Epilogue
Ashton
Il y a sept ans, jour pour jour, je revenais dans cette ville accompagné de Savannah pour m’excuser auprès de Chayton et Kyle. Avant de me retrouver une dernière fois derrière les barreaux, je les avais rejetés comme des malpropres alors qu’ils essayaient juste de me tendre la main. À l’époque, ils m’avaient même proposé d’essayer de retrouver ma rouquine pour me la ramener. Son nom dans la bouche des autres me faisait bien trop mal. Depuis mes excuses, on s’est revu tous les week-ends. Parfois avec mes potes de L.A., souvent sans, mais toujours avec l’amour de ma vie.
Aujourd’hui, j’ai repris le ranch de Nills qui est parti s’installer dans le Montana, auprès de son frère, avec sa gamine. J’ai réaménagé l’endroit pour le rendre à mon image. Avec l’aide de Kyle, qui est devenu mon bras droit, on a aménagé un local pour en faire une salle de boxe. Ma femme a arrêté ses études pour me suivre dans mon projet. Ne croyez pas que je l’ai forcé, elle a seulement compris que la médecine n’était qu’un rêve de gosse pour sauver son père. Elle gère toute l’intendance et la comptabilité de notre affaire. Et je peux bien avouer que sans elle, je serais vraiment mal barré. Les chiffres, ce n’est vraiment pas pour moi.
— Papa ! Papa !
Voilà ma petite Ava, le portrait craché de sa mère. Aussi belle et rebelle que la femme de ma vie. Du haut de ses trois ans, elle donne du fil à retordre à son oncle qui lui court derrière alors qu’elle se précipite vers moi. Arrivée à ma hauteur, elle tire sur mon pantalon pour que je la prenne dans mes bras. Dès qu’elle se retrouve sur son perchoir préféré, elle tire la langue à mon frangin.
— Ta fille est une vraie peste, grogne-t-il.
— Ouais, mais tu l’adores.
À son air attendri, je sais que j’ai raison. Dès qu’il a fait la connaissance de ma puce, à la maternité, il est tombé littéralement sous son charme et est devenu un tonton gâteau. Il lui passe tout et c’est la raison pour laquelle elle lui en fait voir de toutes les couleurs. Ava enroule ses petits bras autour de mon cou pour m’offrir un énorme câlin.
— Bon et sinon avec la nouvelle, comment ça se passe ?
Je pose un baiser sur le sommet de la tête de ma fille en attendant que mon frère me réponde.
— Une vraie chieuse, siffle Liam.
J’éclate de rire. Je lui ai confié Aly, une gamine de vingt-deux ans, que nous avons récupérée à sa sortie de taule. Depuis, nous sommes chargés de sa réinsertion. J’admets qu’il a raison. Ça fait déjà trois semaines qu’elle traine dans nos pattes et elle nous en fait vraiment baver. Rien ne lui plaît. J’ai eu beau tenter de la libérer de ses chaînes grâce à la boxe, ça ne marche pas. Les chevaux, elle les déteste, même si ce n’est pas au point d’en faire une phobie comme Sav lors de notre rencontre. Peu importe notre approche, elle nous rejette en permanence.
— Cet après-midi, elle va venir avec moi dans la salle.
— Bonne idée, parce que là, elle me tue littéralement. Franchement, quand je suis sorti de taule, je n’étais pas aussi emmerdeur.
Tu parles ! J’ai cru que j’allais le bouffer. Un vrai dépressif qui n’avait plus goût à rien. Pourtant, quelques jours après avoir lu sa lettre, j’ai commencé à aller le voir en prison. Peu à peu, notre lien s’est recréé et je lui ai pardonné. Il n’avait aucune raison de pleurer comme une gosse quand il est sorti, il savait que j’étais là, tout comme Savannah. Mais sa culpabilité le rongeait encore. Je ne suis pas certain qu’aujourd’hui, il s’en soit totalement affranchi.
— Mouais, fais-je dubitatif.
— Quoi ?
— Rien. En attendant, va t’occuper d’elle. Et évite de lorgner son cul, je t’ai a l’œil.
Il lève les yeux et souffle d’exaspération.
— Non, mais tu crois vraiment que je vais mater le cul d’une emmerdeuse !
— Une emmerdeuse, qui te plaît beaucoup, avoue !
Il a beau tout mettre en œuvre pour me le cacher, je sais qu’il en pince pour elle.
— J’avoue rien du tout !
J’éclate de rire en le regardant s’éloigner.
— Qu’est-ce qui te fais marrer comme ça, mon cœur ?
Tiens, voilà la plus belle. La seule qui arrive à me mettre à genoux devant elle. Je passe la tête par-dessus mon épaule pour lui lancer un sourire.
— Mon frère, mais je t’expliquerai plus tard.
— Papa, je peux aller avec tonton ?
Je repose mon adorable paquet au sol, ébouriffe ses cheveux et lui donne ma permission. Puis, je me tourne vers sa mère que j’attire contre moi d’un bras dans son dos. Mes lèvres friandes de sa peau ne perdent pas une minute à venir se poser sur sa bouche, avant de descendre sur sa mâchoire et dans son cou.
— Ça te dit un deuxième gosse ?
Ma proposition semble la troubler.
— On peut peut-être attendre un peu. Ava est encore petite.
— Donc, ce n’est pas un non ?
Mes mains glissent sous son pull. Son épiderme se recouvre de chair de poule.
— C’est quoi cet air canaille, Monsieur Davis ?
— On ne répond pas à une question par une autre, madame Davis ! Donc…
Ma main remonte vers son sein. Dès que je frôle son téton, elle laisse échapper un petit gémissement.
— Non, ce n’est pas un non. Mais…
— Dans ce cas, viens, on va s’entraîner.
— T’es dingue, me lance-t-elle mi-offusquée, mi-amusée.
— Ouais, de toi et de ton corps de Déesse.
Elle se jette sur mes lèvres et m’embrasse jusqu’à ce que nos poumons ne puissent plus répondre. Cette fois, il est clair qu’on ne ressortira pas de chez nous sans être passé par notre lit ou son bureau ou… peu importe. J’ai juste envie d’éteindre cet incendie. Ma femme me rend fou. Fou d’amour. Fou de bonheur.
Elle m’a sauvée et continue à le faire chaque jour. Sans elle, je ne sais pas ce que je serais devenu. Je serais peut-être même mort aujourd’hui, tué lors d’un combat underground. Je l’aime plus qu’elle ne pourra jamais l’imaginer, même si je m’évertue à le lui prouver chaque jour.
*************
Hello !
Voici la fin. J'espère que cette histoire vous a plu.
J'ai une petite info : le titre de l'histoire va changer, elle se nommera Les frères Davis et cette partie là correspond au tome 1 Ashton. Le deuxieme sera consacré à Liam. Je pense mettre ce second tome à la suite de celui-ci, mais je viens juste de commencer à l'écrire et je préfère avoir quelques chapitres d'avance avant de compencer à la poster.
À bientôt.
Annotations
Versions