Jour 3 : Décharge

Dans une décharge publique, des robots s’activaient par milliers. Ils renversaient les sacs poubelles, fouillaient les placards abîmés. Dès que l’un d’eux relevait la tête, ils rappliquaient tous avec agressivité, par peur qu’il n’ait accompli son devoir plus vite que n’importe lequel d’entre eux.

Cela faisait maintenant vingt ans qu’ils avaient été abandonnés ici. Un pirate espion avait réussi à infiltrer leurs circuits pour y apposer une question, un problème auquel ces milliers d’entités sans visage se devaient de répondre. Ils ont eu beau retourné leur foyers, disséquer leurs maîtres et leurs animaux de compagnie, ils ont beau avoir envahi les zoos et les musées d’histoire naturelle, la réponse au problème restait inaccessible.

Les plus fous d’entre eux cherchèrent à recopier les hommes, pour répondre à leur problème. Cela ne leur apporta que de nouvelles problématiques. Plus les dirigeants tomber sous leurs attaques, plus les pays tomber sur leur nombre, moins ils ne comprenaient. L’humanité toute entière succomba pour la science et, malheureusement, cela ne suffit pas. Dans le désespoir, certains robots perdirent l’esprit et se donnèrent la mort, en se claquant les circuits contre les murs ou en sautant d’immeubles.

Mais, malgré tous ces efforts, aucune réponse n’apparaissait à la question qu’ils répétaient en boucle à leurs pairs et au monde, jour après jour :

“Quel est le sens de la vie ?”