La soirée rêvée

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Un appartement au quatrième étage, dans un immeuble sans ascenseur. Un bruit de clés qui s’entrechoquent, puis une porte s’ouvre.

- Bonsoir, mon cœur ! Je suis rentrée ! dit Claire, légèrement essoufflée.

- Ah, ma chérie ! Ça a été ta journée ? demande Yann, avachi sur le canapé du salon.

- Oui mais je suis épuisée. Je n’ai qu’une envie, c’est de me caler dans tes bras et de ne plus bouger, répond-elle, alors qu’elle enlève ses talons, soulagée.

- Ah, ça ne va pas être possible ! Il y a les courses à faire ! s’exclame Yann.

- Il doit bien y avoir quelque chose à grignoter pour le dîner, répond la jeune femme en soupirant. Puis pourquoi moi ? Tu peux aussi lever tes fesses et aller au supermarché !

Son copain l’emmène dans la cuisine, ouvre le réfrigérateur et différents placards pour montrer à sa chère et tendre qu’il n’y a plus rien à manger.

- Quelques compotes dans le frigo et un paquet de chips au poulet dans ce placard. Voilà ce qu’il reste. Si vous êtes magicienne mademoiselle, je vous en prie, faites-nous donc un délicieux repas ! dit-il sur un ton moqueur.

- Là ce ne sont pas les courses qu’il faut faire mais carrément le ravitaillement entier de la cuisine ! s’écrie Claire nerveusement.

- Tu as tout compris, ma chérie ! Ne bouge pas, je vais chercher ton manteau, tes talons et ton sac !

- Tu t’es cru au 15ème siècle ou quoi ? Pourquoi c’est moi qui dois y aller ?

Le jeune homme tenterait bien l’excuse de « la femme qui s’occupe de la maison » mais il évite pour ne pas risquer de voir s’envoler une potentielle gâterie nocturne de la part de sa chérie.

- Bon ok, du calme. On le joue à pierre-feuille-ciseaux. Celui qui perd fait les courses. Ça convient à mademoiselle ? suggère-t-il.

- D’accord, répond Claire, peu convaincue.

- Attention, 1, 2, 3…

Yann fait un puits avec sa main alors que Claire fait une pierre. Elle perd, la pierre tombe dans le puits.

- Mais tu es sérieux là ? D’où tu me sors un puits alors qu’on joue à pierre-feuille-ciseaux ? s’énerve-t-elle.

- Ah ? Moi, il y a un puits dans la version de mon enfance. Désolé ma chérie mais c’est direction le supermarché pour toi, répond Yann qui, le sourire aux lèvres, est bien fier de son coup.

Il est dix-huit heures quinze, Claire se retrouve sur le palier, prête à se rendre à la grande surface située à dix minutes en voiture de l’immeuble. Après avoir descendu les escaliers qu’elle avait pris quinze minutes plus tôt, c’est à nouveau essoufflée qu’elle se rend à sa voiture. Une fois à bord du véhicule, elle se regarde dans le rétroviseur, respire un bon coup pour se motiver et démarre. C’est sans compter sur l’heure qui, chaque jour, est propice aux embouteillages et qui paralyse la voiture de la demoiselle deux minutes seulement après son départ. C’est ainsi qu’après exactement vingt-trois minutes au lieu d’une dizaine, des cris, des injures et la main forte sur le klaxon, Claire arrive enfin aux abords du supermarché.

- Bien sûr, tout le monde a la riche idée de faire ses courses maintenant ! s’écrie-t-elle alors qu’elle atteint le parking.

Celui-ci est bien évidemment bondé. Après avoir tourné encore et encore, Claire rend les armes et se gare à l’autre bout du parking, près des poubelles de la grande surface. Elle s’achemine, énervée, vers les caddies et sort un jeton afin de l’introduire dans l’un d’eux.

- Putain de chariot de merde ! Tu vas te débloquer, oui ! hurle-t-elle en faisant un coup de pied à celui-ci. Aie ! Je me fais mal en plus !

Il ne suffit que de quelques mètres pour que Claire se rende compte qu’elle est tombée sur l’unique caddie de la file qui a les roues bloquées. Trop agacée par la lutte qu’elle vient de mener contre le chariot, elle décide de ne pas aller en chercher un autre. C’est tant bien que mal qu’elle parvient à l’entrée du supermarché. Elle s’arrête un instant.

- Pfff, mais elle est où cette fichue liste ? soupire-t-elle.

Elle cherche quelques minutes dans son sac à main puis réalise qu’elle n’a pas fait de liste de courses. Non, elle est rentrée de son travail et directement son copain a comploté pour qu’elle aille au magasin. Tout ce qu’elle voulait c’était se reposer tranquillement et au lieu de cela, elle se retrouve à bientôt dix-neuf heures à improviser ce qu’il faut acheter.

A peine passe-t-elle les portiques de sécurité, qu’une dame d’un certain âge l’aborde :

- Promotion ! Mademoiselle, laissez-vous tenter par la nouvelle gamme de chocolats de la marque Noir Charbon. Goûtez-moi celui-ci par exemple, propose-t-elle en tendant un échantillon à Claire.

- Mmmmh, euh… !

- Alors, qu’en pensez-vous ?

- Bah que ça porte bien son nom. Ça a goût de charbon ! Merci l’haleine que je me paye maintenant ! répond la jeune femme en éclatant de rire mais tout de même contrariée.

Elle laisse rapidement l’animatrice et se dirige vers le rayon boulangerie.

- Cela commence très bien. Il n’y a plus de pain ! En même temps, à cette heure c’est logique !

Elle n’a pas encore un seul produit dans son caddie mais ses nerfs sont déjà à vif. Les minutes passent et Claire se sent totalement désorientée au milieu de tous ces sauvages venus, comme elle, au dernier moment faire les courses. Pire que sur la route, ce sont des embouteillages monstres de chariots qui bloquent l’ensemble des allées et des rayons du magasin.

- Aie ! Put…Punaise ! s’écrie la jeune femme alors qu’un petit garçon lui roule à toute vitesse sur le pied avec son mini-caddie.

- Pardon ! Excusez-le, intervient la mère de l’enfant.

- C’est rien, j’ai juste été surprise…AIE ! Espèce de petit con, si je t’attrape, je t’enferme dans les armoires du rayon des produits surgelés ! hurle Claire alors que l’enfant lui écrase l’autre pied.

- Calmez-vous, il ne l’a pas fait exprès. Hein, Nicolas ! réplique la mère.

Alors que tout le monde les regarde, Claire se dirige vers un autre rayon.

Elle décide de prendre plusieurs types de fruits et légumes et commence à toucher quelques bananes afin de sélectionner les rares fruits en bon état qui peuvent rester sur les étalages en cette fin de journée.

- Vous allez les toucher un par un ou quoi ? s’exclame une vieille bourgeoise en surgissant de nulle part. Ah ! Si tout le monde…

- Si tout le monde quoi ? Tu as un problème vieille bique ? Va donc voir au rayon fromages si j’y suis ! réplique la jeune femme en brandissant une banane tel un pistolet.

Une fois sa sélection de fruits et légumes faite, Claire se présente à la poissonnerie et prend un ticket.

- Numéro 12 ! Je n’aurai jamais le temps de finir mes courses si j’attends d’être servie ici, pense la jeune femme.

Elle décide tout de même de patienter un moment, embarquée dans la file d’attente. Les clients passent un à un puis la vendeuse annonce le numéro onze.

- Ticket numéro 11 !

Elle répète trois fois le numéro sans que personne ne se présente.

- Numéro 12 !

- Ah, oui ! C’est moi ! répond Claire. Bonjour, je souhaiterais…

- Oui, c’est moi le numéro 11 ! Excusez-moi, j’étais parti chercher quelques produits en attendant que l’on m’appelle, intervient un homme. Alors, j’aimerais un kilo de crevettes s’il vous plait plus…

L’homme s’interpose en quelques secondes et passe commande sans même se soucier de Claire.

- Vous vous foutez de moi ? Qui va à la chasse perd sa place, hein ! Il fallait rester dans la queue ! Je suis le numéro 12, c’est moi que la vendeuse allait servir ! s’écrie la demoiselle, consternée par l’attitude culottée de l’individu.

- Sois mignonne, poupée ! J’en ai pour une minute ! répond l’homme.

- D’où vous me parlez comme ça, vous ? Un peu de glace dans vos sous-vêtements ça vous apprendra peut être la politesse, non ? s’énerve Claire.

Rien n’y fait, la demoiselle parle dans le vide. L’individu prend ses produits et vient enfin le tour de la jeune femme. Elle peut tout de même compter sur la compassion de la poissonnière, habituée aux clients odieux et sans-gêne.

- Laissez donc, ma petite demoiselle ! Je vous écoute. Qu’est-ce que je vous sers ? s’exclame-t-elle.

Aussitôt ses produits marins dans le chariot, elle accélère le pas, voyant l’heure de fermeture du magasin approcher. Elle ne prend plus le temps de réfléchir. Elle attrape tout ce qu’elle peut et le lance dans son caddie. L’instant d’une minute, elle se sent dans la peau d’une héroïne alors que la fin du monde approche et qu’il faut faire de grandes réserves de nourriture. Après tout, avec seulement des compotes et un paquet de chips dans sa cuisine, Claire n’est pas loin de cette situation imaginaire.

Le chariot se remplit assez vite. La jeune femme juge qu’elle a à peu près tout et en quantité suffisante pour tenir au minimum une semaine sans revenir dans cette jungle de la consommation. Elle s’arrête dans un dernier rayon avant de passer à la caisse. C’est au rayon confiseries et gâteaux en tous genres que Claire s’octroie un petit moment de répit bien mérité.

- Bonbons ou cookies ? se dit-elle en hésitant face au large choix de produits proposés.

- Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, votre magasin fermera ses portes dans quinze minutes. Merci de vous diriger vers les caisses dès à présent. Le personnel vous souhaite une excellente soirée.

Au son de la voix de l’hôtesse d’accueil du supermarché, Claire ne réfléchit pas et s’empare à la fois d’un paquet de sucreries et d’une boîte de cookies. Puis, elle s’achemine vers les caisses. Elle croit pouvoir enfin souffler mais le pire est à venir. En effet, bien qu’il soit vingt-heures moins le quart, tout le monde vient régler ses achats à la dernière minute et en même temps. C’est donc une importante vague de clients et de chariots qui déferle en direction des caisses et qui emporte Claire en quelques secondes. Se pose alors la fameuse question. Quelle caisse choisir ? La jeune femme doit se décider très vite sous peine de se retrouver dernière des files d’attentes. C’est ainsi qu’elle se risque à la numéro 07. Il n’y a que trois personnes devant elle, tout devrait aller assez vite.

- Euh, Monsieur, vous avez oublié de peser et d’étiqueter vos tomates, vos poires et vos clémentines! annonce la caissière au premier client.

- Oh, pardon ! J’en ai pour une minute ! Excusez-moi ! dit l’individu alors que tout le monde soupire et s’écarte pour le laisser passer.

Trois minutes plus tard, celui-ci revient et la caissière finit d’enregistrer ses achats. Vient alors le tour d’une dame. Dans la file d’attente, le monsieur devant Claire se retourne et jette un coup d’œil au chariot de la jeune femme.

- Montrez-moi votre chariot et je vous dirai qui vous êtes ! Sucreries, gâteaux, plats préparés, alcool… C’est bien le caddie d’une célibataire ! Ah, Ah ! Attention à ne pas se laisser aller mademoiselle. Ce n’est pas avec cette hygiène alimentaire que vous attirerez le prince charmant, s’exclame l’homme d’un ton gentil mais moqueur. Enfin, je ne vois pas de nourriture pour chat. Il y a donc un peu d’espoir que vous ne terminiez pas vieille fille, ah ah !

- Euh, je vous demande pardon ? J’ai un homme dans ma vie ! Puis, à en juger vos rides, l’absence d’alliance à votre doigt et la boîte de préservatifs parmi vos achats, c’est plutôt vous le vieux gars ! Alors, vous allez gentiment vous retourner et ne plus me faire chier, compris ? réplique Claire, irritée.

L’homme s’exécute, troublé par le répondant de la demoiselle, puis vient son tour pour payer ses courses.

Alors que Claire s’apprête à poser ses produits sur le tapis de la caisse, une vieille femme d’au moins soixante-dix ans la bouscule sans même s’excuser et passe devant la jeune femme. C’est la vieille bique de tout à l’heure. Celle qui lui a reproché de toucher toutes les bananes.

- Euh, Mamie, ça va tranquille ? s’écrie Claire.

- Je vous demande pardon ?

- Vous passez devant moi, devant tout le monde comme cela sans même demander ?

- C’est une caisse prioritaire, mademoiselle. Je suis une femme âgée, je passe donc en priorité. CQFD. Si vous n’êtes pas contente, c’est pareil, répond la dame de manière arrogante.

Claire n’a pas le temps de répliquer que la vieille garce appelle sa belle-fille, enceinte.

- Non, mais c’est une caméra cachée là, putain ! Tous les cons se sont donnés rendez-vous ce soir au supermarché ou quoi ? J’ai eu l’animatrice chiante dès mon arrivée, le gosse qui prend un malin plaisir à me faire mal, le sans-gêne à la poissonnerie, le boulet qui pense jamais à peser ses fruits et légumes, le lourd de service qui me parle dans la file d’attente et maintenant j’ai la vieille mégère et sa belle-fille en cloque. Putain ! Achevez-moi ! hurle Claire, furieuse et à bout de nerfs.

- Mademoiselle, je vais vous demander de vous calmer s’il vous plait ! intervient un vigile.

- Il ne manquait plus que le chien de surveillance !

La jeune femme est rapidement maîtrisée par les agents de sécurité et on l’informe qu’elle pourra payer ses achats une fois que tous les autres clients seront passés.

Vingt-heures dix-sept, le supermarché est désormais vide et Claire est acheminée à la dernière caisse ouverte. Elle dépose calmement tous ses produits, salue la caissière et s’apprête à ranger ses courses puis payer.

- Bonsoir, vous avez la carte du magasin ? demande la caissière.

- Non, désolée.

- Ah, c’est une caisse uniquement pour les clients qui ont la carte.

- Euh, oui mais là le magasin est fermé, vous êtes la dernière caissière et je suis la seule cliente restante, donc ce n’est pas si grave si je n’ai pas la carte.

- Je ne peux pas vous encaisser si vous n’avez pas la carte, mademoiselle.

- Vous êtes une petite comique, non ? Je fais quoi, je laisse mes courses et je pars ? Après toutes ces péripéties ? Je ne crois pas non, vous allez m’encaisser et plus vite que ça ! dit Claire d’un ton sec et directif sans trop hausser la voix pour ne pas à nouveau attirer l’attention des vigiles.

Une fois les courses dans le chariot, Claire, soulagée et presque émue, se dirige vers la sortie.

- Je ne vous dis pas à bientôt ! s’exclame-t-elle en regardant les agents de sécurité, alors qu’elle sait pertinemment qu’elle devra revenir dès la semaine prochaine.

Comme la soirée ne peut pas être plus pourrie qu’elle ne l’est déjà, il pleut des cordes dehors et la voiture de Claire est bien évidemment garée à l’autre bout du parking. C’est trempée et tremblante de froid qu’elle arrive au véhicule et ouvre le coffre afin de ranger les courses le plus vite possible. La circulation est redevenue fluide à cette heure-ci et Claire ne met pas longtemps à arriver devant son immeuble. Elle téléphone à son copain pour lui demander de descendre afin de l’aider à monter les courses mais elle tombe sur la boîte vocale.

- Tiens, ça m’aurait étonnée ! Même pas il bouge son cul pour venir m’aider !

Reste donc pour Claire l’ultime étape, monter l’escalier avec toutes les courses jusqu’au quatrième étage. Comme une sensation de déjà-vu, c’est essoufflée, mouillée, fatiguée et énervée qu’elle se retrouve face à la porte de l’appartement.

- Ah bah enfin te voilà ! s’écrie Yann.

La jeune femme ne daigne même pas répondre à cette remarque déplacée sous peine de littéralement exploser. Accompagné d’un soupir très expressif, elle lâche les courses, part rapidement en direction de la salle de bain, se sépare de ses vêtements humides, se réchauffe agréablement le corps au sèche-cheveux puis enfile son gros peignoir tout doux avant de se poser quelques minutes dans le canapé pendant que son compagnon range les courses.

Alors que Claire commence à tomber dans les bras de Morphée, Yann la réveille brusquement en la secouant.

- Ma chérie, tout est rangé. Ne t’endors pas, il faut faire à manger maintenant ! dit-il avec la plus grande innocence.

- Euh, j’ai fait les courses donc faut pas abuser là ! répond-elle, le visage crispé.

- Oui, et bien moi j’ai rangé tous les produits ! riposte le jeune homme.

- Oh pauvre petit canard, en effet c’était beaucoup te demander comme travail ! réplique-t-elle alors qu’elle se lève et fixe son copain droit dans les yeux.

- Bon, calmons-nous. Nous n’avons qu’à jouer à pierre-feuille-ciseaux pour nous départager.

- Alors là, tu peux toujours courir ! Pour que je me fasse avoir à nouveau ! C’est hors de question !

- Hey, tu vas descendre d’un ton, hein ! Je t’ai envoyée faire les courses, je ne t’ai pas demandé de traverser les Alpes sur un poney, non plus ! s’écrie Yann, agacé et ne voulant pas comprendre la fatigue de sa chère et tendre.

Plus qu’exaspérée et irritée par le comportement de son compagnon, Claire fonce dans la cuisine en furie puis revient et balance sur la table basse du salon le paquet de chips au poulet et les compotes.

- Voilà, bon appétit ! Moi, je n’ai même plus faim, je vais me coucher ! Quant à toi, n’ose même pas venir gratter à la porte de la chambre, tu dormiras sur le canapé cette nuit ! Ça te fera réfléchir ! dit-elle sur un ton impulsif.

A peine ses propos terminés, les deux individus se retrouvent dans le noir. Claire se précipite au niveau du compteur électrique mais elle est rattrapée par Yann.

- Euh, tu vas rire. J’y pense soudainement, mais il semblerait que j’ai oublié de payer la facture d’électricité ce mois-ci, avoue-t-il tel un pécheur en confession.

- Et bien, c’est génial ! Tu as le dîner aux chandelles ! répond Claire, partagée entre rire ou pleurer nerveusement.

- Oui, ou nous pourrions directement passer au dessert ! dit Yann alors qu’il enlace et embrasse sa copine en tentant de racheter sa conduite.

- Alors là, tu peux te la foutre derrière l’oreille pour ce soir ! s’exclame la jeune femme en le repoussant.

Elle part dans la chambre et claque la porte. Ils en resteront là pour cette soirée agitée.

La semaine suivante, par esprit de revanche, Claire envoie Yann faire les courses au supermarché. Là bas, il découvre une jungle remplie de clients sauvages, assoiffés de consommation. Après cet épisode traumatisant pour lui, il revient en ayant oublié la moitié des produits sur la liste. S’ensuit alors une discussion rapide. D’un commun accord ils décident que la prochaine fois, ils iront au drive.

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