Chapitre 11 :
Maman entre dans la chambre de Layna sans prévenir. Elle crit. Comme d'habitude ! Le truc c'est que c'est incompréhensible d'ici !
Layna : Qu...quoi ?
Maman : Lèves toi dépêches toi !
Je n'ai pas tout compris à ce qu'elle nous veut mais il vaut mieux sortir du lit avant qu'elle ne nous tue !
Layna ouvre les volets mais bon sang...Qu'est-ce que ça fait mal aux yeux ! Je ne supporte pas les lumières intenses. Parfois j'ai cette impression que celà m'éblouit deux fois plus que les autres. Je suis sans arrêt en train de regarder le sol pour ne pas avoir mal aux yeux.
Maman : Tu n'es pas encore prête ?! Qu'est-ce que tu attends ?
Moi : Prêt pourquoi ?
Maman : Tu amènes ton frère à l'école aujourd'hui, tu ne te souviens pas ?
Moi : Euh...non...pourquoi je dois faire ça ?
Maman : Parce que la maîtresse veut me parler mais que si je vois sa gueule je risque de la tuer ! Alors vas voir ce qu'elle veut.
Moi : Ok...
Maman : Ah et n'oublies pas de ramener M après !
Moi : Quoi ? Il n'y restes pas ?
Maman : Non. Il va faire les cours à la maison. D'ailleurs je compte sur toi pour t'en charger. Tu aimes bien enseigner non ?
Je hoche la tête et pars me préparer rapidement...je déteste devoir faire quelque chose que je n'avais pas prévu. En plus je ne me souvenais vraiment pas d'une discussion à ce sujet avec ma mère...
Mon frère m'attends et nous montons la pente en silence. Arrivé en haut il s'arrête.
Moi : Ben qu'est-ce que tu attends ?
M : Je ne veux pas la voir...j'ai peur...
Moi : De quoi ?
Il commence à pleurer. Mais qu'est-ce qu'il a ?
M : Mais parce qu'elle est pas gentille avec moi. * sanglots * Et les autres vont encore me frapper quand tu ne les regarderas pas !
Moi : Pourquoi ils te frapperaient ?
M : Et toi ? Pourquoi ils te frappaient quand tu allais à l'école hein ? Toi aussi tu es parti à cause de ça.
Moi : Parce que j'étais bizarre.
M : Ben voilà !
Moi : Mais toi tu n'es pas bizarre M. Tu rigoles tout le temps, tu fais des blagues et tout le monde aime ta compagnie !
M : Non...Ce n'est pas vrai...je ne tiens pas en place en classe et on me gronde, et en plus personne ne me comprends la-bas. Ils ne parlent pas des mêmes sujets et n'ont pas les mêmes centres d'intêrets ! Et quand je leurs fait des blagues ils ne rigolent pas parce qu'ils ne comprennent pas. Ils rigolent que quand on leur dit pipi caca prout. En plus ils arrêtent pas de casser mes affaires ! J'ai même plus de chaussures à me mettre ! Et j'ai des bleus partout et des griffures et comme si c'était pas suffisant la maîtresse fait toujours des blagues sur moi et du coup ils se moquent tous ensemble !
Quand maman a sut qu'il était surdoué, elle a décidé de ne pas lui dire. De même que pour son hyper activité. Il n'est pas au courant. Elle se disait que comme ça, ils ne se sentirait jamais différent et se comporterait comme les autres garçons de son âge. Apparemment c'est loupé.
Moi : M, dis moi combien font 30 fois 55 diviser par deux.
M : 825, mais je vois pas le rapport !
Moi : Le rapport est approximativement de une bonne dizaines de minutes.
M : Qu'est-ce que tu cherches à me dire exactement ? Que je suis plus fort en math que la plupart de mes amis ? Et ?
Moi : Ton cerveau est un peu plus rapide. Qui sait ? Si faut ils ont rit à ta blague en rentrant chez eux parce qu'ils venaient de la comprendre !
Il rit à ma bêtise.
M : Ce que tu es bêtes * sourire *
Moi : Allez, viens avec moi s'il te plaît. Tu sais que j'ai peur des gens et je n'oserais pas aller jusqu'à ta classe si tu ne viens pas avec moi.
M : Et s'ils sont méchants ?
Moi : Alors je les frappe ! Tu n'auras qu'à dire que ta soeur à un problème mental et qu'elle n'est pas consciente du mal qu'elle fait.
M : Bon...ok...mais...
Moi : Mais ?
M : Je sais que tu as horreur de ça et que après tu peux être très mal...je veux pas te faire pleurer mais...j'aimerais bien te tenir la main...
Je ne réponds rien, un peu déstabilisé. Qu'est-ce que je dois faire ? Il va faire l'effort de venir avec moi...je peux faire l'effort de lui tenir la main j'imagine.
Je la lui tends et il l'attrape tout sourire. Par contre il ose à peine la toucher, du coups sa peau effleure la mienne. C'est plutôt désaggréable. Ça me donne le tourni.
Moi : Tu peux me tenir la main pour de vrai.
Il sourit et serre un peu plus. C'est mieux.
Annotations
Versions