Chapitre 3 : 

Rehan

Vishv Jel, avait bien changé, les humains qui y vivaient avaient évolué en quelque sorte. Mais ils étaient toujours les mêmes créatures pathétiques et méprisables. Rehan, ne comprenait pas ce besoin qu’il avait de toujours vouloir justifier leurs actes par le biais d’une présence sacrée, religieuse. Ils avaient été condamnés au monde prison, ils étaient les pire de leurs espèces et pourtant ils continuaient à reproduire encore et encore les mêmes erreurs. Il secoua la tête, faisant virevolter quelques-unes de ses mèches noir et argenté. Une véritable concentration de déchets.

Retrouver la fille, lui avait pris plus de temps que prévu. La cacher, ici, au Vishv Jel cela relevait du génie ou alors c’était le signe d’une grande stupidité, il débattait encore à ce sujet. Mais encore une fois, on l’avait sous-estimé et le voilà sur le point de la ramener au Baadalon Ka Saamraajy. Là où était sa place, là où il pourrait l’utiliser et parvenir enfin à ses fins.

Ici, sa magie était drastiquement limitée, mais le peu qu’il avait en réserve suffirait pour les faire sortir. 

Rehan, devait se dépêcher, une minute de plus et cet insecte l’aurait tué. Il n’avait aucun regret bien sûr, si ce n’est que la fille l’avait vu. Est-ce qu’elle lui ferait confiance alors qu’il avait ôté une vie aussi sauvagement.

Le cœur encore chaud et palpitant de l’humain entre ses mains, Rehan lui adressa un sourire à la fois ravi et méprisant. Un sourire remplit du charme noir qui le caractérisait.

- Bonjour, ma petite Pujaarin.

Chapitre 4 : 

Aavani

Le cœur au bord de ses lèvres, Aavani fixait l’intrus partagée entre horreur et soulagement. Il venait de lui sauver la vie, il n’y avait aucun doute là-dessus cependant est-ce que c’était une raison suffisante pour tuer ce pauvre Joriel. L’inconnu tenait encore le cœur de Joriel dans sa main lorsqu’il lui adressa enfin la parole. « Bonjour, ma petite Pujaarin. », Cette voix, c’était lui… En chair et en os devant elle.

Des cheveux noirs, avec des mèches d’argent, un corps fin mais musclé à n’en pas douter. Une peau d’un matte un peu plus foncée que la sienne et les yeux les plus verts que Aavani ai pu voir de toute sa vie. Un vert si profond, intense et éclatant. 

- Pujaarin, es-tu prête à me suivre maintenant ? demanda le jeune homme qui lui faisait face. Il ne semblait pas beaucoup plus agée qu’elle.

- Je ne vais pas suivre un inconnu qui vient juste de tuer un homme de sang froid ! Vous êtes qui bordel ?! cria presque Aavani

- Un ami ? Une connaissance ? Un sauveur, appelle-moi comme tu veux mais il serait vraiment opportun pour nous de partir le plus vite possible. La voix de l’inconnu était calme contrairement à celle d’Aavani. 

- Pourquoi ?

- Pourquoi pas ? Rigola l’intrus. Pour voir au-delà du dôme, traverser la barrière… Ce n’est pas ce que tu désires au plus profond de toi, ma petite Pujaarin ? Demanda t-il d’un air enjôleur.

- C’est quoi une Pujaarin ? Et on ne peut pas traverser la barrière… Aavani hésitant sur ses derniers mots, parce que ces derniers temps l’impossible semblait vouloir défier les lois de la nature.

- Suis-moi et tu verras bien par toi-même. Dit- il en tendant la main à Aavani. Des réponses et de la magie,  t’attendent pour ça il te suffit de me suivre.

Au loin, Aavani entendit des bruits de pas précipités. Il était évident qu’elle allait être accusée de la mort de Joriel. Ce qui aurait pour conséquence qu’elle devrait passer le restant de ses jours enfermée ici dans les cachots. A moins qu’elle ne soit condamné à la peine de mort. 

Aavani soupira, que cet homme l’emmene en enfer ou au paradis tout serait toujours mieux qu’ici. Aavani prit la main qu’il lui tendait avec réticence. A son contact, un frisson traversa tout le corps d’Aavani qui fut encore une fois hypnotisé par le vert des yeux de l’inconnu.Presque prisonnière. Une ombre passa sur son visage et il prit un objet dans les pans de son manteau. C’était un poignard, avec l’extrémité incurvée et une rangée de drôles de petites pierres. Le poignard était de la même couleur que les cheveux de l’inconnu tandis que les pierres était d’un noir de jais. Aavani ne savait pas vraiment ce qu’il comptait en faire, mais étrangement elle ne ressentait aucune peur, juste un calme sidérant. Les cris et les pas se rapprochaient de plus en plus. Aavani se dit qu’il fallait être complètement folle pour suivre un type qui vient d’assassiner un homme devant ses yeux. Un homme dont elle ignorait tout, à commencer par son nom.

A l’aide du poignard, il fendit l’air qui s'ouvrit laissant apparaître une brèche immense. Une brèche kaléidoscopique, aux bords flous, laissant s'échapper une brise qui vint caresser la peau d’Aavani. Une force inconnue  poussa Aavani vers la brèche, elle était complètement envoutée par celle-ci. --

-Doucement, Pujaarin. Susurra-t-il  à l’oreille  d’Aavani tout en lui tenant la taille.Tu ne peux pas traverser le pont  toute seule, il sourit,  Et pour répondre à ta question, Rehan c’est comme ça que je m’appelle.

- Comment…fit Aavani dubitative

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que déjà il l'entraîna dans le tourbillon de couleurs. Sans s’en rendre compte, Aavani retint sa respiration, alors que ses yeux faisaient face à une multitude de couleurs et de sons. Aavani eu froid puis chaud, elle se sentit complètement enivrée. Elle n’aurait su dire si c’était dû à ce contact fortuit avec la magie ou à celui de la peau de Rehan contre la sienne.