Chapitre 12 : L'altercation

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Le lendemain, Thomas fut le premier debout, avec la petite Luna à ses côtés, suivit de Mécia puis de la marmotte, Swan. Tout était rentré dans l'ordre et ils purent retourner tous ensemble en cours. À son arrivée en classe, Mécia fut prise d'assaut par Vassilissa qui lui sauta au cou en lui exprimant sa joie :

- Tu m'as tellement manquée, tout va bien ?

- Oui, oui ! À merveille, répondit Mécia avec un grand sourire.

- Mais ton bras ! Il s’est passé quoi ?

- Oh ça c'est rien, je suis maladroite, expliqua Mécia en passant sa main dans ses cheveux gênée.

- Swan ! Dis-moi la vérité quelqu'un lui veut du mal c'est ça ? S’affola Vassilissa en se retournant vers Swan.

- Quoi !? Mais pas du tout, où tu vas chercher des idées comme ça ? Se désespéra Mécia.

Vassilissa n'écouta pas Mécia et regarda de manière insistante Swan. Celui-ci la regarda avec un petit sourire et lui répondit :

- Elle s'est coupé avec un couteau toute seule comme une grande, maman poule.

- Oui ! Mais t'aime mon côté protectrice, déclara Vassilissa en lui envoyant un baiser avec un clin d'œil.

- Je préfère ta folie, chérie, répliqua Swan avec un grand sourire charmeur.

Vassilissa rougit et posa ses mains sur ses joues en se dandinant gênée :

- Oh voyons ne dis pas de bêtises pareil, je vais te croire. Oh ! Se souvient Vassilissa en reprenant son sérieux, Mécia au faite merci de ton sacrifice, tu n'as pas attrapé sa maladie au moins.

- Tout vas bien vraiment, ce n'était pas grand-chose, juste un peu de fatigue. Rassura Mécia avec son grand sourire.

- Ah tant mieux alors, se réjouit Vassilissa.

- Pourquoi vous mentez ? Intervenu Ryuji derrière Mécia en touchant son bandage.

- Pourquoi tu dis qu'on ment c'est la vérité je me suis fait ça toute seule. Demanda Mécia perplexe en se retournant.

- C'est écrit sur son visage que c'est lui qui a fait ça, il est coupable. Expliqua Ryuji en regardant Thomas méchamment. Ah oui c’est vrai j'oubliais, tu n'es qu'un lâche. Tu ne la mérite tellement pas.

- Va crever Ryuji, déclara sèchement Thomas.

- Viens alors, je t'attends.

- Thomas ! Intervient Swan en retenant Thomas. Ryuji ne recommence pas.

- Pfff, pauvre merde, continua Ryuji.

Un grand "clac" retentit dans la classe. Ryuji ouvrit grand les yeux surprit et posa par réflexe sa main sur sa joue suite à la vive douleur ressentit. Il tourna un peu la tête et aperçut le regard meurtrier de Mécia. Elle déclara sur un ton sévère et réprimant :

- Que tu ne l'apprécie pas je peux le comprendre mais je ne tolère pas que tu le rabaisse publiquement. Tu n'es en rien supérieur à lui et personne ne l'est, nous sommes tous égaux. Pour ton information, il n'a absolument rien fait de mal je me suis coupée toute seule et ce n'est la faute de personnes. Je suis la seule et unique responsable alors avant de t'avancer sur une stupide hypothèse assure toi d'avoir au moins des preuves de tes dires et pas juste une suspicion. Contrairement à tous ce que tu penses Thomas n'a rien avoir avec les autres roi démon. Une bonne fois pour toute il n'est pas un monstre.

La porte de la classe s'ouvrit sur la professeure qui rentra en saluant :

- Et bien bonjour ! Pourquoi toute cette tension ?

- Désolé madame un combat de chat, expliqua Swan.

- Ryuji à la porte et reprenez vos places, gardez vos enfantillages pour la pause.

Ryuji alla s'installer à côté de la porte et tous s'assirent pour le début du cours. À la fin des cours, Ryuji fut le premier à sortir de la classe en lançant un dernier regard mauvais à Thomas. Mécia décida de prévenir les garçons qu'elle n'allait pas venir à l'entraînement cette après-midi parce qu'elle devait parler à Ryuji. Le regard de Thomas devient mauvais à l'entente de ce nom mais ce contenta de tourner la tête et d'ignorer. Suite à son tour de garde, elle partit vers son petit paradis où elle était sûr de trouver Ryuji. Une fois sur place, elle demanda aux quelques habitants sa localisation et elle le trouva assez rapidement couché au bord d'une rivière. Elle s'approcha doucement de lui et s'assit à ses côtés en silence sous son regard perplexe. Ryuji fini par briser ce lourd silence en soupirant :

- Je présume que tu viens pour ce matin, je ne vais pas m'excuser pour quelque chose de vrai.

- Pourquoi ne veux-tu pas croire qu'il n'est pas comme les autres roi démon ?

- Et toi ? Pourquoi tu ne veux pas me croire quand je te dis qu'il n'est pas ce que tu penses ? Rétorqua Ryuji en se redressant.

- Je ne peux juger qu'avec ce que je vois et sais et pour moi il n'est pas si horrible que tu le prétends, se justifia Mécia.

- Sache que c'est qu'une brute, un délinquant. Il a fracassé de nombreuses personnes, hommes comme femmes et de tous âges juste par excès de colère. Son chien esprit, il est là juste parce qu'il n'a pas eu le choix, il devait avoir une thérapeute constante pour qu'il arrête. C'est, Koneko, leur sœur qu'il l’a trouvé ici pour lui ramener. Elle est comme toi, elle croit en lui mais c'est inutile, il est irrécupérable il restera toujours ce qu'il est.

- D'accord il est agressif, excessif et je ne doute pas qu'il est des excès de violence et de colère bien au contraire, mais t'es-tu demandé une seule fois pourquoi il réagissait comme ça ?

- Son passé, merci c'est l'argument préféré de Koneko mais ça n'excuse rien désolé.

- Son passé ? Je ne le connais même pas. Je sais juste que ses parents ont été assassiné sous ses yeux et la seul autre personne que je connais ayant vécu ça, c’est notre prof principal. Il est quand-même devenue assassin c'est que ça doit jouer dans le déséquilibre psychique. Mais je ne pensais pas à un événement traumatisant mais plus à cause de qui ou de quoi. J'en ai vécu des événements traumatiques et j'ai de sérieux déséquilibre mental à cause de ça. Mais c'est principalement quand les conditions environnementales me les rappel que je pète vraiment les plombs.

- Je comprends pas où tu veux en venir, ça reste bien son passé si c'est un événement traumatisant.

- Justement, contrairement à moi ce n'est pas un rappel du passé qui le fait dérailler. Ce n'est pas la mort de ses parents qui le rend agressif, c'est l'attitude des personnes qui l'entourent. Je ne le connais pas parfaitement mais la journée d'hier m'as énormément appris sur son comportement.

- Comment tu peux en être sûr alors que tu ne sais rien de lui ?

- Comment ? C'est très simple, j'ai l'avantage de savoir ce qu'il ressent réellement. Et hier quand il a fait son cauchemar, sur la scène de la mort de ses parents, il n'était pas agressif bien au contraire il ressentait juste une profonde tristesse et un besoin de réconfort. C'est sans doute pour ça que Koneko s'acharne autant c'est pour qu'il est enfin quelqu'un sur qui compter et se relâcher.

- Tu es bien trop gentille avec lui, il ne le mérite pas. Et tu mérites d'avoir quelqu'un de bien mieux que lui, quelqu'un qui t'aimes, qui prennes soin de toi, qui te protège et qui te rassure pas un insensible délinquant.

- Peu importe, qu'il me mérite ou pas ce n'est pas la question et peut-être que si tu le traitait comme n'importe qui tu comprendrais pourquoi t'es en tort. Déclara sèchement Mécia en se relevant, il n'est pas parfait, il a beaucoup de tort mais tout n'est pas entièrement sa faute.

Mécia se retourna et parti agacée par cette discussion, Ryuji la regarda s'éloigner et se décida à la rattraper. Il lui agrippa le bras et la retourna vers lui :

- Mécia attends, ne me dis pas que tu l'aimes.

- Qu'est-ce que l'amour viens faire là ? Alors juste parce qu'on défend quelqu'un on l'aime obligatoirement c'est ça ? S’énerva Mécia.

- Je suis désolé, je m'inquiète c'est tout, ne tombe pas amoureuse de lui s'il te plaît, ne sois pas fâché contre moi.

Ryuji prit Mécia dans ses bras et la sera fort contre lui comme s’il avait peur de la perdre. Mécia se laissa faire ne comprenant pas la situation et finit par essayer de rassurer Ryuji :

- Il ne me fera pas de mal si c'est ce qui t'inquiète, je te le jure.

Ryuji ne réagit pas et de contenta de garder Mécia dans ses bras. Celle-ci fini par se décoller et posa un regard insistant sur Ryuji qui se contenta seulement de secouer la tête avant de retourner se coucher :

- Non rien oublie.

- Ryuji...

- Oublie... s'il te plait.

Mécia resta perplexe mais n'insista pas plus elle se contenta seulement de le saluer avant de reprendre la route pour le lycée. La fin des cours n'ayant pas encore retentit elle rejoignit les deux garçons dans la grande cours. Swan surprit de la voir lui demanda :

- Bah finalement t'es là toi ?

- Oui ça c'est fini plus vite que je le pensais disons.

- Aïe, ça s’est mal passé ?

- On n'arrive pas à être d'accord et ses propos m'agace, il parle sans savoir.

- C'est toi qui ne sais rien, intervenue Thomas.

- Je n'ai pas besoin de connaître le passé pour comprendre quelqu'un. Le passé forge le caractère mais les actions passés ne nous définissent pas. Si c'était le cas je serais un merveilleux sbire pour un génie du mal, répondit Mécia.

Swan se mit à rire face à la réparti de Mécia et à la tête surprise de Thomas qui déclara :

- Non c'est sûr tu as trop de caractère, un sbire ne répond pas à son maître. Mais ne prends pas trop la confiance non plus.

Mécia passa sa main derrière sa tête et s'excusa, gêné, sous les rires moqueurs de Swan. Une fois calmé il chuchota à Mécia :

- Je sais pas ce qu'il s'est passé hier mais merci et continue comme ça, t'assure.

Il finit par un clin d'œil et réparti continuer son entraînement. Thomas lui lança un regard interrogateur mais eut comme réponse un non de la tête avec un "rien". Ils reprirent leur entraînement jusqu'à la sonnerie.

Dans l'autre monde, la chambre d'hôpital fut pour la première fois vide, seule le bruit des machines troublaient le silence régnant.

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