Brisée
Le lendemain, je me réveille avec une boule au ventre. Mon premier réflexe lorsque je me lève est de courir à ma porte, et, surprise, une lettre avec mon nom est au sol. Tremblante, je la récupère et m'enfuis dans ma chambre, sans faire de bruit pour ne pas réveiller ma famille, et m'enferme à doubles tours. J'ouvre avec hésitation cette pâle enveloppe, prend une grande inspiration, et lis sa réponse. Au fur et à mesure que mes yeux glissent sur le papier, mon visage se décompose. Il ne m'aime pas. J'ai échoué. Malgré tout, j'ai une réponse. Je suis enfin fixée sur ses intentions. J'essuie mes larmes, ravale mes sanglots, et lui écrit cette dernière lettre, la dernière chose qu'il recevra de ma part.
"Michael,
Pour m'avoir répondue, je te remercie,
Mais je crois que tu n'as pas bien saisi:
Tu es l'homme de ma vie.
Je sais que ces mots sont imposants
Ils peuvent faire peur, effrayer les gens,
Car notre génération ne trouve plus l'amour qui dure dans le temps.
Ma lettre déborde de sentiments, de sincérité
Maintenant, c'est mon coeur que tu viens de briser
Et contrairement à ce que tu peux penser
Tu es le seul à pouvoir le réparer.
En mille morceaux mon âme vient d'exploser,
Toutes les questions que je me posais viennent d'imploser
Car je connais cette cruelle vérité:
Mes sentiments ne sont pas partagés.
Je suis triste, détruite, démunie,
Seule, à marcher dans la nuit,
Le jour vient d'être enterré,
La pénombre me suivra à jamais.
Tu peux penser que j'en fais des tonnes,
Que c'était juste une amourette de jeunesse,
Mais mes sentiments étaient si puissants, le bruit de leur fracas résonne,
Comme un train qui déraille à grande vitesse.
Je m'écroule, je fonds, je tombe, je ne parviens pas à me relever,
Car tu étais le seul repère auquel je m'accrochais,
Dans la danse de ma vie mouvementée.
Avec ces derniers mots, je te fais mes adieux,
Car je n'arriverais pas à me contenter d'une simple amitié entre nous deux,
Je te donne mon coeur, toujours amoureux,
Je ne supporterais pas de l'avoir davantage
Notre histoire est finie, je déchire ses pages."
Catherine DAVIS
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