Texte A (narrateur omniscient) 

Il paraît que les licornes sont des animaux purs, mais la pureté n'implique pas la gentillesse. Il est communément admis que les personnes "pures" sont restées loin du sang et du sexe ; mais un diamant n'est-t-il pas considéré comme "pur" aussi ? Le vin non coupé, le ciel sans nuage... la pureté découle d'une notion d'intégrité. On peut être purement mauvais, et purement sexuel. On peut être purement féroce aussi, ce qui se confirma ce jour-là à la découverte de l'immense cheval ensanglanté qui fouaillait toujours de sa corne le cadavre qu'il venait d'éventrer.  

>>> Narrateur omniscient et impersonnel, peu intéressant selon moi parce que trop facilement assimilable à l'auteur. 

Texte B.1 (troisième personne du singulier) 

Il paraît que les licornes sont des animaux purs, mais la pureté n'implique pas la gentillesse. Il est communément admis que les personnes "pures" sont restées loin du sang et du sexe ; mais un diamant n'est-t-il pas considéré comme "pur" aussi ? Le vin non coupé, le ciel sans nuage... la pureté découle d'une notion d'intégrité. On peut être purement mauvais, et purement sexuel. On peut être purement féroce aussi, et c'est-ce qu'Elle confirma ce jour-là en découvrant l'immense cheval ensanglanté qui fouaillait toujours de sa corne le cadavre qu'il venait d'éventrer.  

>>>> On est déjà familiarisé avec la manière de penser de la protagoniste en arrivant à l'élément déclencheur, et on peut potentiellement adhérer ou rejeter son raisonnement, ce qui provoque une émotion et donc plus d'intérêt que pour le texte A. Cependant, la 3ème personne maintient ici une barrière entre le lecteur et la protagoniste, car on ne la connaît pas assez et s'interroge plus sur elle que sur la situation. 

Texte B.2 (première personne du singulier) 

Il paraît que les licornes sont des animaux purs, mais la pureté n'implique pas la gentillesse. Il est communément admis que les personnes "pures" sont restées loin du sang et du sexe ; mais un diamant n'est-t-il pas considéré comme "pur" aussi ? Le vin non coupé, le ciel sans nuage... la pureté découle d'une notion d'intégrité. On peut être purement mauvais, et purement sexuel. On peut être purement féroce aussi, et c'est-ce que je constatais ce jour-là en découvrant l'immense cheval ensanglanté qui fouaillait toujours de sa corne le cadavre qu'il venait d'éventrer.  

>>>> En fusionnant protagoniste et narrateur, on supprime la barrière entre la protagoniste et le lecteur, car la narration est directement dirigé vers ce dernier. On se pose moins de questions concernant la protagoniste et se sent donc plus impliqué par la situation.  

Conclusion

Personnellement, j'ai toujours préféré écrire à la troisième personne en point de vu subjectif mais dans ce cas précis, j'ai l'impression que la première personne, en ne détournant pas l'attention de la situation, a plus d'impact.