Ce matin j'ouvre ma fenêtre

L'automne arrive à l'improviste

Les fleurs du jardin vont disparaître

Ma mélancolie pointe sa figure triste

Le calendrier est à l'aise dans ses quartiers d'hiver

Les champs de blé pleurent la fin de l'été

Qui joyeusement gambade sur les sommets enneigés

Me laissant seule avec les souvenirs d'hier

Je veux oublier les peines, me rappeler les joies

Qui réchauffent mes épaules lorsque le vent souffle froid

Je veux les caresser tel un secret dans le cœur

Ces amitiés passées serrées en gerbe de bonheur

Ce matin j'ouvre ma fenêtre, je contemple le ciel

Si gris si larmoyant que j'oublie de rire

Une feuille a tourbillonné emportant pêle-mêle

Mes sentiments désordonnés mes souffrances mes désirs