15 février, Cinque Terre, Manarola.
A treize heures, il fait dix-neuf degrés, la mer est étale et le doux soleil fait comme le velours sur la peau : il caresse. De la crème solaire ne serait franchement pas superflue, surtout pour Marie dont la peau blanche, constellée de taches de rousseur, est très sensible aux rayons du soleil. Pour ainsi dire, il ne manque plus que les touristes ou les gros fruits jaune orangé des figuiers de Barbarie pour vraiment se croire en été.
Nous ne sommes pourtant qu’à la mi-février, les Cinq Terres sont quasiment déserts, si ce n’est le traditionnel cortège d’Asiatiques, les bourgeons n’ont pas encore éclos, mais le ciel est d’un bleu pure et glorieux, couleur myosotis, à tel point que nous sommes les jouets d’une parfaite illusion. Les hivers sont parfois si doux sur les côtes italiennes, ils ressemblent alors à nos plus beaux étés normands.
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