CHAPITRE 1 (Partie 1)

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 Les Dieux — quels qu’ils soient — naissent par la volonté des hommes — c’est ainsi que fonctionne le monde. Les Hommes créent par la croyance et détruisent par l’oubli des mythologies, un éternel chassé-croisé de la survie spirituelle auquel les Dieux font face. Bien que pour certaines, il n’y est pas lieux de s’inquiéter de leurs prospérités.

 Je suis née aux détours de ses différentes cultures qui ont construit le monde. Elles se sont toute accordées à me donner une image négative. "Déesse mère" m’a-t-on appeler. Si les noms et prénoms varies au fils des temps, celui qui est le plus connus d’entre tous est Lilith.

 Je me suis longtemps égaré dans cette infâme utopie humaine qui est : l’espoir. Un doux euphémisme qui ne m’a jamais réellement porté chance. Il aura fallu qu’Adam me fasse comprendre que ma vie n’était pas aux jardins d’Eden, que l’Olympe me bannisse et que je revienne à mes origines, après que trois anges soient venus me chercher, pour trouver ma véritable voix. Reine des Enfers et de la sorcellerie. Voilà les deux critères que j’aime mettre le plus en avant. Démon de la nuit, inquisitrice du vent et de la tempête, on peut dire que j’ai plus d’un tour dans mon sac.

 Après mon bref passage d’un demi-millénaire à l’Olympe, j’ai puisé dans chacun de mes gestes une soif de vengeance. Après tout, nous avons tous des buts dans la vie non ? Le mien était de détruire le Dieu supérieur. Le réduire en miettes, en faire de la chair à pâté, que j’imaginais donner à mes tendres et adorés chiens des enfers. J’avais tout fait pour devenir la meilleure et ce n’est pas sans mal que j’avais atteint le but ultime de ma supériorité, ma simple puissance en témoignait. Ma réputation m’avait toujours précédé. Qui a dit qu’une femme accomplie était une femme soumise ? Je m’étais promis de ne plus laisser un homme me dicter ma vie ou ma conduite. J’étais devenue seule maître de ma vie et de mon corps.

 Assise sur mon trône, je regarde avec lassitude, les trois cent cinquante plaintes défiler depuis le crépuscule. À croire, qu’il n’y avait pas que les humains dotés de ce défaut particulièrement agacent. Je laisse un soupir s’échapper de mes lèvres en pinçant l’arête de mon nez. Comme si j’en avais quelque chose à faire des autres. J’avais assez de mal à m’occuper de moi même et satisfaire mon envie insatiable de sexe, comment pourrais-je m’occuper des autres ? Surtout pourquoi le ferais-je ? C’était sans doute le seul inconvenant à mon statut, ses longues heures assise sur cette autorité royale à prendre des décisions parfois déterminantes pour le fil de l’existence.

 Je sens peser sur moi des regards lourds de sens, suite à mon soupir.

 L’éthique ne le permettait pas.

 Mais j’étais la reine des enfers et je n’avais que faire de l’éthique et de ses multitudes de courbettes auxquels je devais me plier à longueur de journée. Les seules que je tolérais étaient celles qui me ramenait au plus proche du septième ciel. Je fais comme si de rien n’était et laisse un sourire narquois fendre mon visage.

 — Mandement trois cent cinquante et un… commença une succube aux formes voluptueuses, vêtues d’une longue robe noire en tulle brodée de dentelles qui laissait apparaître son corps dénudé, les yeux rivés sur son parchemin.

 — Par tous les diables, cela n’en finira donc jamais ? m’indignais-je en me redressant subitement.

 — Votre Altesse, les démons sous votre allégeance s’attendent à un peu de compassion, souffla prudemment une autre succube.

 — Il ne me semble pas avoir t’avoir demander ton avis Abrahel… tranchais-je en la toisant avec dédain.

 Je me lève et descends la marche qui menait à mon siège, je m’approche d’elle et examine les courbes de son corps nu sous se fin vêtement que j’aurais très certainement pus lui arracher afin de m’y abandonner. Je fais face à elle les sourcils froncés. La succube, dont de belles boucles brunes tombaient en cascade sur sa poitrine, baissa les yeux.

 — J’implore votre pardon majesté… se précipita-t-elle de dire en baissant le visage.

 — Dégage avant que je ne prenne une décision que je pourrais regretter, grognais-je en détournant mon regard d’elle, comme si elle n’était rien.

 Elle avait vraiment de la chance d’être une bonne soldate et surtout d’exceller dans le domaine des plaisirs érotique.

 Je regarde Abrahel prendre la clé des champs, au fond je suis sûre que cela l’arrangeait. Moi-même je donnerais mon âme au diable pour avoir une excuse et fuir cette responsabilité étouffante. J’étais quelque peu déçus que mon statut de reine ne me permettent pas de prendre la poudre d’escampette lorsque je le souhaitais. J’inspire un bon coup en me tournant faisant face à cette petite assembler de lèche-bottes dont les regards démunis de toute réflexion me donnaient la nausée.

 — Le prochain qui ose contester la moindre de mes paroles payera le prix de ma colère… grondais-je en laisser luire des flammes dans mes prunelles prises de contrariété.

 — Votre Altesse, si je puis me permettre… commença une voix masculine, qui contracta l’intégralité de mon corps.

 Mon cœur se met à battre à grand coup. Je me retourne vers le concerné les yeux ronds comme des billes. Non d’un petit bonhomme, il a osé. J’en exulte intérieurement en sentant l’excitation monter progressivement en moi.

 J’avance lentement de quelques pas, faisant durer le plaisir. J’éprouvais une réelle sensation de bien-être lorsque son visage se mit à blêmir. Il me jaugeait en ayant du mal à avaler sa salive. Je le scrute en imaginant comment j’allais bien pouvoir satisfaire mon envie meurtrière. Il s’agenouilla subitement à mes pieds, implorant alors cette foutue compassion, qui avait le don de m’hérisser les poils. Je le regarde de haut, contraint lécher le sol pour ma clémence. Le surplombant je laisse un nouveau sourire illuminer mon visage doté d’un vicieux sans pareil.

 — Tu as l’audace de mettre en balance ma parole… soufflais-je en le percevant trembler.

 — Non ma reine, bien sûr que non. Je ne voulais en aucun cas attiser votre colère, répondit-il dans un bredouillement qui me donna la nausée, nom de dieu, n’a-t-il pas compris que je voulais qu’il ferme sa grande bouche d’invertébré ?

 — Debout ! ordonnais-je en sentant mes mains frémir.

 Enclin à la violence, elle n’attendait qu’a assouvir à se besoin primitif qui les animait. Celui que Caïn en personne avait déversé, en tuant froidement son frère, pour un pauvre bout de viande que ce monsieur je sais tout, n’a pas eu la présence d’accepter.

 — Majesté… souffla-t-il en s’exécutant, ses mains étaient devenues moites, tandis que mes yeux le détaillaient comme un félin scrutant sa proie.

 — Assez ! tonnais-je. Penses-tu m’être supérieur pour oser contrer ce que je dis ? Répond, misérable…

 — Je respect l’intégralité de votre autorité et de vos paroles majestés, je voulais simplement vous faire part d’une remarque, j’en suis extrêmement confus, bégaya-t-il.

 — Bien quelle est-elle, cette remarque ? demandais-je de manière nonchalante en plongeant mon regard dans le sien.

 — Les fidèles vous prêtent une élégance aveugle, car le système fait qu’en échange de cela, vous prenez de votre temps pour répondre à leurs requêtes et doléances. Si vous ne le faites pas, ils commenceront à se rebeller et la situation en enfer deviendra hors de contrôle, comme au temps de Lucifer…

 — Je vois donc il n’est pas judicieux que j’arrête cette séance selon toi ? répondis-je agacé par ses propos.

 Je devais admettre qu’il avait raison, mais malheureusement pour lui je détestais lorsqu’un d’autre que moi, aient raison.

 — Non, il ne serait pas opportun de le faire… murmura-t-il en fuyant mon regard.

 — Alors je devrais certainement montrer ce qu’il se passera si l’un d’entre vous se décide d’outre passer mes règles et mon autorité… pestais-je en le laissant à peine le temps de réagir en redressant son visage effrayer vers moi, avant de plonger ma main dans son thorax.

 J’étouffe un gémissement dans l’effort, fermant les yeux un court instant pour savourer les dernière pulsations de son coeur entre mes doigts.

 L’expression de son visage était prise de tétanie alors que je sentais l’excitation pénétrer dans mes artères et se propager dans l’intégralité de mon corps. Je laisse un sourire satisfait illuminer mon visage. Je sens son organe vital battre entre mes doigts frêles. Ma main libre venait à se plaquer sur sa tempe, lui ordonnant par la penser de me révéler son véritable visage. Ses yeux deviennent noirs et la couleur de ses pupilles prennent celle des flammes des enfers, sont visage, laisse la pourriture apparaître et celui de la chaire en décomposition. Tout le monde retient son souffle dans la pièce et baisse progressivement les yeux.

 Non, il ne sont pas écœurer par la vision de leur semblable, puisqu’ils se ressemblent tous, mais je sens la peur envahir la pièce et celle-ci nourrit agréablement mon orgueil.

 — Je vous en pris… supplia-t-il dans un souffle. Le son de sa voix fit naître quelques bouffées de chaleur.

 — Il n’y a rien de personnel à cela, j’espère que tu ne m’en voudras pas trop… dis-je avec une pointe de moquerie dans la voix.

 Mes lèvres bougent silencieusement, un vent de murmure s’élève autour de nous. Il se met à hurler de souffrance, la magie noire envahissait son âme. Je le détruit de l’intérieur, condamnée à l’intérieur de l’enveloppe charnelle qu’il possédait. J’éprouve un plaisir intense, ses cris résonnent comme une délicate mélodie dans mes oreilles, jusqu’à ce que j’y mette un terme en lui arrachant sauvagement le cœur. Son corps, où de nombreuses veines noires prenaient possession de son épiderme, tombe lourdement au sol.

 Maintenant fermement son cœur entre mes doigts, je relève mon regard vers mes fidèles. À mes pieds, une bande de trouillards écervelés qui fera à présent tout pour ne pas subir le même sort. Que mon règne soit long ! Je porte à mes lèvres le cœur encore chaud et laisse ma langue glisser sur l’organe, dont le sang s’écoule le long de mon avant-bras. Je mords subitement dans celui-ci avant de le laisser tomber au sol. J’entends un petit cri de surprise étouffé dans la pièce. Je les jauge un à un d’un regard lourd de sens. Je m’étais battue des millénaires pour atteindre le haut de la chaîne alimentaire, vécus plus de choses qu’eux tous réunit. Rien ni personne ne m’écartera de ma destinée. La bouche ensanglantée je leur offre mon plus beau sourire.

— NOTE D'AUTEUR —

Eh bien le bonjour chers lecteurs, je vous propose le premier chapitre de Heart Storm en espérant qu'il vous aura était agréable à la lecture. Je tenais à faire cette note, car je voulais vraiment expliquer le contexte et ma démarche. Car dans le prologue j'étais en point de vue extérieur et dans se chapitre je passe en point de vue "JE". Je compte faire plusieurs souvenir dans mon réçit et c'est pour cela que j'ai opté pour cette métode, mais si elle est trop génante n'hésitez pas à me donner quelques idées.

Pour ce qui est des scènes érotique c'est un bit-lit et des scènes érotiques seront présentes dans certains chapitre.

Maintenant que tous est dit je vous souhaite une bonne soirée et vous donne rendez-vous sur les prochains chapitres. Merci de votre lecture et de vos annotations.

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