J’ai attrapé une rhinopharyngite aiguë… Impossible pour moi de bouger de mon lit. Mon corps est lourd et parsemé tantôt de frisson de froid tantôt de bouffées de chaleur. Impossible de me concentrer sur quoique se soit… Ma nuit a été longue...

Quelle surprise ! Riven n’est autre que mon petit geek préféré. Je me suis promise de l’interroger comme il se doit dès que je serai rétablie. Je me souviens de notre conversation avant que Nathan n’arrive avec l’infirmière.

• Riven ?
• Bah oui, les deux premières lettres de mon nom et les trois dernières de mon prénom tout simplement… J’avais tellement de haine plus jeune contre mon monde de riche que j’ai créé ce site pour y dénoncer toutes les frasques de ses sales gosses…

Intéressant comme concept… Lorsque Nathan est revenu, il m’avait l’air en colère. L’infirmière m’a ausculté et m’a prescrit des médicaments que Steven s’est empressé d’aller me chercher, me laissant de nouveau seule avec Jo. Un silence gêné s’est installé entre nous.

• Qu’est-ce que tu as ?

Ma voix n’est qu’un soupir, Nathan est obligé de se rapprocher.

• Pas trop près c’est contagieux…
• J’ai la peau dure. Je m’en veux c’est à cause de moi que…
• Crétin. Je suis d’une nature plutôt fragile et la pluie était tout sauf chaude…

Mais pas tes bras…

Je me sens rougir. Je ferme les yeux pour donner le change. Je sens sa main me caresser le visage et je m’abandonne à sa douceur.

• Tu es brûlante…
• T’en fais pas va… Je guéris vite en général. Deux jours au lit et hop me voilà en forme.

Je suis prise d’une quinte de toux. Nathan m’apporte un verre d’eau que j’ai beaucoup de mal à boire. Je lis dans ses yeux une profonde inquiétude et… de la tristesse ? Bizarre…

• Tiens voilà tes médocs miss, fait Steven en entrant. On va te laisser te reposer. Je passerai te voir demain. Des bisous, ma bichette.

La fièvre m’a mise KO. Tellement que lorsque le médecin scolaire est venu me voir ce matin, il m’a demandé de rentrer chez moi. Après tout, mon weekend est arrivé et je devais me reposer. Autant que cela se fasse sous la surveillance de mes parents. J’ai souris à cette idée.

Comme si mes parents avaient quelque chose à foutre de moi…

J’ai bien fait de mettre Patrick comme grand frère à appeler en cas d’urgence ! Mes parents sont censés travailler hors département… Il passe me chercher au lycée aux environs de midi. Lorsque ce dernier me voit, ses yeux se remplissent d’inquiétude.

• Ça va… ce n’est qu’une rhinopharyngite. Je ne vais pas en mourir non plus…
• Peut-être bien mais là... Tu as vraiment l’air d’une petite fille !

Je le frapperai bien pour cette dernière phrase mais je n’ai plus de force. Je m’endors dans la voiture.

Où suis-je ? Mmmh cette odeur m’est familière…

Enroulée dans un édredon doux et chaud, je respire pleinement cette douce odeur de jasmin. J’ouvre les yeux. A travers les rideaux tirés, j’aperçois les couleurs d’un coucher de soleil : nous devons être en fin d’après-midi. Je suis dans ma chambre, pelotonnée dans mon grand lit. Des pas feutrés dans le couloir arrivent jusqu’à mes oreilles et je souris immédiatement en devinant à qui ils appartiennent. La porte s’ouvre…

• Maman ! Papa regarde ! Maman est revenue !