Sous un cerisier
Je ne peux croire en ton regard fuyant
À peine hier tu dormais sous mes yeux
Au plus profond de mes rêves soyeux
Mon cri d'agonie n'était si bruyant
Tu me fais mal. Non. Tu me fais du bien
Tes doigts sur ma peau, ta peau sous les miens
Je te retenais par tous les moyens
Donnant de l'amour, sans savoir combien
Habillée de joie, de vie, de velours
Tu joues de tes mains sur la peau des gens
Si vivre sans toi n'est pas dérangeant
Quand mon cœur te voit il redevient lourd
Pourquoi n'étais tu pas aussi câline
N'ai-je auparavant eu que de la chance
Mes bras se moquaient bien de ton absence
Tu devais être mon adrénaline
Mon corps délivré se dessèche vite
Le sang devient froid, la peau devient pierre
Je suis déjà loin. Oui. Si loin derrière
C'est de l'eau de mer que mes yeux évitent
Je tente de fuir la marée rebelle
L'eau est si salée. Je ne voulais qu'elle
Que deviendrais-je sans cette toxine
Un arbre dont sont noyés les racines
Passion que je chasse de ma mémoire
Amour que ne supportent mes épaules
Je laisse couler la tragique histoire
D'un grand cerisier qui devint un saule
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