Chapitre 7 :
Stein
Le regard pointé vers le ciel, je profite de l'eau qui s'écoule à côté de moi en me laissant profité de cette mélodie si agréable.
Tout prêt, Evelyn est assise au bord de la rivière. Ses pieds nue plongés dans l'eau fraîche, toujours ce sourire contagieux sur le visage.
Après avoir passé la première épreuve, nous avions décidé ensemble d'aller profité du beau temps en dehors de la cité. Loin du bruit de la capitale.
Je me sens bien, seul le bruit des vagues et des animaux me parvient. Je trouve cela tellement reposant que je m'endors quelques minutes.
Malheureusement, mon sommeil est ponctué d'image désagréable.
Je me trouve au bas d'une immense falaise plongé dans une obscurité malsaine. La vieille maison qui se dessine au loin me paralyse de peur. Machinalement, j'avance vers la demeure. L'odeur de l'eau salé me prend à la gorge. Je sursaute à chaque assaut des vagues sur la côte.
Je fini par atteindre la porte. À ce moment là, mon cœur se met à battre si fort que je m'attends à ne plus le sentir d'une seconde à l'autre. Heureusement une douce voix me tire de mon cauchemars.
J'ouvre lentement les yeux et souris en voyant les yeux de Earin baissé vers moi.
D'abord une expression inquiète sur le visage, son sourire s'étire jusqu'à ses oreilles quand elle se rend compte que je vais bien.
Rassurée, elle ne perd pas une seconde pour s'allonger à mes côtés.
En la voyant, je ne peut m'empêcher de pensé à l'épreuve. Ai-je eu un résultat satisfaisant ? Vais-je accéder à la suite des épreuves ?
Je meurs d'envie de demander à Evelyn comment c'est passé son tour. Les gardes royaux semblaient si surpris en la voyant sortir.
Mais je préfère laisser tomber, autant ne pas parler de cela et profité de ce moment de douceur.
- Et dire que certain sont en ce moment même en train d'attendre leurs tour pour passé l'épreuve. Heureusement que nous étions dans les premiers, remarque Evelyn en riant légèrement.
Toujours les yeux fixé vers le ciel, je remarque que ma camarade se tourne vers moi, allongé sur le côté, de sa voix rêveuse elle me demande.
- À quoi nous devrons nous attendre pour la seconde selon toi ?
Honnêtement je n'avais pas réellement envie d'y pensé, mais maintenant le sujet évoqué, inutile d'imaginer changer de sujet.
- Je n'en sais trop rien, ils avaient parlé d'une épreuve jugeant notre intellect. Peut-être un test de connaissance ou une épreuve de ruse. On ne le saura qu'une fois sur place. Du moins si on y parvient, je lui répond alors que je commence à douter de mes performances.
Sans que je m'y attende, Evelyn se lève d'un bond et me regarde de toute sa hauteur. Les bras croisé devant elle et le visage exprimant une colère légère.
- Stein ! Je t'interdit de douter de tes capacités, nous passerons tout les deux à la deuxième épreuve et on la réussira haut la main j'en suis sur !
D'abord surpris, je ne peut me retenir d'éclater de rire.
Évidemment, bien qu'elle essaie de le cacher, je voie un rictus se dessiner sur son visage.
- Oui tu a raison, nous sommes les meilleurs après tout !
Elle hoche la tête en souriant, comme une mère approuvant les bêtises de son fils pour lui faire plaisir.
Elle retourne alors s'assoir au bord de la rivière et s'amuse à balancer ses pieds d'avant en arrière.
Le soleil commence à se coucher quand nous décidons de rentrer. Heureusement nous ne somme pas loin de la ville et devrons y être dans seulement quelques minutes.
Après être arrivé à Loran, nous ne perdons pas de temps pour aller nous coucher. Après avoir souhaité une bonne nuit à Evelyn, je me laisse lourdement tombé dans mon lit.
Un bruit de verre qui éclate juste à côté de moi. Un coup violent au crâne. Une peur paralysante.
Je me réveille en sursaut. Nageant dans ma transpiration, je me dirige vers la salle de bain. Le plus silencieusement possible, je me passe de l'eau sur le visage, pour ne pas réveiller Sijin. Les souvenirs de mon cauchemars reste figé dans mon esprit. Impossible de me le sortir de la tête.
Sachant pertinemment que je ne parviendrais pas à me rendormir, je décide de quitter la chambre et d'aller marcher.
Je m'habille rapidement et quitte les dortoirs en marchant sur la pointe des pieds.
Une fois dehors, je prend une grande bouffée d'air frais afin de me calmer. Soudainement je me retrouve au sol, le corps secoué de tremblement incontrôlable. Je sens que mes yeux commencent à se remplir de larme, afin d'éviter de craquer ici, je serre mes mains et appuis le plus fort possible contre le sol dur.
Plusieurs minutes passe sans que je ne bouge. Les yeux fermé, je ne comprend pas ce qui m'arrive.
Finalement les tremblements cessent et je tente de me relever. Mauvaise idée cependant, un violent vertige me prend aux tripes. Heureusement, je me retient de justesse au mur du dortoir et me met alors à vider l'intégralité de mon estomac sur le sol.
Quelques secondes seulement passent et pourtant, j'ai l'impression d'avoir passé une éternité agrippé au mur avant que le tournis ne s'arrête.
Je parviens enfin à me redresser. Mes premiers pas sont hésitant, puis je parviens à reprendre le contrôle de mon corps.
Machinalement je me met à marcher, trop préoccupé par mes pensés pour réfléchir à une destination.
Au moment ou je reprend conscience de mon corps, je me rend compte que je suis devant le château. Sur la place qui surplombe Loran tout entier.
Je décide alors de m'asseoir sur le muret au bord de la place. La vue d'ici est incroyablement belle je le savais déjà, mais la vision que j'en ai de nuit et d'un tout autre niveau.
Les bâtiments se fondent dans l'obscurité, se mélangeant aux ruelles et aux places. Seuls les lumières repartie aléatoirement dans la cité ressortent des ténèbres.
Cela donne une impression étrange et simplement sublime. La ville s'étend jusqu'à l'horizon avant de se mélanger tendrement avec le ciel.
Jamais je n'avais vue un tel spectacle, je reste bouche bée devant cela. Enfin mes pensées obscure quitte mon esprit pour me permettre de profité du spectacle qui se présente à moi.
Je reste immobile, les yeux rivé sur cette toile si parfaite. Pendant plusieurs dizaines de minutes je reste ainsi sans me soucié de quoi que ce soit.
Jusqu'à ce que.
- Stein ? s'exclame une voix endormi dans mon dos.
Je me retourne, surpris que quelqu'un d'autre puisse être réveillé aussi tôt. Et alors que je m'attends à trouvé Evelyn, je ne sais comment réagir en remarquant Ikni qui s'avance dans ma direction.
- Que fait tu ici aussi tôt ? Tu devrait te reposer, la deuxième épreuve ne se réalisera pas toute seule, dit-il d'une voix dans laquelle je distingue une pointe d'hésitation.
Puis son visage se crispe et il me dit.
- À moins que tu ne soit qu'un petit arrogant qui pense être meilleur que tout ses concurrents ?! Éclate-il en s'énervant.
Je serre les points et lui dit en tentant de ne pas paniquer.
- Non monsieur ! J'ai simplement fait un mauvais rêve. Je suis allé prendre l'air après ça !
Son visage se radoucit légèrement, aucun de nous ne parle. L'ambiance n'étant pas tout à fait des plus chaleureuse suite à sa crise de colère.
Puis après un silence bien trop long, il parle enfin.
- Que t'es tu fait à la main ?
Ne comprenant pas de quoi il parle, je la lève devant mes yeux, sceptique. Avant de me rendre compte qu'elle est recouverte de sang.
- Je ... Je suis tombé en sortant du dortoir, ça doit être cela, je répond choqué et hésitant.
Maintenant que je remarque ma blessure, la douleur ne tarde pas à se manifesté.
Je lâche un grognement de douleur tandis que ma main se retrouve emplit de fourmillement et de piqure irrégulière.
- Donne moi ta main, m'ordonne calmement le mage.
Je la lui tend, hésitant. Avant de remarquer son grimoire qui s'ouvre et viens léviter devant son maitre. Au niveau de son épaule droite.
Assez proche pour qu'il puisse lire les incantations mais suffisamment éloigné pour ne pas déranger sa vue.
Le livre commence à s'illuminer et je voie les lèvres du mage royal s'agiter en silence.
Rapidement je sens que les douleurs disparaissent. Ne laissant place qu'à une agréable sensation de fraicheur.
Après cela, de la même manière, il invoque un long tissu et utilise ses capacités afin qu'il s'enroule autour de ma blessure.
Tout le long du processus, je reste bouche bée. La magie m'a toujours semblé terriblement complexe et magnifique à la fois. Il s'agit d'Arcane très difficile à maîtriser, ce qui explique la faible quantité de mage en Shari.
- Merci, dis-je au sorcier.
- C'est normal, je n'allais pas te laisser dans ce sale état, me répond-il. Encore moins quelques heures avant la deuxième épreuve. Tu aura besoin de toute tes capacités crois moi.
J'acquiesce, concentré sur ce qu'il dit. Je guette le moindre indice qu'il pourrait laisser fuiter. En sachant pertinemment qu'il n'est pas assez stupide pour me faire bénéficier d'un quelconque avantage. Encore moins volontairement.
- Il va falloir que j'y aille. Les autres vont m'attendre, je te souhaite bonne chance pour l'épreuve, me dit-il gentiment en évitant mon regard.
Lentement, je retourne m'asseoir sur le muret. Mes concurrents ne devraient pas tarder à arriver.
Et en effet quelques minutes, les premiers commencent à se présenter devant la porte du château.
La place se remplit petit à petit et je reste dans mon coin. Voyant la mer d'étoile disparaitre à petit feu.
Voyant l'endroit se bonder de plus en plus de monde, quelque chose commence à me faire me poser des questions.
Le nombres de conçurent ne semble pas avoir diminué depuis la première épreuves.
Plusieurs possibilité, soit tout le monde à réussi l'épreuve. Soit les personnes l'ayant raté serons prévenu juste avant la seconde parti et dans ce cas là je suis potentiellement en danger. Ou bien peut être que tout le monde passera les trois épreuves et seuls les mieux classé au final pourrons resté.
Pendant que je pense à tout cela, l'esprit en grande partie occupé. Je ne remarque pas tout de suite la jeune blonde qui s'assoie à mes côtés.
- Bonjour Stein ! s'exclame elle.
Je sursaute légèrement et retourne à la réalité.
- Bonjour Evelyn, tu te sent prête ? je lui demande afin de faire la conversation.
Son point se serre dans le vide, montrant une certaine férocité.
- Oh que oui ! Je vais y arriver et toi aussi !
Je souris d'exaspération. Comment peut-elle être aussi positive ?
- Je vais faire de mon mieux, je te le promet.
Elle souris et se lève avant de s'étirer de tout son long.
C'est là que je voie Bess sortir du château. Un parchemin dans la main. Elle s'avance doucement, ignorant les regards des participants. Les yeux baissé vers le parchemin.
Elle reste plusieurs seconde immobile, sachant très bien qu'elle est au centre de l'attention de tout le monde.
- Bonjour à tous ! J'espère pour vous que vous avez bien dormi. C'est aujourd'hui que la deuxième épreuve va avoir lieu. Comme vous le savez, celle-ci permettra de juger votre ruse. Vous passerez chacun votre tour, chaque passage durera environs dix minutes. Vos bracelets fonctionneront de la même manière qu'hier. Des le débuts des passages, celui-ci devra s'allumer. Numéro un, prépare toi s'il te plait.
Et elle retourne dans le château après avoir enchaîné son monologue très rapidement sans même nous regarder.
Elle me fait décidément bien pensé à quelqu'un qu'il ne vaut mieux pas déranger.
Je me demande bien ce qu'Evelyn pense de tout ça, peut être est elle effrayé. Ça serait bien la première fois.
Elle se tourne alors vers moi. Je pense d'abord qu'elle est encore sur le point d'essayer de me motivé. Mais je comprend qu'il s'agit d'autre chose quand je voie son expression faciale se décomposé.
D'abord inquiet, je suis son regard qui est dirigé vers la grande place au pied du château. Les marchands commencent à s'y regrouper mais je ne voie rien d'inquiétant.
Seulement elle n'a pas l'air de se calmé, les mains posé sur le muret, je remarque alors que ses bras tremblent.
Instinctivement je lui attrape les épaules et en la regardant droit dans les yeux je lui demande.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? de la voix la plus apaisante possible mais malgré tout un peu sèche.
Elle tente de me répondre mais tout ce qui sort de sa bouche sont des balbutiements. Raisonné à ne pas pouvoir se faire comprendre de cette manière, elle pointe du doigt une maison en bas.
Je tente à nouveau de comprendre mais encore une fois, je ne voie rien d'étrange. Pour la calmer, je décide cette fois de la serré dans mes bras.
- Calme toi, Evelyn, dit moi ce qui se passe. je lui demande cette fois calmement.
Elle inspire un grand coup et après plusieurs seconde, les yeux embués de larmes, elle me dit.
- Elle se fait agressé, il faut l'aider Stein.
J'essaie encore une fois de regarder ce qu'il se passe mais évidemment, rien ne m'apparaît plus clair que précédemment.
Je lui jette alors un regard, mêlé d'inquiétude et d'incompréhension. Et elle n'y réagi pas de la manière à laquelle je m'attendais.
- Crois moi s'il te plait ! Je ne suis pas folle. Je suis désolé, dit-elle d'une voix emplit de tristesse avant de se dirigé à toute vitesse vers les marches en direction de la grande place.
À ce moment là, mon cerveau se met en pause. Je la voie disparaître au ralentit en bas des marches. Son expression de bienveillance complètement partie.
J'hésite un instant à la suivre. Je ne peut pas la laisser seul, mais la suivre signifiera également rater l'épreuve. Rater les chances de faire ce que dois faire. Ne plus avoir l'occasion de devenir meilleur.
Mais je sais que je ne peut pas laisser Evelyn seul. Alors sans réfléchir longtemps, je me lance à sa poursuite. Une lueur bleu sur mon poignée m'indique que le compte à rebours est lancé.
Les cheveux blond de ma jeune amie se soulèvent au grès du vent tandis que je la suis à la trace. Impressionné par sa vitesse, je manque à plusieurs instant de la perdre de vue.
Heureusement, arrivé sur la grande place, il le nombre d'individu est assez faible pour que je puisse continuer à suivre Evelyn sans me laisser distancer.
Je cours à en perdre haleine, ignorants les appels des chasseurs qui m'invite à regarder leurs marchandise.
J'accelère aussi bien que possible ma vitesse de course en voyant mon amie s'engager dans une ruelle. Je sens mon cœur arrêter de battre quelques instant quand, en y arrivant, je remarque qu'elle a disparu.
Me voilà essoufflé et à bout de nerf, que demander mieux. Les passants me jettent des regards curieux et gêné mais je n'y prête pas attention. Après avoir reprit mon souffle, je hurle à m'en déchiré les poumons.
- Evelyn !!! Où es-tu !!
Évidemment aucune réponse ne me parvient et je me résout à suivre mon instinct. Sachant que cela n'a que très peu de chance de bien finir. Je pourrai remonter calmement au château et laisser la jeune blonde se débrouiller toute seul. Mais une force incompréhensible me pousse à la suivre à travers le labyrinthe de Loran.
Plusieurs fois, je manque de glissé sur des pavé, trop occupé à regarder le plus loin possible dans l'espoir de la voir.
Je prend des directions au hasard et remarque souvent un emblème de maison devant lequel je suis déjà passé.
Je commence à perdre patience, le stress s'intensifie en moi. Je n'entends plus d'autres son que le battement de mon cœur qui remonte jusqu'à mes tympans. Ma bouche est complètement sèche et je manque d'air. Je ne sais quoi faire. La vision du bracelet virant au rouge manque de m'achever.
Un bruit de lute cependant me fait reprendre mes esprits.
Un bruit de boit qui éclate. Comme un orage qui embrasse la montagne.
Je reprend mes esprits et me dirige vers la source du tumulte. Mon coeur fait un bon dans ma poitrine en voyant la chevelure blonde de Evelyn. Elle est accompagné d'un homme plus âgé que nous, à l'allure souillé et au comportement plus qu'étrange. Il semble être alcoolisé.
Avec eux se tient une vieille femme, le visage entre les mains, elle pleure toute les larmes de son corps. Assise sur une chaise devant ce qui semble être sa maison.
Evelyn tient l'homme par les épaules, pour l'empêcher de bouger j'imagine.
Doucement je m'approche de la scène. En me voyant, Evelyn hoche la tête dans ma direction. Le visage impassible et sérieux. Elle m'invite d'un mouvement de tête à prendre sa place et tenir l'homme en place.
Après cela, elle s'approche de la vieille femme et la conduit à l'intérieur de la maison. Nous laissant seul l'homme et moi.
Je comprend à l'odeur qu'il est belle et bien sous l'emprise de l'alcool. Ses vêtements me font comprendre que ce n'est pas un événement unique.
Après plusieurs minutes à réfléchir à ce qui a pût se passer, Evelyn ressort. Après avoir soigneusement fermé la porte derrière elle, et avoir entendu le verrou s'actionner. Elle me demande de relâcher l'homme.
Elle l'invite alors à s'asseoir à la place qu'occupait la vieille dame quelques instant auparavant. Il faut lui répéter plusieurs fois mais il fini par comprendre et ne montre pas de résistance.
Au loin, j'entends le marché de la place qui commence à s'agiter. Le sommeil est maintenant haut dans le ciel et Loran se réveille. Les gens commencent à sortir de chez eux et passent devant nous en nous ignorant pour la plupart alors que d'autre nous regardent bizarrement.
Je pense alors aux concurrents, entrain de passé l'épreuve pendant que je suis coincé ici. Maintenant que je peut réfléchir calmement, je me rend compte que j'en veux à Evelyn. Malheureusement c'est par moi même que j'ai décide de la suivre, personne ne m'y à forcé. Ma colère contre elle est injustifié et je le sais mais ça ne l'empêche pas de persisté.
L'homme alcoolisé attire mon regard quand il repositionne, la tête entre les mains. Quelques instant il reste immobile puis je voie son regard se dirigé vers moi.
- Vous êtes qui ? dit-il d'une voix enroué. Qu'est-ce qui vous donne le droit de venir nous emmerder ?
Je soutient mon regard sur lui, prêt à intervenir en cas de violence. Mais malgré ses paroles crus, ils n'esquisse pas de mouvement. Alors je lui répond simplement.
- Nous sommes des soldats. C'est notre devoir d'intervenir dans ce genre de situation.
Il hoche la tête en soufflant avant de replacer sa tête entre ses mains.
Quand à moi, je décide de prendre les choses en mains. Tant qu'à être ici, autant me montrer professionnel et ne pas laisser Evelyn faire tout le travail.
- Dit moi ce qu'il c'est passé s'il te plait, je demande calmement à l'homme en me plaçant face à lui.
Je pense d'abord qu'il va m'ignorer et me laisser comme un con avec mes questions. Mais il se redresse difficilement et commence à me raconter.
Il m'explique alors que sa mère et lui vivent ensemble depuis la mort de son père. Leurs relation avait toujours été tendu. Pour pouvoir aider sa mère à vivre, il dut sacrifié tout ce qui comptait pour lui pour se reconvertir dans la vente de tissus.
Malheureux dans son travail, l'alcool était devenu son réconfort quotidien. Chose que sa mère n'acceptait pas. Souvent, en rentrant tard, il pouvait voir qu'elle s'était endormi sur une chaise dans l'entrée, un couteau dans la main. Il savait qu'elle avait des difficulté et qu'elle était très triste mais là voir prête à abandonner la vie était très dur pour lui. Après avoir supporté cela plusieurs mois, c'est aujourd'hui qu'il a craqué. Décidé à lui faire comprendre qu'après tout ses sacrifices, ce n'était pas à elle de lui dicté la façon dont vivre sa vie.
Au moment ou il termine de m'expliquer la situation, Evelyn ressort de la maison. Elle me regarde et me fait comprendre par un mouvement de tête que je dois la suivre, ce que je fais après un regard pour l'homme.
Elle lui demande de rester assis et de ne pas rentrer dans la maison puis elle m'emmène plus loin.
Quand elle nous juge assez éloigné pour ne pas être entendu, elle m'explique alors et commence à faire les cents pas.
- La dame m'a raconté que l'alcoolisme de son fils devenait un problème pour elle. Il semblerai qu'elle est déjà été effrayé par lui. Presque tout les soirs ... Mais il ne l'a jamais agressé. Je ne sais pas vraiment quoi pensé de tout ça, dit elle en se grattant la tête.
À mon tour donc de lui raconter ce que j'ai apprit. Petit à petit, nous comprenons que ce n'est qu'une histoire mineure.
Nous décidons donc de simplement leurs demander de se calmer et d'apprendre à discuté ensemble. Facile à dire, je le sais bien mais honnêtement je ne souhaite pas rester ici plus longtemps. Pas après ce que cette dispute m'a coûter.
Je suis donc Evelyn en direction de la maison de la vieille dame en trainant des pieds.
Quand je voie soudainement Evelyn se tétaniser en tournant à l'angle de la ruelle. Ne comprenant pas ce qu'il se passe, je me précipite à ses côtés. Ce qui nous attends est inattendu.
L'homme est allongé au sol, sa mère assise sur lui, lui caresse le visage d'une main.
Pendant que son autre main est occupé à planter une lame dans son cœur.
Sans réfléchir, nous accourons pour la rejoindre. Ne comprenant pas du tout ce qu'il se passe. Et pouvoir visualisé la scène ne nous aide pas vraiment.
La femme est assise, de longue larme coule sur son visage. Larme qui s'arrêtent en arrivant sur son grand sourire mauvais.
- Non, dit elle en sanglotant. C'est mon fils ! C'est mon fils ! C'est mon fils ! ...
Rapidement, la ruelle se remplit de citoyen attiré par ses cris. Tout le monde est sous le choc, ce que je comprend. Voir une voisine dans un état de folie comme celui-ci ne doit pas être courant pour eux.
Je remarque alors que Evelyn est entrain de sortir de la maison. Je ne l'avais même pas vue y entrer. Elle semble garder un calme imperturbable. Ce qui m'étonne venant de la Evelyn que je pensais connaitre.
D'une main, elle attrape la femme par le col de son chemisier et la force à se redresser. Les cris de celle-ci redoublement d'intensité et elle remue sauvagement ses bras pour retourner auprès de son fils.
Mais Evelyn ne se laisse pas faire et la force à s'assoir sur la chaise que l'homme occupait il y a encore quelques minutes. Puis une fois la femme assise, elle lui attache les mains dans le dos à l'aide d'une corde sûrement trouver dans la bâtisse.
Petit à petit, les pleures et les cris de la femme se tarissent jusqu'à devenir de simple sanglot. Les habitants de Loran commencent à se dispersé et nous pouvons enfin respiré.
Avant qu'ils ne partent, nous avions demander à deux témoins d'aller chercher des gardes afin qu'ils puissent nous aider.
En les attendant, je reste debout, droit, immobile. Réfléchissant à tout ce qu'il vient d'arriver. Je sens sur moi le regard fixe de Evelyn mais je n'ose pas la regarder.
Je suis choqué de me rendre compte à quel point elle est différente de ce que je pensais.
Elle n'est pas la jeune fille innocente et fragile que j'avais imaginé.
Heureusement, assez rapidement, je perçois les bruits métallique signifiant l'arrivé des gardes. La vieille dame les entends aussi car je la voie tourner la tête dans la direction dont ils viennent. Mais elle ne réagi pas plus, comme si la sanction qui pourrait potentiellement l'attendre ne l'effraie pas.
Je suis enfin soulagé quand les gardes apparaissent au bout de la rue et viennent vers nous. Cependant mon cœur rate de nombreux battements quand je remarque que le roi les suis de près.
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