Désolée pour le titre du chapitre d'hier. il s'agissait du point de vue d'Ashton. Je suppose que vous l'aviez comrpis.

tw : hot

*********

Assise devant l’écran d’ordinateur, je tape un courrier administratif que Nills m’a demandé d’envoyer aujourd’hui. J’ai laissé en arrière plan ma fenêtre Messenger ouverte comme tous les autres jours, même si je ne me fais pas trop d’illusion, personne ne va me contacter. Callie est en vacances au Mexique avec ses parents, Liam fait le mort depuis mon dernier coup de fil peu après mon arrivée ici, quant à mes autres contacts, ce sont plus des connaissances qu’autre chose.

Quand la fenêtre m’indiquant que je viens de recevoir un message s’allume, je reste quelques secondes à la fixer. Hallucinée de voir qu’on me contacte alors que je ne m’y attendais pas du tout, je prends plusieurs secondes avant de cliquer dessus. En voyant la photo de profil de mon expéditeur, celle d’une tête de mort, j’hésite. J’ai promis à Ash de m’éloigner de son frère, mais en même temps, il est le seul à pouvoir répondre aux questions que je me pose, encore faut-il que je parvienne à les lui poser, ce qui est une autre paire de manches.  Qui me dit qu’il ne réagira pas comme Ash, Chaque fois que j’ai tenté d’aborder la raison de sa haine envers son cadet, mon beau brun s’est braqué. 

Je finis, malgré tout, par ouvrir la boîte de dialogue et lire son premier message.

Liam : Hey, beauté ! Tu survis ? J’espère que je te manque ? 

Moi : Ouais, je survis, pas grâce à toi, en tout cas. Mais t’inquiète, tu ne me manques pas du tout.

Liam : Désolé, ma belle, j’ai eu quelques emmerdes ces derniers temps. J’ai dû disparaître de la circulation pour ne pas me faire coincer.

Bordel, qu’est-ce qu’il a pu foutre encore ? Jusqu’où va-t-il encore aller dans ses conneries ? Il y a un peu plus d’un mois, avant que je ne débarque ici, je l’aurais certainement suivie. Mais plus maintenant, plus depuis que ma mère m’a envoyée au ranch et que j’ai fait la connaissance de ce beau brun qui m’aide chaque jour à refermer mes plaies. 

Liam : Alors, t’as pris ta décision ? Tu veux que je vienne te chercher ou pas ?

Moi : Ça fait un mois que je te l’ai demandé et c’est maintenant que tu t’en inquiètes. J’aurais pu crever entre temps. 

Il m’envoie un smiley tristounet. 

Liam : Je t’ai dit, j’ai pas pu faire autrement. 

À l’instant, je ne sais plus quoi lui répondre. À cause de la promesse faite à son frère, je n’ai pas envie de creuser plus pour savoir ce qu’il a commis. Et à présent qu’on discute, je ne trouve plus la force de lui poser les questions qui me brulent les lèvres. Pourtant, planquée derrière mon clavier, ça devrait être simple. Plusieurs secondes s’écoulent alors que je reste a fixer l’écran sans taper le moindre mot.

Liam : Tu me manques, Savannah. 

Moi : De quoi tu parles ? 

Liam : De toi, de moi. De nous. Tu me manques vraiment.

Je tombe des nues, il n’a jamais été question d’un nous potentiel. On devait juste être amis et se donner du bon temps, c’était notre deal.

Moi : On avait dit, pas de sentiments !!

Liam : Tu crois que ce genre de choses se contrôle ? 

Non et je ne le sais que trop bien. Comment expliquer sinon que je suis en train de méchamment tomber amoureuse de son frère ?

Moi : Je suis désolée Liam, mais c’était notre deal.

Liam : T’as rencontré quelqu’un d’autre, c’est ça ? C’est ce foutu connard que tu ne pouvais pas encadrer ? 

Il accompagne ce message de plusieurs émoticônes furieux.

Liam : Je peux au moins connaître le nom de cet enculé qui m’a volé ma copine ?

Décidément,dans la famille Davis, on est très possessif. J’ignorais royalement que nous étions ensemble,

Moi : Non.

À cette réponse, il lance une visio à laquelle je refuse de répondre dans un premier temps. Toutefois, face à son insistance, je finis par décrocher. Il a les traits tendus de celui qui est hors de lui et qui risque d’exploser d’un instant à l’autre.

— Pourquoi tu ne veux pas me donner le nom de ton mec ? Ça te coûte quoi, puisque je ne le connais pas ?

Parce que tu le connais que trop bien.

— Merde, Savannah, je veux juste son putain de nom !

— Ashton, entends-je dans mon dos. 

Oh, purée, je suis dans la merde !

Sans perdre de temps, je pivote vers Ash. Ses traits sont encore plus tirés que ceux de son cadet, ses joues ont viré au rouge sous sa colère et son regard acier est devenu aussi sombre que les ténèbres.

— Sav, tu te tapes mon frangin ? J’espère que tu déconnes là, ma belle ! Il va te pourrir la vie, comme il a fait avec la mienne !

Je ne me retourne pas au son de sa voix. Seul celui qui me fait face m’intéresse. À cet instant, les nasaux d’Ash se dilate à l’extrême tant sa haine est farouche. 

— T’es sûr de toi, p’tit frère ? C’est moi qui t’ai pourri la vie ? Maintenant que tu sais où je suis, viens me le dire en face, salopard ! Pour une fois dans ta vie, porte tes putains de couilles !

— Quand tu veux ! 

— Je t’attends de pied ferme !

Afin que la situation ne s’envenime pas plus entre les deux frères, je coupe la conversation. Liam m’envoie aussitôt un nouveau message. Je ne prends pas le temps de le lire, j’ai un autre problème beaucoup plus important à régler et il se trouve juste devant moi, toujours aussi furax.

— Tu m’as fait une putain de promesse, Savannah ! tonne-t-il en me lançant un regard haineux. 

Face à sa haine, mon estomac dégringole dans mes talons. 

— C’est lui qui m’a contacté, il voulait savoir s’il devait toujours venir me chercher. 

Sous l’incompréhension, il grimace. 

— Le jour où je me suis barrée à cause de Star, je lui en ai parlé, mais je voulais vous prouver à tous que je n’étais pas une chochotte. Je lui ai demandé de m’envoyer un message la semaine suivante pour que je lui donne ma réponse. Il a mis beaucoup plus de temps que prévu. Tout ça, c’était avant nous. 

Quand il frotte ses yeux, je crève d’envie d’être dans sa tête pour savoir ce qu’il pense. Est-ce qu’il va me larguer ? Suis-je prête à recevoir un nouveau coup au cœur ? J’érige toutes mes barrières, prête à encaisser une nouvelle blessure.

D’un coup, je me retrouve sur mes pieds, plaquée contre son torse de béton. Je n’ai pas le temps de me remettre de ma surprise que ses lèvres s’abattent avec force sur les miennes. Son baiser est dur, brutal même comme s’il tenait à me punir d’avoir trahi ma parole. Sa langue vient s’enrouler autour de la mienne et nos piercings s’entrechoquent. Mes sens sont en ébullition alors que sa bouche me fait l’amour. Mes tétons pointent dans sa direction, le suppliant presque de venir y goûter. Il tire sur ma queue de cheval et me force à pencher la tête en arrière pour pénétrer encore plus ma bouche. Mes mains s’agrippent à son t-shirt. Sa queue aussi dure qu’une barre de fer appuie sur mon bas-ventre et enflamme chacun de mes sens. Ce mec me laisse totalement à sa merci. Comment pourrais-je lui préférer son frère alors qu’il est le seul à pouvoir me faire décoller juste en m’embrassant ? 

— Prouve-moi, rouquine, qu’il n’y a que moi ! Que tu ne m’abandonneras pas toi aussi !

Sa peur de l’abandon se fait clairement ressentir, non seulement à travers ses mots, mais aussi son regard légèrement paniqué. Alors, pour le rassurer, je le repousse vers le fauteuil et lui ordonne de s’y asseoir. Je déboutonne son jeans, sors sa verge de son fourreau. Mes doigts coulissent de haut en bas et de bas en haut. Les yeux plissés, il ne perd pas une miette de ce que je lui fais subir. Vu sa respiration, il semble apprécier. Je n’en ai, cependant, pas fini avec lui. Je veux lui prouver que désormais il est le seul, que même Aaron n’a plus aucune place dans ma tête, car c’est à lui et lui seul que je pense en permanence dès que nous sommes loin l’un de l’autre. Je m’accroupis devant lui. Un râle de plaisir quitte sa gorge au moment où je le prends en bouche. Je lui donne autant de plaisir que possible jusqu'à ce qu’il glisse ses bras sous mes aisselles pour m’obliger à me relever. Surprise, une ride se creuse au-dessus de mon nez, ce qui a le don de le faire rire. 

— J’adore ta gourmandise, princesse, mais ce n’est pas ce que je veux. 

Il se redresse légèrement pour sortir aussitôt un préservatif de sa poche arrière. Pendant qu’il le déroule sur son sexe bandé, je me déshabille avec sensualité devant lui. Son regard brûlant me transperce et fait remonter des frissons le long de ma colonne vertébrale.

— Viens, m’ordonne-t-il de sa voix rauque, cassée par son désir.

Il ne m’en faut pas plus pour m’empaler sur lui. Bordel que c’est bon ! Jamais je ne m’habituerai à cette sensation de l’avoir en moi. J’ai tellement l’impression d’être conçue pour lui et uniquement pour lui. Sous mes vas-et-vient qui le mettent au supplice, il penche la tête en arrière et ferme les yeux. Mon plaisir monte de plus en plus vite, de plus en plus haut.

— Ashtooon ! 

Un sourire illumine ses traits avant qu’il ne plaque sa bouche sur la mienne. Il adore que je prononce son nom, il me l’a si souvent dit.

J’accélère la cadence et nous partons ensemble toucher les étoiles. Ma tête tombe sur son épaule. Nos cœurs l’un contre l’autre battent encore sur un rythme endiablé. Nos souffles peinent à revenir à la normale. Ashton me sert fort contre lui, comme s’il refusait de me laisser partir. 

— Ne lui réponds plus jamais, Sav, sinon la prochaine fois, ça ne se terminera pas comme ça entre nous, me dit-il alors que nos pouls ont repris un tempo régulier.

Sa menace est à peine voilée. De toute façon, il n’avait pas besoin de le dire, j’ai déjà conscience que j’ai eu de la chance. Je redresse la tête pour venir me confronter à lui.

— Je vais le bloquer, lui promets-je droit dans les yeux. 

Il sourit, heureux de ma décision, et pose un doux baiser sur mon front. 

— Est-ce que cette fois, tu veux bien me dire ce qu’il s’est passé entre vous pour que ce soit aussi tendu ?

Il cogite longuement, pesant sûrement le pour et le contre. Est-ce qu’enfin il va me faire confiance ? Est-ce qu’il va enfin réussir à m'avouer tout ce qui lui pèse sur le cœur ? 

Il caresse ma joue avec tendresse et pose un baiser du bout des lèvres sur les miennes sans quitter une seule fois mon regard. Je crois un instant qu’il va se laisser aller, au lieu de ça, il m’oblige à me lever. Il se rhabille à la hâte, sans un mot. Au moment où il s’éloigne en direction de la porte, je perds tout espoir d’en apprendre davantage. Pourquoi ne veut-il rien me dire ? Je lui ai bien parlé, moi, de tout ce qui m’a poussé à me retrouver coincée ici, logée à la même enseigne que lui. 

Arrivé devant la porte, il s’arrête et se tourne pour me faire face alors que je suis en train de me revêtir.

— La seule chose que tu as besoin de savoir, c’est que je me suis retrouvé en taule par sa faute. S’il avait ouvert sa gueule, je n’aurais jamais été condamné. 

Même si j’ignore une grosse partie de son histoire, j’ai mal pour lui de savoir qu’il aurait pu éviter cette sentence si Liam avait parlé. Ash avait-il des rêves, des projets, qui, par la faute de son cadet, risque de ne jamais voir le jour ? Réellement touchée, je lui porte toute ma compassion. Il doit y être sensible, puisqu’il porte sa main sur sa nuque, un peu mal à l’aise.

— Viens, on va aller s’occuper de Star. C’est pour cette raison que je suis venu à la base. Meg reprend dans trois jours, tu dois être prête à me filer un coup de main dès son retour.

Meg est la fille que je remplace dans ce bureau. D’après ce que j’ai compris, elle est partie quelque temps pour donner naissance à ses jumeaux. Lorsqu’elle reviendra, je devrai lui rendre sa place et filer un coup de main à Ash dans les écuries. Je dois être prête à affronter tous les jours ce qui était mon pire cauchemar à l’arrivée, mais que je parviens de plus en plus à tolérer.

— Je dois absolument finir un courrier pour Nills, je te rejoins après.

Compréhensif, il hoche la tête et vient jusqu’à moi pour poser un baiser du bout des lèvres sur les miennes.

— N’en profite pas pour recontacter mon frangin. Je te fais confiance, mon ange, ne me déçois pas.

— Plus jamais, le rassuré-je avant qu’il ne sorte du bureau.