Sous le ciel lourd de cendres, il avance doucement,

Ses pas résonnent sur les pavés désolés,

Le soldat revient, l’âme chargée de tourments,

Vers la ville jadis vivante, aujourd’hui dévastée.

Les rues qu'il connaissait, où le rire autrefois

Éclatait comme des perles, sont devenues silencieuses,

Les façades écroulées, les fenêtres sans voix

Racontent des histoires de batailles furieuses.

Chaque maison brisée, chaque mur effondré,

Révèle des secrets de souffrance et de peur,

Les jardins autrefois fleuris sont désormais

Des champs stériles marqués par la douleur.

Il cherche des visages, des souvenirs enfouis,

Mais tout ce qu'il trouve, ce sont des ombres, des fantômes,

Des vies dispersées par la rage et la nuit,

Des rêves éteints sous les gravats et les plombs.

Son cœur, lourd comme l'acier qu'il portait en guerre,

Se brise un peu plus à chaque pas dans ce chaos,

Il se souvient des promesses, des tendres prières,

Des espoirs échoués sur ce rivage de maux.

Dans l'air, une odeur de fumée et de sang,

Un parfum de deuil que nul vent ne dissipe,

Il se tient immobile, soldat errant,

Dans un désert de ruines, un paysage apocalyptique.

Mais au-delà des pierres, des larmes et des cris,

Il entend un murmure, un souffle de vie,

Un chant ténu qui monte des débris,

Un espoir fragile, un demain qui survit.

Alors, malgré la douleur, la tristesse infinie,

Il se redresse, résolu, le regard vers l'avenir,

Car dans chaque ruine, un renouveau jaillit,

Et le soldat sait que de ce chaos, un jour, renaîtra l’empire.