :

Très bien, mon cher frère commence

À prendre les bonnes décisions, cela donne

Au moins le sourire. Je n’attends qu’une chose,

C’est de voir la réaction de Lucy mais surtout de

Romain à ton arrivée chez eux.]

[Max :

Ah ah, tu es très drôle ma sœur.

Bon, à toute à l’heure.]

Celle-là alors, je l’aimerais toujours. Bon, elle a réussi à me faire changer d’avis, elle est plutôt douée en réalité, le seul fait d’avoir mentionné le prénom de Lucy. Le seul fait d’avoir entendu son prénom et d’avoir eu la description de son comportement quand Ma sœur lui a demandé si, moi je venais m’a fait totalement changer d’avis. Je suis faible, face à elle. Je deviens faible à cause de cette fille, Lucy, jamais avant cela ne m’étais arrivé. Je me dirige vers le lieu de notre rendez-vous habituel, pourtant cette fois le rendez-vous ne va pas du tout se dérouler comme prévu car je ne vais pas la suivre chez elle. Cette fois, je vais repartir sans être passé à l’action. Mon téléphone sonne, qu’est-ce qu’ils ont tous ? C’est Anne, elle veut quoi ?

— Oui ? Anne, qu’est-ce qu’il se passe ?

— Rien, rien, avec les filles, nous nous demandons si tu viens chez Lucy. Et si tu allais apporter quelque chose afin de manger chez elle aussi, ce soir.

— C’était prévu ? Parce que je dois régler une chose avant de vous rejoindre chez elle. Vous pouvez prendre quelque chose pour moi ? Je vous rembourserai.

— Oui bien sûr, c’était obligé que tu changes d’avis. Tu ne peux pas lui résister pas vrai ? Ton rendez-vous avec Marion va être plus court que d’habitude pas vrai ?

— Oh ça va ! Vous en avez toutes après moi aujourd’hui ? Avec Marion ça va s’arrêter là, crois-moi. Mais Lucy.

— C’est compliqué. Je l’avais bien compris, bon on se dit dans vingt minutes chez Lucy ?

— Pas de problème.

Maintenant, je vais retrouver Marion. Depuis un moment, nous nous amusons tous les deux ensembles. En fait, j’adorais ça avant l’arrivée de Lucy, j’adorais jouer avec les sentiments des filles. Et je ne me gênais pas pour me servir d’elle quand j’en avais envie. Je m’approche de plus en plus de chez elle. J’espère qu’elle ne va pas trop mal réagir, je l’apprécie mais pas plus que ça. Elle le savait depuis le début, elle savait que je suis un mec qui ne s’attache pas. Qui n’aime personne d’autre que sa petite personne…

— Salut. Tu en as mis du temps à venir.

— Tu m’as foutu les jetons ! Sinon salut, en fait je vais repartir là, on m’attend. Je crois que nous deux ça va s’arrêter là.

— Quoi ? Tu te fous de moi, là ? Tu viens pour me dire qu’on t’attend ? Non, mais il est sérieux lui.

— C’est bon, calme-toi. Au moins, je suis venu jusque chez toi pour te le dire. Et d’ailleurs, je ne reviendrais pas te voir, on ne s’amusera plus ensemble toi et moi. Je n’en ai plus envie. J’y vais, salut.

— Attends, tu te pointes ici comme une fleur et tu me dis ça ! Tu crois vraiment que tu vas partir comme si de rien était ? Tu m’as pris pour quoi ? Un jouet qu’on jette lorsque l’on n’en a plus besoin ? J’aurais dû écouter les autres qui m’ont dit de me méfier de toi ! Elles avaient totalement raison, tu es vraiment un connard !

— Bon, tu as fini là ? Je suis peut-être un connard mais ça va changer ! Et merde, je n’ai pas à me justifier ! Tu as bien voulu jouer le jeu avec moi, alors maintenant assume aussi. C’est toi qui as fait le choix de t’engager dans ce chemin.

— Bon, vas-y, casse-toi ! Va rejoindre ta pouffe, je suis certaine qu’elle sera contente de te voir !

— Ah, ah, tu me fais rire ! Tu n’as trouvé que ça pour te défendre, pauvre chérie. Tu en trouveras un autre pour te sauter. Ne t’en fais pas. Salut.

Je commence à partir, enfin. Elle m’a un peu pris la tête mais ça va aller. En fait, c’est tout à fait normal qu’elle ait réagi de cette manière, après tout je n’ai pas du tout été correct avec elle. Je me retourne et je la vois, qui remonte les marches pour rentrer chez elle. Elle a l’air vraiment en colère. Si, Lucy entend cette histoire, je ne suis pas certain qu’elle m’appréciera toujours autant. Tiens, j’ai un message de… Lucy. ?

[Lucy :

C’est vraiment dommage que

Tu ne souhaites pas passer chez moi.

J’aurais aimé que tu sois là…

À demain.]

Quoi ? Mais Lucy, je vais venir. Pourquoi est-ce qu’elle m’envoie ce genre de message ? Et Romain, qu’est-ce qu’il va penser de ça ? Il faut que je me dépêche un peu, j’espère qu’elle sera contente de me voir arriver. Aller go, je n’y crois pas. Qui m’appelle encore ? Non, c’est un rêve, je ne peux pas y croire.

— Romain ? Que me vaut ce plaisir ?

— Il faut que tu te ramènes chez nous. C’est sûr que je ne suis pas très heureux de te demander ça, mais elle a ce regard. Celui qu’elle fait quand quelque chose la dérange. Alors quoique tu sois en train de faire arrête et vient tout de suite.

— Je suis déjà en route, Monsieur. Pourquoi elle a ses réactions là ? Elle est avec toi, maintenant. Désolé mec, mais.

— Ouais, je sais. Je crois qu’elle a des sentiments pour toi. Merde, ça me fait chier de dire ça !

— Je te comprends ! Bon, je suis en bas là. Tu m’ouvres en bas que je monte ? Ou on fait quoi ? Les filles sont déjà là de toute manière, non ?

— Effectivement, elles viennent d’arriver il y a peine cinq minutes. Je t’ouvre en bas après je laisse faire.