Rédigé par Symph' ! Bonne lecture ;)

Suite à cette révélation haute en couleurs, le staff de la rédaction vous propose ce bref interlude pour digérer le livre que vous êtes fort probablement en train de dévorer.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Azraëlle est née sur les côtes d'Ambarres, un vaste territoire âprement disputé par les baronnies du continent de Cendralys. Ceci dans l'intérêt d'accéder aux carcasses des grands monstres marins venant curieusement mourir sur les plages de cailloux pointus.

Sa mère lui a donné naissance au milieu d'un combat. On raconte dans son clan que la petite furie s'est servie de son propre cordon ombilical pour étrangler l'adversaire de sa génitrice en hurlant son premier cri.

Les clans barbares d'Ambarres ont une religion extrêmement codifiée. Leurs dieux sont d'anciens guerriers morts selon différentes manières, chacun étant prié pour donner à son ennemi ladite mort. C'est pour cela que les barbares ne se déplacent jamais seuls, pour que leur passage dans l'au-delà soit rapporté aux sages des clans.

Il est à ce jour inscrit au panthéon barbare d'Ambarres sept cent quatre-vingt dix-neuf divinités. Le plus connu est le dieu Gröbyll, mort d'un coup d'épée dans le dos. Une vieille insulte barbare invoque le dieu Volkm'Llan, mort de vieillesse. La déesse Symphéré est la plus appréciée, morte d'épuisement sexuel. On invoque régulièrement le dieu Markor, décédé au cours d'un concours de boisson.

L'essentiel de l'éducation barbare consiste à apprendre et à honorer les divinités. Heureusement pour leurs progénitures, il est de plus en plus difficile de trouver de nouvelles morts. Ainsi, il est commun de croiser un couple de barbares parcourant le monde en quête d'un trépas encore inconnu.

Azraëlle prie souvent le dieu Khrömm, tué par un arrachage sauvage et brutal de son cœur encore battant hors de sa poitrine. Elle entretient la mémoire de son père en priant le dieu Gurt, étranglé par les fortes cuisses d'une maîtresse éconduite. Un rival a un jour invoqué contre elle la déesse Droläèl, morte dévorée par une nuée d'oiseaux carnassiers. La chose a failli se produire. Depuis, la guerrière voit en chaque créature ailée un signe divin que la déesse vient prendre son dû.