Jonathan

3 minutes de lecture

Et merde. Elle s’est enfuie.

Steven et moi nous nous regardons. Quelle réaction avoir ? Je crois que nous sommes tout aussi perdus l’un que l’autre. Steven finit par se lever.

  • Laissons-la du temps. La décision lui appartient maintenant. On va devoir être patient…

La patience n’est pas mon truc…

Mon téléphone sonne. C’est Varas.

Génial.

  • Vas-y je te rejoins.

Steven me fait un signe de tête et se dirige vers la salle de classe. Je n’ai absolument pas envie de répondre mais il va bien falloir sinon il pourrait mettre sa menace à exécution.

  • Allô ?
  • Je veux des infos. Et des bonnes.
  • Il y a bien un trafic de marijuana mais à mon sens ce n’est pas celui que l’on recherche. D’ailleurs… Êtes-vous certains qu’il s’agit de drogues ?
  • Pourquoi cette question ? Tu as autre chose ?
  • C’est peut-être rien mais samedi soir après mon “échange”, j’ai aperçu le proviseur et le CPE sortir de boîte avec des mineurs… Y aurait pas plutôt je ne sais pas moi… De la protistution de mineures ? Genre pédophilie ?
  • C’est totalement autre chose ! Varaud m’a parlé d’un trafic j’ai donc supposé drogues. Creuse toujours de ce côté.
  • Bien.
  • Au fait, mon petit Nathan. Sache que Mathéis et Myra se portent à merveille.

Il a raccroché.

Fait chier !

Il fait donc bien surveiller mon frère alors. L’impliquer dans toute cette merde me met hors de moi ! Tout ça pour un micro échantillon d’ADN retrouvé à la banque… Ils ne sont même pas sûr qu’il appartient à Mathéis ! Mais le chantage est bien là et si je veux épargner mon frère, je dois réussir cette mission et découvrir ce que cachent les dirigeants de ce lycée d’élite.

Je rejoins Steven. Tout le long de l’après-midi, je suis d’une humeur massacrante : d’abord parce que je ne peux pas plonger dans mon enquête et ensuite parce que Natacha reste injoignable. Aucun de mes appels ni de mes messages ne passent. Je sens que Steven aussi s’inquiète : ce n’est pas dans ses habitudes.

À 17h45, nous fonçons tous les deux vers les terrains de sport. Elle n’y est plus. Nous finissons par apprendre qu’elle est arrivée en retard et qu’elle a été convoquée chez Marais à 17h30. Après ce qui s’est passé samedi, ni Steven ni moi ne sommes rassurés. J’ai comme un mauvais pressentiment, cette boule au ventre ne veut pas me lâcher. Nous montons vers la vie scolaire, il est déjà 18h10…

Cela m'étonnerait qu’elle y soit encore mais autant vérifier…

Dans les escaliers, nous entendons des éclats de voix. D’une voix pour être précis. Steven me bloque contre le mur. Il s’agit de Marais.

  • Je ne veux pas le savoir ! Trouve-moi celui qui m’a envoyé ce message ! S’il dispose réellement du code couleur, je suis dans la merde. Van der Bund n’hésitera pas ! … oui… oui… Non, le carnet est en sécurité dans mon bureau. Personne ne viendra le chercher ici… Et puis sans le code on ne peut pas le comprendre… mh..mh… Bien. Ah oui. Trouve moi des infos sur une certaine Natacha Rivers. Ouai 17 ans je crois... Cette gamine est louche… Oui oui. Rappelle-moi vite.

Mon sang ne fait qu’un tour. Pourquoi ? Pourquoi veut-il des infos sur Natacha ? A qui parlait-il ? Steven me fait signe de le suivre. Nous sortons du bâtiment et nous nous dirigeons vers le CDI. Il prend son ordinateur, le branche au réseau grâce à son petit boîtier. J’ai compris ce qu’il voulait faire. Il tape frénétiquement et entre dans l’interface de Marais.

Sur sa boite mail, hormis tous les messages administratifs, rien de bien particulier. Steven avise sa boîte personnelle et tape “code couleur” dans la barre de recherche. Un seul et unique message apparaît.

  • Il est censé avoir été effacé. Quel nul ! Bon voyons. “Salut Max. Très intéressant ce code couleur. A quoi peut-il bien servir ? Fais gaffe ! Je t’ai à l'œil." C’est tout ? Bon je vais essayer de remonter à l’expéditeur.

Plus ça va, plus Steven s’énerve. Il finit par siffler d’admiration.

  • Je n’ai pas réussi… Le gars qui a envoyé ça est un bon ! Essayons autre chose…

Je ne comprends rien : plusieurs fenêtres s’ouvrent et se referment. Tout ce que je vois pour ma part, ce ne sont que des écrans noirs avec des écritures vertes…

  • Bingo !

Sur son écran, une fenêtre particulière attire mon attention : blanche, avec des numéros de téléphones. Appels reçus. Appels manqués. Appels émis. Je note mentalement le dernier numéro.

C’est celui que Marais a appelé en dernier.

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