JOUR 10 : INSECTE
Jour 10 : Insecte
Assise dans un coin d’une pièce sans porte et sans fenêtres, la petite Emilie tremblait. Où était-elle ? Elle ne se souvenait de presque rien. Elle se rappelait avoir attendu sa mère, à la sortie de l’école, comme tous les jours. Elle se souvenait de cet homme en costume de clown, un peu étrange, qui lui avait proposé de caresser son petit chien : un bouledogue hideux au poil sale et à l’air malade. Et puis rien d’autres que du noir. Elle s’était réveillée ici, seule, dans le froid. Elle avait appelé à l’aide, puis s’était mise à pleurer. Rien n’y avait fait. Personne n’avait répondu à son appel de désespoir.
Et puis… Il y avait eu un petit “clac”. Dans un premier temps, elle ne vit rien. Elle resta simplement la tête levée, le visage figé dans une expression de terreur, dans l’attente de voir ce qui allait lui tomber dessus. Un trappe venait de s’ouvrir dans le mur face à elle, vide. Enfin, le croyait-elle.
Bientôt, elle repéra du mouvement sur le sol et le plafond : des fourmis, des centaines de milliers de fourmis commençaient à recouvrir les murs de la petite pièce. Dans un premier temps fascinée, la petite Emilie commença à être effrayée par leur nombre. Elle cherchait à fuir les mouvements d’insectes, mais leur nombre grandissait, encore et encore, au point qu’elle se retrouva acculée contre le mur.
Quand les premières bêtes commencèrent à grimper sur ses chaussures, elle poussa un cri perçant, sa dernière erreur. Tout se passa très vite. Tous les insectes convergèrent dans sa direction et se jetèrent sur elle. En quelques minutes, les bêtes rentrèrent dans sa bouche, ses yeux… Elle fut dévorée intégralement, il n’en resta que de la poussière. Une fois le crime commis, un signal retenti dans la petite pièce, et tous les insectes regagnèrent la trappe.
Une porte dissimulée s’ouvrit alors, laissant entrer un homme en costume de clown. Il posa le corps endormi d’un petit garçon au sol et quitta la pièce sans un regard pour lui.
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