IL EST 19H00

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Il est 19 h 00. Je traîne ma peine dans l’immense appartement haussmannien. Sa surface est impressionnante, ce qui lui confère une valeur immobilière inestimable. L’appartement étale toute sa splendeur et sa prestance sur tout le troisième étage de l’immeuble. Ce dernier a une histoire chargée au cours des siècles passés, des contes de princes russes échappant à l’épuration communiste de 1920, des anecdotes de galantes danseuses ou chanteuses montmartroises de la belle époque, des légendes de tractations politiciennes durant la chute du Second Empire ; il aurait même été une annexe militaire à un grand maréchal durant la Première Guerre mondiale.

L’appartement où nous habitons fut hérité par ma chère épouse Anne au décès de son grand-père, qui l’aurait spolié à une famille déportée pour franc-maçonnerie et judaïsme durant la guerre. Un grand-père préfet qui passa à travers les mailles de l’épuration. Anne n’en est pas fière. Mais elle ne voulait pas s’en séparer. Secret de famille, secret de maçon, et aujourd’hui cet appartement reçoit de nouveaux frères par mon intermédiaire. Je dénote dans cet appartement, moi fils d’instit. de province, franc-maçon qui plus est.

Les jalousies légèrement ajourées protègent de l’atmosphère accablante de la vie parisienne. Les quelques rayons pénétrants du soleil plongent les pièces dans une clarté à la tendresse infinie. Dans l’immense salon qui sert aussi de bibliothèque, Mathilde coiffe délicatement une poupée installée sur ses genoux tout en lui marmonnant quelques douceurs. Elle est campée sur le sol recouvert d’un immense tapis d’orient où foisonne un enchevêtrement de couleurs pourpres et azurs dans lequel dansent d’innombrables petites touches lumineuses à la dorure étincelante.

Le salon est le point central et nerveux de l’appartement, où convergent les deux couloirs menant aux autres parties annexes que sont la cuisine, la buanderie, les chambres et les deux salles de bains. Il est composé de deux immenses pièces rectangulaires, hautes de plafond, séparées par une immense baie vitrée dont les battants télécommandés peuvent entrer dans les murs de soutènement. C’est à la fois des pièces de réception, mais aussi des pièces à vivre. La partie qui fait office de salon proprement dit possède un volume vaste et épuré. Sur les dalles de grès cérame émaillé satiné beige ruissèle de jour un flamboiement lumineux provenant de la nitescence des rayons du soleil qui traversent les innombrables colossales fenêtres de bois vernis.

Les murs sont ornés de divers meubles design, où s’exposent de nombreux objets d’art asiatiques, céramiques vernissée « Sancai », porcelaines chinoises, cloches, dorjes, bols chantants, cymbales, brûle-encens, tangkas bouddhistes et quelques curiosités surprenantes, comme une pipe à eau pour opium de collection en cuivre et porcelaine blanc et bleu. Sur le mur adjacent à la bibliothèque, une chaise éléphant thaïlandaise, en bois sculpté ajouré, trône devant une armoire traditionnelle coréenne « jang » en deux essences de bois massif, composée de trois ouvertures et quatre tiroirs. Le mur en béton ciré – ce qui est rare dans ce genre d’appartement – est orné de diverses tapisseries birmanes noires, ors et bordeaux, toutes brodées à la main représentant les signes astrologiques ou des scènes de chasse, où des princes montés sur leurs éléphants décochent des flèches sur des tigres agressifs. Anne est férue d’art asiatique.

Au centre, 3 massifs et profonds canapés de cuir blanc cernent une table basse en verre polie à double étagère. Le soir, lorsque les volets sont fermés, des puits de lumière, placés tout le long des murs dans des corniches créées à cet effet, permettent d’éclairer la pièce tombée dans l’obscurité. La seconde pièce qui forme le salon est une seconde à peine plus petite qui avoisine la première. De style tout aussi contemporain, elles possèdent de nombreux rayonnages en altuglass où des enfilades de livres, DE CD et DE DVD en tous genres courent le long des murs. Face à la baie communiquant avec le salon, un rétroprojecteur permet d’apprécier des films à grand spectacle. De nombreuses enceintes enfouies aux 4 coins et reliées à une chaîne hifi high-tech dissimulée dans une des bibliothèques de la pièce favorisent l’écoute rêvée d’un mélomane de la musique. Par terre, divers tapis d’orient recouvrent le sol dallé. Deux miroirs rectangulaires ornés de bas-reliefs dorés reflètent la vision gigantesque et luxueuse de l’appartement. Quelques tableaux de peintres anonymes du 18ᵉ siècle couronnent les canapés, les poufs ainsi qu’un écritoire napoléonien légèrement incongru dans ce style déco. Ce défaut de style découle d’un petit plaisir de ma part. Ce secrétaire a une histoire. Il fut fabriqué pour Fouché quand celui-ci redevint ministre de la Police en 1804. Ce meuble fut acquis par l’un des aïeuls d’Anne, préfet de la Seine, puis député lors du Second Empire. Car Anne est une descendante directe d’une lignée de hauts fonctionnaires, de préfets pas toujours recommandables.

Je pénètre dans la pièce, tout en sirotant un verre d’eau fraîche. Je souris de la musicalité expressive des déclamations de ma petite fille.

Je traverse la pièce et m’achemine devant l’une des bibliothèques de plexiglas. Je me tiens devant deux portes massives aux huisseries finement travaillées et tourne dans le sens des aiguilles d’une montre une petite clé qui permet l’ouverture des battants à glissière. Une mini-chaîne se trouve dans l’espace. Je prends un CD dans les rayons attenants, cela existe encore. Ici, oui. Les MP3, c’est bien beau, mais bon, la qualité tout de même. Bien que cela ne vaille pas mes vinyles, qui eux sont relégués dans une des chambres d’amis.

Je presse le bouton d’ouverture du lecteur, je pose délicatement l’objet sur le socle qui est englouti par l’appareil affamé. Je tourne le commutateur de son. L’expressif et tourmenté allegro du concerto pour violoncelle en do mineur de Vivaldi RV 402 transporte l’atmosphère dans une noblesse apaisée.

Je me dirige en direction de mon secrétaire napoléonien. Je tire un lourd fauteuil de cuir noir enchâssé sous l’écritoire. Je m’installe posément et prends dans mes mains le livre abandonné par cette inconnue.

C’est un ouvrage conséquent. « Les merveilles de la mer », de Madame Louise Leneveux à la belle reliure romantique, cartonné de percaline bleue, de plats illustrés de fers dorés, d’un dos orné, aux tranches dorées. L’édition de 1850. Je fixe longuement le livre. Je pense à la jeune femme. Un sentiment incommensurable et intensif me déstabilise, comme si je violais l’intimité de cette femme.

Puis je prends fermement le bouquin dans mes mains. Je retiens mon souffle, ingurgite une nouvelle gorgée d’eau fraîche, respire un bon coup et ouvre le volume au épais cuir rouge dont émane cette odeur subtile de papier légèrement moisi et jauni par le temps passé.

Je feuillette le livre et m’arrête sur cette troisième de couverture où est plaquée à la colle repositionnable l’adresse de ce fameux libraire 4, rue Chauveau-Lagarde.

Mon esprit se met à vagabonder sur l’océan insondable des pensées vagues et flottantes de mon imagination…

Soudain, mon portable vibre dans ma poche. Un SMS vient d’arriver.

— Ta petite chienne en chaleur t’attend… La chatte ouverte, trempée, et je suis prête à être corrigée.

Changement d’atmosphère… Emmanuelle désire me retrouver. Nos jeux dépravés deviennent de plus en plus chauds et surtout fréquents.

Je lui tapote une réponse. “Je viens d’ici une demi-heure, le temps d’embrasser Mathilde”, et demande à ma chère Jessica, que je trouve à mon goût et qui pourrait un jour s’amuser avec nous, qui sait, de la harder un soir.

Une demi-heure plus tard, à deux pas de chez moi, dans ma garçonnière prêtée gracieusement par mon bien-aimé frère Antoine.

Toute l’atmosphère de ce studio de 45 m2, aménagé pour des jeux entre adultes consentants, sans cadre, dépouillée de quelques meubles sur lesquels s’exhibent divers sex toys en tout genre, cravaches, menottes, pinces, paddle, badines et autres accessoires sado-masochistes, et son ambiance dédiée à la volupté des corps me paraissent, de plus en plus, étranges et révèlent une certaine passion destructrice. Le singulier me touche, l‘étrange me charme. L’étrange est une tentation de plus en plus licencieuse. Est-ce que j’aime au-delà de ce que la nature limite à ce qu’elle fixe à l’amour ?

Ses rapports de domination-soumission, sous fond de sado-masochisme de plus en plus effréné, ne sont-ils pas là pour détruire ce simulacre vicié que sont nos deux petites vies insipides et ternes ainsi que nos blessures passées ? Inconsciemment, Emmanuelle et moi détruisons ce que nous sommes, c’est-à-dire des jouets de cette putain de société libérale et bourgeoise, bien pensante, qui, en plus de ça, nous a éclopés, chacun dans une forme particulière. Le conformisme pour moi, et l’anarchie ultra-libérale pour elle, lors de la chute du bloc de l’Est. Nous détruisons ces anciennes habitations d’hommes et de femmes, et les anciennes habitations d’âmes que sont les préjugés et les conséquences de ces préjugés. Les préjugés et les jugements de cette société où nous vivons sont des choses mortes comme des miroirs qui déforment. En détruisant ce que nous sommes, nous allons recréer, car la création naît de la destruction. Pensons désormais par nous-mêmes et vivons ce que nous sommes. Une femme et un homme libres. Emmanuelle et moi, dans nos ébats, sommes libres.

Nous explorons des paysages beaux et grands où nous atteignons force et apaisement. Les hommes sont faibles et pauvres. Faibles, car ils ne savent pas recenser ces paysages merveilleux des plaisirs charnels, des contrées inexplorées de la sensualité des corps. Pauvres, car leur sexualité n’ est que concupiscence sans saveur et qu’ils ne s’approprient pas l’immensité que procure l’extrême liberté de jouissance. Emmanuelle et moi avons fait alliance avec un élément, avec un de ces paysages essentiels que propose la nature : le corps. Ce sont de nouveaux horizons de l’âme que l’on gagne, une certaine manière de l’élargir et de l’amener à sortir des limites étouffantes où la maintient d’ordinaire la vie quotidienne. Mon âme a fait élection d’un paysage et de l’action qu’il propose, mais, par le jeu même des affinités profondes qui ont présidé à notre choix, elle en reçoit des impulsions et s’y modèle. Entre chaque séance, entre chaque rendez-vous, nous rêvons, nous en rêvons et nous échafaudons d’autres jeux, d’autres projets. La plupart des hommes n’est jamais à la mesure de ses ambitions. J’en serais la preuve au regard de la triste vie de labeur d’un graphiste de seconde zone ou dans ma vie maritale. Avec Emmanuelle, il en est tout autre. Nous assumons, elle et moi, ce que nous sommes. Nous façonnons notre langage, notre Verbe. Il existe une autre communication, une communion de deux âmes, à travers leurs corps soudés l’un à l’autre. “Avant de parler, demande-toi si la musique de ce que tu vas dire est plus belle que celle du silence.” Respectez donc notre liberté, laissez-nous nous envahir par le songe et même la mélancolie, qui suit chacun de nos rendez-vous, que vous jugez pervers et lubriques. Emmanuelle et moi rêvons et pensons la mort, non pas comme une défaite de cette satanée vie, mais bien comme une délivrance et peut-être un triomphe. Je l’entends lorsque j’écoute les gémissements d’Emmanuelle, ou lorsqu’elle sublime son corps qui se tétanise et se redresse à chaque coup de fouet. Elle l’entend aussi à travers mon regard, ou quand justement elle écoute, telle une musique, le claquement de la lanière du fouet sur son corps. Dans nos séances, nous nous échappons à cette humanité que la ville a si bien digérée, suant et collant par temps de chaleur, au milieu desquels nous passons le plus clair de notre aimable existence.

Ici, nous respirons mieux. Nos têtes s’allègent, s’allègent jusqu’à me donner la sensation d’un vide intérieur. Mais attention, le BDSM peut être amer. L’angoisse peut être son souffle sur un dominant qui ne sait plus contempler ou n’a jamais su guider, s’il n’a qu’un cœur qui l’aborde, barbouillé de suie et de ressentiments. Il ne doit pas être un suc mauvais mêlé au sang. Une soumise ne doit jamais être une femme comme les autres dans la rue tumultueuse.

Je suis assis dans un lourd sofa et Emmanuelle est debout face à moi, entièrement nue, ne portant que sa paire de bottines montantes et un collier en cuir auquel est suspendue une laisse. Elle me regarde fixement, tout en se trémoussant du bassin. Aujourd’hui, pour me faire plaisir, elle a ramassé sa longue chevelure blonde sous la forme d’un chignon. De sa main droite, elle tient un long cigare que je lui ai donné, et de l’autre, elle se caresse ses petits seins, 85b que j’affectionne, aux tétons marrons et ressortis. D’un geste débauché et concupiscent, elle enfourne l’extrémité du cigare dans sa chatte ouverte et totalement épilée pour se masturber. J’observe ces lèvres intimes qui bougent et m’excitent lors du va-et-vient de l’objet, qui s’enfonce de plus en plus profondément. Par moments, elle ressort le havane pour le lécher, et recommence à se masturber, cette fois-ci en l’engageant totalement dans la large vulve et se frottant avec son doigt son clitoris qui m’interpelle et qui ne demande qu’à être ramoner par une queue durcie, la mienne. Je défais ma braguette, me caressant à son tour devant elle. Je claque des doigts, et à cet instant, elle se met à genoux, lâche le cigare et met dans sa bouche la laisse reliée à son cou. Elle prend la position à 4 pattes et avance vers moi, lentement, d’une manière féline, audacieuse, mais surtout lascive. Elle me regarde droit dans les yeux. Ses immenses yeux bleus d’Europe de l’Est me font frissonner de désir. Elle le sait, cette petite chienne (j’adore l’appeler ma petite chienne alors qu’elle fait 1,78 m, à peine 60kilos). Elle me sourit de ses lèvres roses et pulpeuses, comme elle sait si bien le faire. Le désir de la posséder se fait de plus en plus pressant. Ma verge se raidit de plus en plus, mon gland se décalotte. Elle s’approche, je sens déjà l’odeur de sa chatte trempée et demandeuse. Elle me tend sa laisse tout en la serrant entre les dents.

Je me redresse un peu, prends la laisse d’une main et de l’autre je lui agrippe si vivement ses cheveux qui se détachent. Elle gémit un peu de douleur, car je les lui tiens fermement. Je retire la laisse de sa bouche pour l’embrasser goulument avec la langue. Nos langues commencent un interminable ballet dans des pas de deux de plus en plus rythmés aux battements de nos cœurs en fusion.

Emmanuelle prend ma queue dans sa main, pour y poser ses lèvres et m’y donner de tendres et doux baisers. Elle prend son temps, de mes testicules à ma verge. Pendant qu’elle me le bécote, je lui caresse le visage avec mon gland. Ce gland dont elle hume mon odeur de mâle en rut. Ma petite chienne en chaleur se met à me lécher la queue comme on lèche avec friandise une sucette, pour ensuite l’engloutir dans la bouche. Ses lèvres si pulpeuses et douces cajolent ma peau. Quelle sensation ! Puis la prenant et la tenant fermement par la tête, j’engouffre mon membre bien dur dans sa bouche et me mets à la baiser. Cette salope, tout en aspirant ma queue qui fait des va-et-vient jusqu’au fond de sa gorge, arrive avec sa langue à me téter la verge. Emmanuelle possède l’art de la fellation. Sa bouche est autant exquise que sa chatte ou son trou du cul. À cet instant, je me penche pour lui écarter la raie, j’embrasse ses fesses ; par moment, je les claque; puis je commence à caresser sa chatte que j’ouvre de mes doigts d’une main et de l’autre, je m’active sur son anus. Sa main tenue entre mes cuisses, sa bouche cajolant ma queue, mes majeurs commencent à limer ses deux orifices ; alors Emmanuelle, pour que je profite pleinement de ses trous, écarte de ses mains ses fesses. Elle sait que j’adore matter sa chatte béante et ouverte, son clitoris bien dégagé, ses lèvres longues et fines, sa raie toute rose et son sphincter qui se dilate… et bien entendu ses menues fesses toutes rondes. Mes annulaires ainsi que mes index n’étant pas en reste accompagnent désormais mes majeurs qui la ramonent de plus en plus frénétiquement tout en élargissant son vagin. J’entends ses gémissements de plaisir malgré sa bouche occupée à pomper ma bite. Cette bouche à la fois caressante, aimante, voluptueuse, provocante, gourmande et insatiable. Emmanuelle affectionne d’avoir une queue si raide, dont la mienne de taille correcte, en bouche avant de prendre ses évasures vaginale et anale, et se délecte d’avaler ma semence bien blanche et à la consistance épaisse.

Subséquemment, je me lève. Lui tire les cheveux pour retirer mon sexe de cette goulue.

— Sale pute ! je lui crie sur un ton autoritaire, cambres-toi plus et mets ta tête par terre. Lève bien haut ton cul de salope que je te fiste comme une chienne en chaleur ! Tu n’es qu’un trou béant !

Emmanuelle s’exécute, prend la position exigée, étend ses cuisses pour offrir à ma vue et surtout à ma main sa chatte ruisselante. En quelques secondes à peine, mon poing pénètre dans les profondeurs de son sexe. C’est si chaud, humide et bon. Elle se met à crier, à gémir. Quel plaisir de ressentir la chaleur moite de son orifice trempé, inondé de flots incessants. Emmanuelle à la vigueur de ma main, notamment lorsque mon majeur attaque son bouton vaginal, est un véritable torrent. Elle éclabousse le parquet. Je jubile et peux me retenir. À chacun de ses orgasmes, cette chienne le sait, je me rue plaquant la tête entre ses cuisses, continuant à la ramoner de ma main pour lécher, laper, boire ce breuvage divin. Oui, j’aime ça, j’adore ça ; je glapis d’allégresse. Je prends mon pied. Sa chatte est une fontaine bénie des dieux, du premier cru. Mais, cher lecteur, je ne connaissais pas encore celle de Julie qui sans aucun doute est le plus grand cru que j’ai dégusté, et lorsque je vais toutes les deux les baiser en même temps, j’attendrai le 7ᵉ ciel. Mais nous y reviendrons. Emmanuelle est très consciente que je suis accro à ces flots vaginaux qui m’excitent au plus haut point et que je vais devoir la démonter et la corriger. Et sans plus attendre, je la prends à 4 pattes, enfilant ma queue dans sa vulve dilatée. D’une main, je la maintiens en laisse comme une chienne, de l’autre je lui agrippe les hanches. Mes allers-retours,come together, sont frénétiques, mes testicules tapent sur son sexe ouvert, je tire de plus en plus sur la laisse qui lui redresse le cou, la cambrent et je lui assène une vraie fessée. Son cul si blanc devient rouge écarlate. Cette salope gémit, crie, hurle et jouit de plus belle.

— Fais-moi mal !!! m’invective-t-elle, démonte-moi, baise-moi comme la dernière des putes et corrige moi!!!! T’es encore trop douce, chérie d’amour.

Emmanuelle, dans nos rapports, est de plus en plus masochiste, extrême ; la douleur entremêlée au plaisir lui donne une jouissance extrême.

— Tu en veux plus !!!

— Oui, mon amour !!! Détruis-moi chérie, je t’en supplie !!!

Je me retire en la lâchant d’un coup brusque. Elle se roule à terre, souriante, se masturbe en se léchant la mouille avec ses doigts pour me provoquer. Je viens vers elle, lui donne une bonne paire de gifles tout en lui pinçant les seins, pour la remettre de ses émotions. Cela peut vous paraitre violent, nos jeux entre adultes consentants. Mes baffes sont juste assez dosées pour l’humilier et lui donner du plaisir sans la blesser. Je ne la maltraite pas. Nuance. Et cette chienne adore ça. Je ne suis pas là pour faire de la thérapie transgénérationnelle. Emmanuelle possède une fêlure indélébile, qu’elle a tatouée sur son bras, à travers une symbolique. Ceci est une autre histoire et nous en reparlerons. Jugez-nous, mais Emmanuelle et moi sommes unis dans nos compréhensions respectives. Au fond de toutes nos turpitudes sexuelles et masochistes, un grand mal-être nous envahit, Emmanuelle et moi. Et c’est notre manière à nous de panser nos plaies. Notre manière à nous de nous aimer. Vous ne comprenez pas et sincèrement, je m’en tape. Nous n'avons pas à nous justifier, et reconnaissez que cela vous excite en lisant cette scène pornographique.

Mais qu’est-ce que la pornographie ? L’obscénité ? De toute façon, Emmanuelle et moi sommes perdus pour vous. Masturbez-vous en lisant ces lignes. Pour les réclamations, demandez à mon éditeur. Je le paye aussi pour ça !

À ce geste qui peut vous paraitre plus que singulier, à la limite pour certains, elle ouvre la bouche pour que je l’embrasse, ce que je fais. Je l’enlace et lui fais un baiser à la fois fougueux, tendre et bestial.

— J’aime lorsque tu me traites ainsi, Charles chéri.

Certains remarqueront, peut-être, ce côté indiscipliné d’Emmanuelle. Une soumise qui donne son avis. Mais, comme je vous l’ai dit, elle est switch, et entre elle et moi, notre rapport Maître/soumise diffère du commun des cercles parisiens. On s’en tape aussi des “codes“ et “us et coutumes“ sado-masochiste à deux balles. Exit le cuir et latex, où les maîtres tirent la tronche et les soumises s’exécutent impassibles. Avec Emmanuelle, on rit, on pleure, on baise, on boit et on fume. Elle peut s’esclaffer de rire tout en se faisant fouetter. Nous sommes dans notre univers. Rien qu’à nous. Personne ne peut nous le prendre.

Je la soulève fermement et l’entraîne sur le lit. Étant dressée à la perfection, sans que je donne un ordre, elle se met sur les genoux les mains posées sur les angles de la tête de lit pour que l’attache. Je lui retire ses bottes, lui écarte les jambes. Je prends deux liens, posés sur la table de chevet, que je noue très serré à ses poignées de manière à ce qu’elle ne puisse plus bouger. J’ouvre le tiroir de la dite table de chevet pour y sortir un petit harnais muni d’un bâillon en forme de boule que je lui enfile dans la bouche, qu’elle accepte avec complaisance et réjouissance. Emmanuelle, à chaque fois que nous baisons, s’enflamme dans une relation de soumission totale, d’humiliation et de correction. La douleur liée au sexe intense la transcende dans l’orgasme. Elle se laisse faire, et pour intensifier un peu l’épreuve que je vais lui faire subir, je lui accroche aux tétons des pinces à seins. Elle lance de petits gloussements, ne pouvant crier avec sa boule dans sa petite gueule qu’elle a entre les dents.

Ligotée au lit, je commence à la besogner par la chatte ouverte, béante et demandeuse. Mais j’y vais calmement pour ne pas que je jouisse trop vite. Par à-coups, sec et violent tout de même.

Je me retire, lui tire sur sa laisse toujours suspendue à son cou tout en lui administrant quelques claques sur son fessier déjà maltraité. Son cul rougit. Je la laisse quelques instants, le temps d’allumer une large bougie odorante. Je lui caresse le dos de la main gauche tout en la bécotant de la nuque en descendant la colonne jusqu’à l’orée de sa raie, et avec ma main droite j’approche la bougie assez près du corps pour qu’elle ressente la chaleur s’étendre sur sa peau et la faire frissonner, jusqu’au moment où, en la doigtant, et d’une hauteur certaine, je lui fais couler la cire qui se répand sur ses fesses et ainsi que sa raie. Elle se raidit à cette douce sensation de brûlure très légère, en toute sécurité bien sûr, notamment quand la cire chaude se fige sur ses lèvres intimes. Alors j’introduis mon sexe pour la travailler, la chaleur et la frénésie de ma pénétration l’excitent.

— Tiens-toi droite, Catin !

Je pose la bougie pour cette fois, attrape un petit fouet aux lanières de cuir.

Je fais claquer par terre la lanière.

Elle retient son souffle et lui administre trois coups secs non retenus. Elle serre les dents sur son bâillon, la douleur est si intense que ses yeux s’embuent de larmes, mais des larmes de plaisir. Elle ressent la lanière lacérer la peau de son dos. Le claquement bref et cinglant du fouet. Je fais une pause de quelques minutes pour que la douleur s’estompe un peu et qu’elle reprenne son souffle, jusqu’à ce que je lui assène les trois coups suivants plus violents, sur les fesses. Les muscles de son corps se raidissent une nouvelle fois, ses jambes flageolent et un mouvement lui fait perdre l’équilibre, tirant sur ses bras attachés. Elle en oublie les sensations des pinces à seins. Je pose ma main sur ses fesses endolories que je caresse. J’embrasse ses blessures. Puis, pour une troisième et dernière fois, un ultime coup de fouet, très violent, la fait chavirer complètement, en tirant sur ses bras. Elle crie malgré le bâillon. Le coup est si fort que je sais qu’elle va garder une marque durant plusieurs jours.

À cet instant, je lâche le fouet, la détache et la prend dans les bras pour l’enlacer, la cajoler, l’embrasser, la panser. Elle met ses jambes autour de ma taille et me demande de lui faire l’amour, tout simplement l’amour sans baiser. Juste sentir mon sexe en elle, et fusionner le temps d’un instant qui nous semble éternel. Je la regarde dans les yeux, elle me sourit. Nous nous allongeons l’un contre l’autre et nous nous endormons ainsi. Quelques heures plus tard, blottie contre moi, Emmanuelle se réveille et me fait de tendres baisers pour me réveiller.

Plusle corps d’Emmanuelle souffre dans l’extase, plus son âme s’apaise et m’apaise. La sincérité de la douleur qu’elle éprouve recrée en nous, en elle, en moi une sensation d’authenticité. La souffrance lui restitue consistance et épaisseur. Aux bords des larmes, elle vit pour moi. Je me sens ainsi retrouver les certitudes de l’amour, vécues avec bonheur. Il y a désormais plus fort que la souffrance. Nous sommes en plein renoncement de nous-même.

Il est 5 heures du matin. Je lui demande si elle a bien dormi et me répond par l’affirmative en ajoutant qu’avec moi les nuits sont les plus douces qu’elles connaissent. Je commence à lui parler des problèmes incessants avec Anne et notamment de ses escapades dont je ne peux rien réprouver puisque je fais de même. Et pour la troisième fois, je lui déclare :

— Je veux et vais la quitter et, si tu le souhaites… Bref, Emmanuelle, épouse -moi, et vivons ensemble.

— Ne dis pas de bêtises, tu sais que ce n’est pas possible, car j’aime trop ma liberté et je ne suis pas une femme pour toi. Je suis ta chienne, ta meilleure amie, ça ne pourrait pas fonctionner entre nous.

— Pourtant, Emmanuelle… Comme tu veux, mais j’aurais tenté, car tu sais que je t’aime, lui dis-je résigné.

— Tu dis des conneries, même si nous comptons vraiment l’un pour l’autre. Notre relation est parfaite ainsi. Tu crois pas. Et tu sais que je serai toujours à toi.

Emmanuelle me prend dans ses bras, je ne vois pas sa tête. Elle ferme les yeux, m’étreint, mais je ne me rends pas compte qu’elle se met à verser quelques larmes.

Au petit matin, une fois notre toilette et notre petit déjeuner effectués, nous sommes prêts à partir et, comme toutes les fois, juste avant de fermer la porte, Emmanuelle sort un petit plug anal, elle retrousse sa jupe, et, comme à son accoutumée, elle ne porte pas de culotte.

— Enfourne ta queue dans mon cul. Sodomise-moi bien jusqu’au bout, que je prenne bien ton sperme, me commande-t-elle avec un ton autoritaire.

Alors, accroupi contre la porte d’entrée, je l’encule jusqu’à ce que je jouisse en elle. Elle étale un peu de ma semence sur son index qu’elle lèche l’avalant. Puis elle prend son petit plug pour se l’enfiler, lui permettant de garder cette semence en elle pour la journée. Elle me lèche une dernière fois la queue pour la rendre toute propre. Nous fermons la porte et, sur le trottoir, nous nous embrassons.

— À toute, mon joli cœur me lance. — t-elle. Mon bien-aimé amant !

Elle part sans se retourner ? Je la regarde disparaître au coin de la rue, elle possède une silhouette si belle et gracieuse.

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