Donnez-moi de l'amour
Donnez-moi de la fête
De quoi hurler
De quoi chanter
De quoi m'épuiser à exister
Un instant j'ai envie de tout crever
À grands coups de poing
D'éclater les tambours de la vie
Et la fois d'après
Je veux éclater mon propre crâne
Contre un mur en béton
Et si c'était la seule façon de laisser une trace ?

Je vois ces choses un peu bizarres
Il faudrait que j'en parle à ma psy
Le plus souvent elles ne me suivent pas
Dans l'éveil
Mais parfois elles apparaissent
Il y a des poupées dans ma chambre et
Hier elles étaient arrangées différemment
J'en rêve souvent la nuit
Elles deviennent immenses
Je les serre contre moi
Et je voudrais leur crier des chansons
Pour les apaiser
Elles ont peur d'être vivantes
Elles qui n'étaient que des objets
Et de la même façon
J'ai peur d'être vivante
Moi qui suis une sorte d'être humain
Je n'ai pas envie de déranger
Mais je vais monopoliser votre attention
Je regarde très fort dans le vague
Et j'ai la nette impression
Que quelque chose va se passer
Mais rien n'arrive jamais
Et je n'arrive jamais à rien