Mon rêve d'automne

Bercé de soleil orangé,

Tombé dans la forêt d'or

Au coeur qui s'endort,

Arbres aux bois tout effeuillés

La parure rayée coquelicot

Ou bien tout de tons ambrés

S'en va, plume posée trop tôt

(D'un oiseau passé par là,

Au vol solitaire dans le froid

Du ciel bleu aigue-marine

Ce bleu qui l'âme chagrine.)

Sur le sanctuaire de marbre

Des âmes au repos éternel,

Surplombé par l'ange glabre

Aux couleurs sempiternelles.

L'or brunit, mêlé à la terre

Qu'il nourrit de sa matière,

Et ainsi vit la mémoire sûre

Des saisons passées et futures.