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Elle était pétrifiée. Elle sentait la lame glacée du couteau parcourir doucement, tel une caresse, la courbe de sa machoire. Pieds et poings liés,allongée sur le sol, prisonnière de son ravisseur dont elle ignorait tout, elle était incapable de crier. Le couteau descendit lentement le long de sa poitrine dénudée, lui arrachant un frisson de peur et de dégout. Elle redoutait la suite des évènements, tout en sachant très bien qu'elle allait mourir ici.
Son coeur battait si fort, c'était le seul bruit qui résonnait dans la pièce. Ses vêtements avaient été déchirés, arrachés, elle n'avait plus que ses sous-vêtements comme unique protection. La blancheur de la pièce l'aveuglait, elle parvenait à peine à disinguer son agresseur vêtu de noir, et une silhouette recroquevillée dans un coin. Elle n'était pas la seule victime.
Elle ne se souvenait pas comment elle était arrivée ici. Ses seuls repères étaient une soirée alcoolisée entre étudiants, beaucoup trop d'alcool et une personne beaucoup trop charmante. Son mal de crâne et l'état pâteux de sa bouche lui laissait penser qu'on l'avait droguée à son insu.
Elle pleurait, tout son corps tremblait, elle était terrifiée. On lui tira les cheveux, la forçant à relever la tête. Elle croisa alors un regard vert, perçant, fou, malgré la luminosité extrême et les larmes qui brouillaient sa vue. Elle balbutia quelques mots, en secouant la tête afin de supplier son ravisseur de ne pas lui faire de mal. Elle ne reçut en réponse qu'un rire froid et sévère, ainsi qu'une pression de la lame qui s'enfonça de quelques milimètres dans sa chair, sous son sein gauche. Elle poussa un cri de douleur, qui s'accentua au fur et à mesure que le couteau traçait son chemin jusqu'à son bas-ventre, laissant derrière lui un sillon rougeâtre, avant d'être retiré d'un coup sec. Elle était secouée de soubresauts, elle ne savait plus si elle pleurait de peur ou de douleur.
Puis, il partit. Le ravisseur essuya la lame sur les hanches de la victime, se releva, et sortit de la pièce, et le cliquetis reconnaissable d'une serrure indiqua qu'il venait de l'enfermer. Alors, à ce moment-là, elle perdit connaissance.
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