Aujourd'hui, j'ai essayé de motiver Layna un max ! On a pesé le pour et le contre !

Maintenant on peut y aller ! 17h34, c'est parti !

Elle monte la pente qui mène à l'éuto-école dans un silence complet. Pas de voiture aux alentours. Il fait déjà nuit. Ici, il fait nuit très tôt.

On arrive sur place mais c'est fermé...il m'a fallu une semaine pour me motiver à y aller et c'est fermé ?! C'est un blague ?!

Je refuse d'être montée pour rien. Sur le chemin du retour, je m'arrête à la pizzeria de Sergio.

Quand il me voit arrivé, il a le sourire aux lèvres et il se met directement au fourneau. Il connaît ce que je veux. Je ne change jamais, je prends toujours la même pizza : une chèvre miel.

On discute un peu. ce qui me rassure c'est que le comptoir nous sépare. J'ai plus de facilité à discuter avec quelqu'un comme ça. Parce que je sais qu'il n'y aura aucun contact. Même pour dire bonjour, pas besoin de serrer la main ou autre.

Sergio : Tu sais, tu es vraiment différente de la description que ton cousin m'avait faite de toi.

Je le regarde surprise. Mr lui a parlé de moi ? Il faut dire que il a travaillé pour lui alors j'imagine que c'est normal...

Moi : Il t'a dit quoi ?

Sergio : Il m'a dit que tu ne parlais pas et que tu étais...Attardé...

Moi : Attardé ? Il t'a vraiment dit ça comme ça ?

Sergio : Ben, il m'a dit que tu n'étais pas débile mais que tu avais un problème psychologique quoi ! Ne le prends pas mal surtout, moi je penses pas que ce soit le cas. * sourire *

Je hoche la tête, attrape ma pizza et commence à partir quand il me rappel.

Sergio : Layna ! Attends, tu as oublié ta boisson gratuite !

C'est vrai, il m'offre toujours une boisson qu'il choisi aléatoirement dans son petit frigo. Aujourd'hui c'est un limonice pêche !

Je n'arrive pas à le croire...mon cousin, la personne que j'admire le plus sur cette Terre m'a en fait toujours considéré comme attardé.

Je le suis partout ou il va depuis toute petite. C'est vrai qu'il m'a déjà dit que j'étais collante mais quand même...

Je crois que j'ai de la peine. Ou alors j'ai honte, je ne sais pas. Qu'est-ce que je devrais ressentir ?