Page 114
Je profite encore quelques instants de son étreinte, puis me lève à contre cœur, mais il le faut. Pour lui et pour moi. Oui nous allons souffrir. Mais cela passera et nous allons retrouver nos familles respectives, nos vies et nos train-train quotidien. Je ne veux pas que les enfants, ou même Maria et Marc en souffrent. Ils ne sont pas parfaits mais ne méritent pas ça. Il faut laisser cet instant magique sur cette plage. Je lui souris et lui souhaite une bonne nuit, à quoi il me répond « fais de doux rêves ». Sur le retour, je sens les larmes monter. J'aurai préféré finalement ne pas l’avoir cette explication, car je sais maintenant qu'au fond de lui, les mêmes sentiments l'envahissent. Et même si je comprends sa peur de tout perdre, le fait est qu'il préfère renoncer à moi et ça c'est dur.
Je me glisse sous la couette, et en fermant les yeux, j'oublie ma tristesse et chaque détail de ce moment sur cette plage me revient en mémoire. Sa douceur, cette chaleur, ses mots me plongent dans un sommeil enivrant.
Annotations
Versions