Les choses sérieuses commencent
Après lui avoir acquiescé un oui de la tête, il m'expliqua qu'il ne savait plus capter aucune station de radio et que cela l'ennuyait.
-D'accord, lui dis-je. Je regarderai à ça quand vous... heu, quand TU passeras chez moi.
Il me coupa presque la paroles en me disant :
- Tu regardera à ça quand TU viendras chez MOI. Me répond-il assez vite.
Je marqua une pause, un peu mal à l'aise, mais je ne tarde pas à lui demander quand cela l'arrangeait-il. Sa réponse ne se fit pas attendre, comme si il savait déjà que j'allais accepter.
-Demain, mercredi?!
J'accepte avec la boule au ventre, mais je ressentais une grande excitation malgré tout.
La nuit qui séparait le mardi du mercredi, je n'ai pas su fermer l'œil. Trop de questions me trottaient en tête. Je le voulais, c'est vrai, mais j'avais tellement peur.
Le lendemain arriva un peu trop tôt à mon goût, mais je suis quand même aller à l'école. J'avoue que je ne me sentais pas très bien, j'avais l'estomac noué, je me sentais nauséeux. Sûrement dû au stress, mais malgré le fait de l'avoir "chercher" du regard, je ne le voyais nulle part. N'avait-il pas cours aujourd'hui ? M'avait-il oublié ? Était-il malade? Ça y est, ça recommence, tout mon cerveau se chamboule à nouveau.
Ce n'est qu'en fin de matinée que j'ai pu avoir ma réponse, parce qu'il m'attendait à la sortie.
-Je t'emmène ?! Me dit il.
-Direction ton domicile pour ta radio?! Lui répondis je du tac au tac.
J'entre dans sa voiture après lui, et j'observe que la radio est allumée. Je tente donc de regarder à l'avance si elle fonctionne, mais il m'en empêche. Je ris sur le fait, mais la boule qui se trouvait dans mon ventre ne faisait que se resserrer.
Arrivé chez lui, je lui demande donc de regarder à la radio, chose qu'il me laisse faire. Mais je repensait à cette fois ou j'avais entendu de la musique sortir de sa voiture. Enfin bref, je voulais regarder, pour ne pas me retrouver seul avec lui.
Mais je ne peut pas farfouiller les câbles éternellement, surtout que je ne m'y connais pas plus que ça. Il va donc falloir que je lui dise et que je termine.
Une fois mon farfouillage terminé, je me mis un peu à bafouiller
-Voila, heu.... je....
-Attends, on va essayer. Me dit-il en me coupant la parole.
Ma tête n'arrivais pas à capter. Je sentais une chaleur arrive dans celle-ci, en sachant qu'il allait voir que je n'avais rien su faire. Et la...
-Et mais super... tu as réussi. Merci. Me dit il en me prenant dans ses bras.
-Bon, tu aimes les pâtes bolognaise? demanda-t-il directement, sans aucune transition.
-Heu... oui j'aime beaucoup, lui répondis je.
-Et bien suis moi, elle n'attendent que nous.
-Mais ils ne fallait pas, lui répondis je directement. Je le fais avec grand plaisir.
Puis il me regarda avec un air assez différent de celui qu'il me lançait d'habitude. Il avait l'air inquiet.
-Je dois te parler en fait, donc, le repas est nécessaire.
Mon mal de ventre repris de plus belle, tandis que je m'installais à table. Il me servit en premier, puis lui, et s'asseoit à côté de moi. Il me regarda dans les yeux, posa sa main sur la mienne et me dit :
-La première fois que je t'ai vu dans le bus, j'ai ressenti comme un coup de foudre. Puis j'ai été triste de ne plus te revoir. Puis un jour tu es entré dans la classe et je t'avais retrouvé. Tu étais lá. Je croyais t'avoir perdu mais non. Heureusement.
Il laissa un petit blanc, puis repris:
-Léo, ce que je vais te dire est difficile à croire, et encore plus à dire... mais....
Je t'aime.
Tu m'étonne que c'est difficile à croire, pensais-je. Mon prof de math... amoureux de moi!!!
Je ne savais pas quoi dire. Je restais là, à le dévorer du regard, voulant lui dire que c'était réciproque, que j'attendais ça depuis le début... mais rien n'arrivait à sortir.
-Je n'attends pas la même chose de toi, mais je voulais que tu le sache et...
Je ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase que je pris sa tête entre ses mains et l'embrassais.
- C'est une réponse qui te plaît? Lui dis je directement.
Il pris me tête entre ses mains et me rendis le baiser que je lui avait donné.
Après être passé de la salle à mangé à la chambre, je vous laisse imaginer le pourquoi, je me suis mis à me demander quel goût avait ses pâtes, rester intact sur la table.
Ma tête était posée sur son torse, mais il me demanda:
- À quoi tu penses?
- À tes pâtes.
- À mes pâtes ? Me répétit-il avec un grand questionnement.
- Je me demande juste quel goût elles ont... mais surtout, je pense à ce qu'il vient de se passé.
- Ca ne t'as pas plus? Me dit il, d'un air très inquiet.
- Mais bien sûr que si voyons. Mais... on fait quoi maintenant?
- Comment ça "on fait quoi"?
Je releva la tête, le regarda dans les yeux et lui dit :
-Je suis quelqu'un d'assez sensible. J'ai des sentiments pour toi aussi, et je suis une personne qui a besoin de savoir les choses clairement. Et je dois savoir si je peux t'aimer, te le dire, te le montrer, te le faire sentir, etc, ou si notre relation ne sera basée que sur le sexe?!
-Que veux-tu toi? Me demanda-t-il.
-Je te veux toi! Peut importe la réponse que tu me donnera, elle me conviendra.
-Dans ce cas, nous Sommes deux!
Vivant chez ma grand-mère et étant toujours scolarisé, elle n'aimait pas trop que je déloge. Mais après cette après-midi et cette soirée, je n'avais pas du tout envie de rentré. Anthony le voyait et n'était pas à l'aise avec ça. Il pris donc ses clés de voiture, pris ma main et m'emmena directement chez-moi.
En sortant de la voiture, comme il me suivait, je lui demanda ce qu'il faisait.
-Je vais demander à tes parents pour que tu loge chez-moi.
Je trouvais ça tellement touchant et tellement mignon. Mais je répondis aussitôt, avec tristesse :
-Tu sais, je vis chez ma grand-mère, et je ne peux pas vraiment déloger. Je vais demander, mais je ne te promet rien.
J'entrais donc dans la maison, embrassa ma grand-mère et lui demanda directement, avec un regard qui en disait long. Elle me regarda et me dit :
-Je connais ce regard. Celui de l'amour... vas y... mais sois prudent.
Apres l'avoir embrasse de toute mes force et toute ma tendresse pour la remercier, je sortis le rejoindre. Je la voyait de la fenêtre, le sourire au lèvres de me voir heureux.
Le reste de la soirée et de la nuit se passe amoureusement, tendrement, parfaitement. Je me serai cru dans un conte de fée.
Après avoir passé une nuit de rêve dans les bras de la personne que j'aime, le retour à la réalité fut difficile. Se dire que la journée va devoir se passer sans l'embrasser, sans le toucher, et en devant cacher un amour fort, cela ne va pas être chose simple. Cela va même être très compliqué.
Pour que personne ne se doute de rien, je pris le bus comme chaque matin, et lui sa voiture, comme si nous n'avions jamais rien fait, comme si nous ne nous étions jamais vu. Et comme d'habitude, j'arrivai avant lui à l'école, et je ne pu m'empêcher d'attendre son arrivée. Et comme à son habitude, il arrivai tout juste pour faire rentrer ses élèves. Je n'avais plus cours avec lui cette semaine, et le fait de ne pouvoir le voir qu'en le croisant dans les couloirs se faisait sentir. Je me sentai triste, vide...
La seule chose positive qui était la, c'est que le week-end approchait à grand pas, et je savais que je le passerai avec lui. C'est la seule chose qui me remontais le moral ces derniers temps....
Non, je ment. Il y avait une deuxième choses qui me remontait le moral, ou plutôt une personne: ma meilleure amie. Marika. Elle ne s'arrête jamais de parler. Et quand elle parle, on ne voit pas le temps passer, même si ce qu'elle raconte n'est que conneries sur conneries. Mais elle a toujours les mots qu'il faut, les mots pour te faire partir en fou rire incontrôlé. Que ce soit pendant les récréations ou en cours. Je me suis même déjà fait renvoyer de certains cours à cause d'elle. Enfin bref. Ici, malgré toutes les bêtises que Marika lâchait à longueur de temps, j'avais difficile de sourire. Et elle le voyait clairement. Alors, un jour de cette fameuse semaine, sur le temps de midi, elle me pris le bras d'un air sec et me coinça.
" bon, tu as trois secondes pour me dire ce que tu as où je te casse la gueule" me dit elle.
Je la regarde de façon bizarre et avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, elle reprend
" bon, non je ne vais pas te casser la gueule, tu le sais, mais dit moi quand même ce qu'il y a. De toute façon je finirai par le savoir alors dit le moi maintenant, ça facilitera les choses."
" je ne peux rien te dire" lui dis je directement, en espérant qu'elle lâcherait l'affaire. Mais ça, c'était mal la connaître.
"Quoi? Tu ne peux rien me dire? À moi?" Me dit elle, d'un air choqué
" ce n'est pas que à toi, c'est à tout le monde"
" mais je ne suis pas tout le monde moi. Je suis ta meilleure amie. Alors je crois que tu me connais largement assez pour savoir que je ne te lâcherai pas avant de savoir".
Elle avait un air tellement amuser en disant cette phrase que je n'ai pas pu m'empêcher de feindre un sourire, qui partît en rire à deux.
" je suis amoureux " lui dis je.
"Tu me prends vraiment pour une idiote? Je le sais ça. Je le vois. Je suis ta meilleure amie je te rappel. Ce que je veux savoir, c'est son nom, son prénom, son âge, ou il habite, ce qu'il fait dans la vie."
Avec un air assez timide et assez mal à l'aise, je lui racontais donc toute l'histoire, avec tout ce qu'elle voulais savoir. Je n'ai preesque pas louper de détails, sauf évidement notre nuit ensemble, ça c'est rester vague. Mais elle finit par tout savoir.
"Tu te tape notre prof de math????" Me dit elle d'un air à la fois choquer mais moqueur.
" je ne me le tape pas, je sors avec. J'en suis amoureux. C'est pas un vulgaire plan sexe, c'est du véritable amour. "
" mais pourquoi est ce que tu es aussi triste depuis quelques jours alors? Tu le vois chaque jour à l'école et tout. Il habite à même pas 1 km de chez toi. Je vois pas où est le problème."
"Le problème, lui dis je, c'est que la semaine, à part le mercredi je ne peux pas vraiment le voir avec tout les devoirs, les choses qu'il a à corriger etc, plus le fait que ce soit notre prof, MON prof, c'est interdit par le règlement. Je peux me faire renvoyer, mais le plus grave c'est que lui peut perdre son emploi et ne plus jamais pouvoir exercer son métier de prof... Le problème aussi c'est que tout les jours je le voit, mais qu'il n'y a pas un seul moment où je peux le toucher, le caresser, l'embrasser. Même les regards on essaye d'éviter. Alors le problème c'est que je suis amoureux, que lui aussi, mais que notre amour doit rester secret. Et c'est ça le problème. C'est difficile parce que je suis fou amoureux de ce mec et que je ne peux rien montrer. Et ce n'est pas moi ça. "
Pour le première fois depuis que je suis ami avec elle, je l'ai vu ne pas savoir quoi répondre. Elle restait bouche béé devant ce que je venais de lui dire.
" je ne t'ai jamais vu dans un état pareil. Tu dois vraiment l'aimer beaucoup... Et je ne peux pas vraiment comprendre ce que tu ressens parce que je ne suis jamais passer par la, mais je peux imaginé ce que ça fait. Et je pense que tu dois parler avec lui, lui expliquer tout ce que tu viens de me dire. Et je pense aussi que tu dois pourvoir faire certaines choses que tu as envie. Certe ça ne sera pas facile et risqué, mais c'est faisable... Et je vais t'aider à faire ces choses la. Parce que tu es mon meilleure ami, que je t'aime, et que je veux te voir heureux... Alors après midi, lors de la récré, tu ira le voir dans sa classe, et moi je surveillerai la porte."
" non mais tu es malade, lui répondais je aussitôt. Si je me fait griller, si il me met un râteau ou quoi que ce soit..."
"Je serai là pour surveiller, vous ne risquerez rien. Je te le promet."
J'écoute donc ce qu'elle disait, et attendais avec impatience la récréation d'après midi, Qui arrive assez vite. À peine la cloche sonnait, je me levait et alla directement dans sa classe. Marika attendais devant la porte tel un garde du corps. Je ferme la porte, m'avance vers lui, et je l'embrasse de la façon la plus tendre. Mes mains se baladait sur son visage, dans ses cheveux. Je me sentais tellement bien. Puis il s'arrêta et me dit
"Si on se fait griller on est mort tout les deux, tu le sais ca?"
"Je le sais oui, lui répondais je. Et personnellement je m'en fou, parce que je suis fou de toi, que je me sens bien avec toi et que quelqu'un garde la porte. Donc il n'y a aucun risque rassure toi."
Après m'avoir regarder d'un air bizarre, il me regarda comme si en fait lui aussi s'en foutait, et m'embrassa de la façon la plus tendre aussi.
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