Le premier jour du reste d’une autre vie

Comme je vous le disais, ma vie a tourné depuis que je suis ici mais pour arriver là, je suis passée par un chemin étrange, étranger pour certain.e.s. Je cherchais les restes humains. Oui j’ai mille ans je vous rappelle donc vous vous doutez bien que j’ai dû tuer quelques fois (mais pas tant que ça finalement et sur l’échelle d’une vie je crois que je n’ai jamais eu autant d’envies de meurtres que maintenant et pourtant je ne tue plus. Vous voilà rassurés ?). Donc au détour d’une occupation comme une autre à chercher les restes humains, parmi les morts c’était facile mais parmi les vivants : restait-il des humains vivants et joyeux avec des envies ? Et je vous parle de ça, c’était bien avant la crise du siècle, générée par un pangolin qui s’est tapé une chauve souris et résultat au lieu de pondre un pango chauve. Tous les bébés ne naissent pas avec des cheveux d’abord même s’ils ont le souri(s)re béats ! Ils nous ont mis le monde à l’arrêt … ils sont forts ces chinois quand même. On leur a tout appris mais là l’élève dépasse le maître et c’est presque mieux que la bombe atomique car ça nous tue à petits feux comme le pot-au-feu où tous les humains sont aigris, renfermés sur eux-mêmes, individualistes au possible au prétexte que trois mois d’enfermement c’est trop. Certes je ne vais pas faire de politique car Macron ce con a fait comme il a pu et d’aucun n’a fait mieux que lui dans le monde donc l’enfermement a rendu dingue une grande partie de la population humaine et comme on manque d’asiles, ce sont les fous les plus heureux car ils n’ont pas vécu le covid eux finalement.

Tout ça pour dire que ma recherche d’âmes humaines datent bien avant cette fichue crise sanitaire qui a entraîné celle économique (la guerre aussi ? Ah non ça c’est d’autres fous que personne n'arrive à pécho).

Donc à une époque mon âme en peine (de coeur évidemment ! Vous en connaissez d’autres des peines vous ? Hormis la capitale ?) cherchait du réconfort humain à tendance masculine (les errements féminins ne sont pas le débat du reste de ma vie qui a commencé un jour avant de recommencer encore).

Et pourquoi donc ce réconfort ? car lors d’un précédent tournant de ma vie, la vie m’a mis sur un chemin un amoureux amant que même on a décidé d’être infidèles à nos conjoints tellement le coup de foudre nous a frappés sur la tête et le cœur aussi beaucoup. Mais j’en parlerai plus tard de celui-là aussi.

Comme je disais : mon coeur peiné, manger des penne ne suffisait en rien à combler le manque humain. Par contre le reste de penne servait au moins à faire une salade de pâtes le lendemain. Mais je me levais dans le pâté à avoir rêvé de lui qui était parti. Et donc pour éviter de sombrer et finir par commettre l’irréparable et rejoindre ainsi les restes humains semés de par le monde, j’ai voyagé puis j’ai vu une publicité dans un aéroport. Je reste d’ailleurs toujours dubitative de combien de personnes en couple foirent leurs vacances dès l’aérogare à attendre leur vol et à oser s’envoler en l’air virtuellement d’abord à partir d’une appli de rencontres adultères adultes-taire.

Le fameux plan drague et cul que personne n’assume, que beaucoup plus qu’on imagine vivent mais en silence en se taisant pour ne pas risquer de peiner Madame ou Monsieur Officiel.

C’est comme ça que ma vie restante de femme déjà un peu d’âge avancé mais pas quadra et donc pas totalement à jeter s’est jetée dans le système pour oublier celui qui m’avait tant spaghettée (oui j’en ai marre de bouffer des penne !). Et là le reste de ma vie je l’ai un peu / beaucoup / pas du tout passé à baiser … mais vous n’avez aucune preuve ! À découvrir les choses de la vie que mari avait sûrement pas vues avant de finir sans vie au fin fond du monde avec un pangolin

jFA