Foyer
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Ma belle, tu n'as pas changé et tu ne changeras jamais
La crasse sur le côté de cet immeuble et l'épicerie passée de main en main
Le petit pont biscornu qui surplombe ton horizon
Et quand je te vois je revois tous les yeux qui t'ont vue à travers le miens et qui se sont éteints
Je revois les amis et ceux qui nous ont fait du mal
Et les humiliations et les caresses et les noms successifs
Et les obsessions et les raclements de gorge et les gâteaux préparés par la boulangère qui nous voyait arriver
Je mourrai ici, j'en suis persuadé
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