Les couleuvres.

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L'heure tournait, j'avais faim, j'avalais des couleuvres,

Pré-cuites, pré-mâchées, couleuvres à la chaîne,

Les anneaux entortillés autour d'un hors d’œuvre :

Un César composé, un empereur à la traîne

Toute de poussière, de gravillons, de sang noir.

Et je croquais dans la chair du serpent, revanchard,

Et je tirais sur mes dents et ma gueule d'entonnoir

Dévorait filaments, et crachait, cabochard,

Sur les couleuvres en cascade, qui se rêvaient,

Murmure-t-on dans les milieux à patte blanche,

Vipères ou boas, aspics, serpents à sonnets,

A binocles, à monocle, à l’œil qui tranche,

Et je me vengeais, ventru, les babines pleines,

A rousiguer des vertèbres par centaines,

Sans les briser, comme un jeu, j'étais extatique.

Dévoreur dévorant, dévoré fanatique.

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