Chapitre 1
Rédaction du chapitre par Symph' ;) Bonne lecture !
J’avançais au cœur d’un charnier, l’arme ensanglantée à la main et le corps lacéré des pieds à la tête. Mon bouclier gisait au sol avec le bras qui le tenait encore. Derrière moi, les restes d’une armée faisaient le bonheur des pilleurs et charognards. Des elfes, des nains, des scénariostres et même un troll bigleux descendu de ses monts Tures. Face à moi se dressait mon ultime adversaire ; Dinateur, un Lord corrompu au service d’un antique démon. Le vil coquin tremblait de ses frêles membres, tenant un futile coutelas brisé de ses mains moites. Il était entouré des derniers gardes que je venais de trancher en fines lamelles de viande sanguinolente.
" Sois maudite, Araëlle !
- C’est Azzzzzzzraëlle ! Crétin ! "
Furieuse, je chargeais avant qu’il ne réagisse. De mon unique bras, je le coupais en deux parties égales, allant de l’épaule vers le foie. Les maths et moi, ça fait deux. Quoi qu’il en fût, je trônais à présent fièrement sur le cadavre de mon ennemi.
" C’en est fini de toi, Dinateur. J’ai “tranché” la question quant à ton allégeance aux baronnies de Cendralys.
- YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! "
Ce n’était pas mon cri de victoire qui déchira le ciel, mais un immense corbeau noir à cinq yeux ! La bête plongeait sur moi en croassant. La panique me gagnait, je pris mes jambes à mon coup. Hélas, la bête était trop rapide. Elle me rattrapa d’un battement d’ailes, ses griffes acérées me clouèrent au sol, son bec meurtrier me perça le dos et il commença à se délecter de ma chair alors que je hurlais à la mort !!!...
" Aaaaahh !!!.. "
Me voici debout dans un lieu sombre, le glaive à la main. Sentir sa masse entre mes doigts me rassura quelque peu, juste assez pour que je puisse examiner les lieux plus attentivement. Un fin rayon de lumière perçait à travers un lourd rideau en tissu, dévoilant mon corps entièrement nu, camouflage d’été. Mes yeux s’habituèrent à la pénombre, révélant l’intérieur d’une yourte. A côté de mon lit de fortune, fait de vieille paille, se trouvait un semblable sur lequel dormait la petite Idunn, ma compagnonne de voyage. Incroyable, elle ne s’était pas réveillée !
Ma mémoire me revint progressivement. Un croassement résonna dans la tente. D’un geste aussi vif que le vent, je visais de la piquante pointe de mon arme la petite boule noire lovée dans les cheveux d’Idunn. Le corbeau me fixait d’un regard mauvais. Je grommellais en allant m’asseoir à même le sol en tailleur.
" Stupide bestiole. "
Le sol trembla légèrement à mon contact. Idunn remua dans son sommeil. Lasse, je commençais à jeter quelques cailloux sur l’animal quand sa maîtresse ouvrit un œil.
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