Captive
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Déjà plus de 20 ans que les caravanes ont remplacé ma chère savane, mais je ne peux l'oublier. Ma mère, ma famille, mon troupeau, tous me manquent, je me sens seule sans mes congénères. Parfois je crois entendre le sifflement du vent, mais ce n'est que le fouet qui m'intime comment positionner mes grosses pattes sur ce miniscule podium ou quel ballon attraper avec ma trompe. Les cris des spectateurs me fatiguent et ce chapiteau m'étouffe. Alors je ferme les yeux, et tous mes souvenirs ressurgissent : les baignades dans les lacs, les roulades dans la boue, les longues marches dans la jungle et le désert, je perçois la chaleur du soleil sur ma peau... Mais, non, ce sont les projecteurs ! Alors je sens une larme couler...
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