Coup de Soleil
https://youtu.be/gOohJsa-dZ4
Que de mélancolie dans un voyage en train,
Que de choses oubliées dans ce passé lointain.
Comme il est loin le temps de ma simplicité,
De ma candeur aveugle, de mes schémas fixés.
Mais la bile est bien là et qu’elle est ténébreuse…
Si un bilan s’impose à l’onde sinueuse,
C’est que mes doutes, encore, me bondissent au visage.
Sont-ils des plus obtus ou alors des plus sages ?
Sautent-ils à la gorge, dans le creux de l’oreille ?
Ils sont là, je les sens comme un coup de soleil :
Ils sont doux au toucher mais dévorent l’intérieur,
Ils nécrosent ma peau mais rappellent un ailleurs.
Que ce coup de soleil me fait mal à la tête.
J’ai beau lutter dans l’ombre, il s’accroche et s’entête.
Je deviens schizophrène à vouloir tout comprendre :
Ma raison me fait fuir mais mon cœur dit d’attendre.
Mais je sais que parfois, mieux vaux cesser de geindre
Et regarder le but que l’on cherche à atteindre
En se disant que quand l’on est heureux ainsi,
Pourquoi toujours chercher à y mettre des « si ».
Que ce coup de soleil me remet en question.
Je n’aurai pas pensé à cette situation
Si je n’y étais pas mais y suis-je pourtant ?
J’ai fait beaucoup de mal et le regrette tant :
Le mal que j’ai pu faire n’est pas un souvenir,
J’y pense, y réfléchi, que va-t-il devenir ?
Tant de choses ont changées et en si peu de temps,
Que je ne prévois plus et je vis chaque instant.
Mon cerveau boue parfois mais mon cœur est calmé,
Il a trouvé sa place et il compte y rester.
Il me fallait sans doute de ces baumes apaisants
Dont on s’enduit parfois comme un tranquillisant
Sur un coup de soleil qui ne veux pas partir.
J’ai des doutes bien sur, mais pas en l’avenir.
Que de mélancolie dans un voyage en train
Quand on voit le passé qui disparaît au loin,
Il me fallait sans doute de tes baumes apaisants
Dont je m’enduis parfois comme un tranquillisant.
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