La cérémonie d'Eventia
Le voyage dura plusieurs jours durant lesquels ils eurent l’opportunité d’aider quelques villageois qu’ils croisèrent. L’un s’était fait attaquer par un petit groupe de Darsys, une espèce de lutins particulièrement sournoise, attirée par le confort. Ainsi, ils prenaient possession des demeures, en envahissant le quotidien des villageois, devenant agressifs à la moindre approche. La solution fut de salir les habitats le plus possible afin que les créatures n’y trouvent plus d’intérêt et finissent par partir.
Après ça, ils reprirent la route et croisèrent le chemin d’un Maroto, énorme pachyderme bipède, connu pour sa nonchalance et ses siestes sans fin qu’il prend souvent plaisir à faire sur les voies marchandes. Totalement inoffensif, il ne fut cependant pas aisé de le réveiller, et ce n’est qu’après de nombreuses heures d’efforts communs, qu’il finit par quitter la route avant de se rendormir quelques mètres plus loin. Arrivés au dernier village dans lequel un marché était organisé, ils aidèrent une petite fille qui avait égaré ses parents. Ces quelques bonnes actions accentuèrent l’avis positif que les gardes avaient à l’encontre de nos deux héros.
Le lendemain, alors que le soleil commençait à se coucher, ils arrivèrent devant un grand pont de pierre, illuminé par de nombreuses lanternes. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, ils pouvaient déjà apercevoir les premières habitations de la ville basse encadrées par une arche de pierres taillées finement, témoignant de sa robustesse. En dessous de celle-ci se trouvaient des gardes lourdement armés contrôlant les passants qui allaient et venaient dans la ville. Intrigué, Heiric se tourna vers les gardes qui les accompagnaient et leur demanda :
- La sécurité a toujours été aussi stricte ?
L’un des gardes qui semblait être le chef du groupe lui répondit froidement :
- Non, c’est récent, ordre de l’Empereur.
- Cela a-t-il un rapport avec la récente tentative d’enlèvement de la princesse ? demanda Daenara.
Interloqués, les gardes s’arrêtèrent et firent face aux deux compagnons :
- Comment êtes-vous au courant ?! demanda l’un d’eux.
- Qui vous l’a dit ? surenchéri un deuxième.
- La rumeur s’est vite répandue dans les villages voisins et il semblerait qu’elle soit fondée. Répondit l’elfe.
Les gardes semblèrent tout à coup très gênés par leur maladresse et changèrent rapidement de sujet :
- Il commence à se faire tard, vous devriez vous rendre à l’auberge au bout de la rue. Nous allons organiser une audience avec l’Empereur. Quelqu’un viendra vous trouver dans la journée afin de vous emmener au palais. Sur ces mots, ils tournèrent les talons et disparurent au bout de la rue.
Heiric et Daenara se dirigèrent vers l’auberge, croisant au passage des marchands rangeant leurs étales, des enfants qui se courraient après, profitant des dernières lueurs du jour pour s’amuser encore un peu. Ils aperçurent même dans une ruelle étroite et sombre, un groupe d’Anbhinus, des êtres à l’apparence généralement humaine se relevant amphibiens une fois dans l’eau, ayant pour habitude de cacher leurs ouïes derrière un foulard. Ils semblaient se partager à tour de rôle un calumet qu’ils fumaient, laissant échapper une épaisse fumée bleue de leurs branchies découvertes.
Ils finirent par arriver à l’auberge et, affamés par le voyage, ils s’installèrent à une table et commandèrent de quoi se sustenter. Durant le repas, Heiric, la bouche à peine vidée, prit la parole :
- Tu sais, en repensant à nos combats je me demande si je suis à la hauteur, comparé à toi...
La jeune elfe releva la tête et lui répondit d’un regard interrogateur. Le jeune homme poursuivit :
- L’aisance avec laquelle tu te bats, la rapidité et la précision de tes mouvements m’impressionnent toujours. Et puis tu ne rates jamais une cible...
- Ce n’est pas sans effort que j’ai acquis ces capacités...
Suite à ces mots, Daenara abaissa ses gants, laissant apparaître de multiples cicatrices ainsi que des marques rosées longeant ses bras.
- Chez moi les femmes sont obligées de devenir de grandes guerrières si elles veulent survivre. Ma mère était la cheffe du groupe des archères, c’est elle qui m’a entraîné. Plus que de raison d’ailleurs...
Légèrement troublée par ces souvenirs douloureux, elle remonta ses gants et ajouta :
- En revanche, je suis incapable de manier l’épée comme tu le fais. Sans toi, je n’aurai pas survécu à l’attaque du troll.
Rassuré par les mots de son amie, le jeune homme sourit timidement :
- C’est mon père qui m’a appris à aimer le maniement de l’épée, quand j’étais petit et qu’il était occupé à la forge, je répétais régulièrement les quelques passes qu’il m’avait enseigné. Avec le temps, j’ai fini par dépasser le maître. Dit-il avec un léger rire.
La jeune femme, amusée par cette phrase, esquissa un mince sourire ce qui ne manqua pas d’interpeler Heiric qui se mit à rire de bon cœur :
- Ah ! Toi aussi tu sais sourire finalement !
Embarrassée mais néanmoins égayée par cette nouvelle complicité, Daenara lui envoya un léger coup de pied au tibia qui amusa d’autant plus le jeune homme. Ils discutèrent une bonne partie de la soirée avant de finalement aller se coucher.
Le lendemain matin, ils se levèrent après s’être reposés un long moment et quittèrent l’établissement après un petit déjeuner copieux. Une fois dehors ils profitèrent de leur temps libre pour visiter la ville. Ils se dirigeaient dans la rue qui leur faisait face mais leur attention fut détournée par un groupe d’enfants habillés drôlement. Ils les entendirent parler de la Grande Place sur laquelle se préparait une fête. Intrigués, ils empruntèrent le même chemin et, pas après pas, ils percevaient une ambiance musicale au loin. Ils se retrouvèrent sur la Grande Place où un grand nombre de villageois s’afféraient à préparer les festivités. En son centre avait été dressée une gigantesque banderole brodée de fils d’or sur laquelle on pouvait lire « Cérémonie d’Eventia ». Ils ne s’y attardèrent pas longtemps car leur regard fut attiré par l’avenue commerçante.
La plupart des enseignes étaient remplies de monde, chacune proposant ses spécialités. Sur leur droite, une vitrine exhibait des étoffes colorées venant de diverses contrées. A côté, on pouvait humer l’odeur d’une boulangerie proposant des spécialités que l’on ne pouvait trouver qu’à Ninvaldir. Un peu plus loin, nos deux compagnons s’arrêtèrent devant une échoppe présentant plusieurs armes et armures. Daenara proposa à Heiric d’y entrer afin de se réapprovisionner en flèches. Alors que l’elfe se renseignait sur le type de flèches proposés par la marchande, Heiric regardait avec insistance et rêverie une double lame édentée au manche sertie de pierres précieuses. Il fut sorti de ses pensées par son amie qui vint lui montrer sa nouvelle acquisition d’un air enjoué :
- Flèches en bois de Nimphalys, pointe crochetée en Trikium, elles seront plus flexibles et plus tranchantes que les précédentes ! J’ai hâte de les essayer !
Ils sortirent de la boutique et passèrent le reste de la matinée à dépenser une partie du trésor d’Horlan. Heiric passa par la forge où il fit remettre à neuf son épée ; ils s’arrêtèrent également chez un artificier où le jeune homme se laissa tenter par des pétards aveuglants ; Quant à Daenara elle fit quelques provisions médicinales chez l’alchimiste et l’herboriste qui partageaient la même échoppe.
Leurs achats terminés, ils se retrouvèrent sur la Grande Place où les gens s’attelaient toujours autant aux préparatifs. Ils furent rapidement abordés par un petit homme au crâne dégarnit qui semblait appartenir à la race des nains, à la différence que celui-ci n’avait pas de barbe. Il tira sur la manche d’Heiric et s’exprima d’une voix surprenamment grave :
- L’Empereur vous attend, suivez-moi.
Le Palais surplombant la ville, ils durent emprunter un immense escalier de marbre menant à une porte en bois massif renforcée par des charnières magnifiquement ouvragées. Cette dernière était surmontée par un écu d’argent représentant le symbole de l’Empire. Celui-ci était composé de deux chevaux cabrés se faisant face ; en arrière-plan se trouvait une montagne scindée en son milieu par une épée dorée. Le mur de pierre qui formait l’enceinte du Palais était lézardé de feuilles d’or se reflétant à la lumière du soleil.
Quand Daenara et Heiric arrivèrent au pas de la porte, ils remarquèrent que le nain était encore à quelques marches d’eux. Essoufflé par cette ascension, il s’appuyait sur ses jambes à chaque marche qu’il gravissait. Une fois à leur hauteur, celui-ci s’essuya le front d’un revers de manche en prenant une grande inspiration :
- Si vous voulez bien me suivre ! dit-il calmement en essayant de sauver les apparences.
Nos deux amis échangèrent un sourire amusé lorsqu’ils entendirent le nain se plaindre de ces escaliers sans fin.
Une fois la porte passée, ils découvrirent une vaste cour scindée en plusieurs parties par des chemins de marbre surplombés par de nombreuses arches fleuries. Des surfaces verdoyantes entrecoupées de petits ruisseaux longeaient les allées sur lesquelles des personnes élégamment vêtues vaquaient à leurs occupations. Au centre de ce décor ravissant se trouvait une fontaine dont les écoulements d’eau rejoignaient les rigoles dans un bruit de clapotis apaisant.
Ils laissèrent derrière eux ce cadre reposant et arrivèrent devant l’entrée du Palais, gardée par deux individus en armure dotée d’une cape aux couleurs de l’Empire. A peine entrés, un jeune homme chétif et légèrement affolé se dirigea vers eux en hâte et bredouilla timidement en tendant des mains fébriles :
- Je...je suis désolé m-mais les armes sont interdites d-dans l’enceinte du Palais, je...je dois les m-mettre en lieu sûr.
Bien que réticents ils n’eurent d’autres choix que de confier leurs armes au serviteur qui les récupéra maladroitement, manquant de les faire tomber en s’éloignant. Le nain repris sa marche et d’un signe de main leur indiqua le bout de l’immense couloir dans lequel ils étaient.
En avançant, nos deux héros purent contempler l’imposante fresque peinte le long des murs. Celle-ci illustrait les nombreuses guerres de l’Age de Métal, les exodes des peuples opprimés, la naissance de l’Empire, le retour à l’état sauvage des créatures magiques ainsi que la paix instaurée à Ninvaldir. Le couloir s’achevait sur deux portes battantes jaunes et noires au-dessus desquelles les fresques se rejoignaient sur une représentation du Sauveur d’Heveltie, symbolisé par la montagne scindée par son épée.
Le nain qui les accompagnait poussa les lourdes portes d’un geste ample, entra dans la pièce et annonça d’une voix forte :
- Votre Altesse, voici les aventuriers dont on vous a parlé : Daenara l’elfe Aylin et Heiric le guerrier du village de Brudel ! Sur ces mots, il s’inclina et quitta la salle.
L’Empereur était un homme plutôt âgé, renfoncé dans son trône rutilant mais gardant cependant une stature forçant le respect. Il était drapé d’une cape en velours doré dont le contour était noir de jais et arborait un visage marqué par les années dont le regard semblait éteint. Son expression paraissait triste, soucieuse et il n’adressa qu’un faible signe de main en direction des nouveaux venus.
Heiric et Daenara progressèrent alors en direction du trône situé sur une estrade au fond de la pièce. Ils étaient subjugués par la beauté de la salle : ses tapisseries brodées au mur, son lustre imposant sertit de diamants qui semblait contenir des centaines de bougies et ses vitraux qui ornaient les murs, représentant la création de Ninvaldir. La pièce était lourdement surveillée par des gardes situés tout autour de celle-ci tandis que le trône était protégé par quatre chevaliers.
Arrivés à la hauteur de l’Empereur, ce dernier se redressa légèrement et pris la parole d’une voix monotone :
- Bienvenue dans mon Palais, je suis Herion Mehrivar, septième du nom, Empereur de Ninvaldir. Mes gardes m’ont beaucoup parlé de vos exploits. Faites-vous partie d’un groupe de guerriers ?
- Merci pour votre invitation Votre Altesse, nous sommes très honorés, s’exprima Heiric d’un ton solennel. Nous ne faisons partie d’aucun groupe, nous tentons simplement d’aider ceux qui sont dans le besoin.
L’Empereur, intrigué, se pencha dans leur direction et repris la parole :
- J’aurai bien besoin de guerrier aussi efficaces que vous à mes côtés...mais vous semblez préférer faire cavaliers seuls, n’est-ce pas ? demanda-t-il avec un petit sourire aux coins des lèvres.
- En effet. Répondit sèchement Daenara.
- Je reconnais bien là l’impertinence des elfes ! Vous avez l’air d’être une jeune femme pleine de caractère ! S’amusa l’Empereur.
Il se renfonça dans son siège et pris un ton plus sérieux, son visage se refermant de nouveaux :
- Je sais que vous êtes au courant de la rumeur qui circule concernant ma fille. En réalité, elle a bel et bien été enlevée... Il marqua une pause, pensif, et reprit. Cela fait bientôt deux semaines que je suis sans nouvelles. J’ai envoyé mes meilleurs gardes aux quatre coins de la région mais sans succès. Cela peut paraître prématuré, mais j’aimerai vous demander votre aide. J’ai des doutes concernant l’intégrité de mes sujets, des évènements douteux se produisent depuis son enlèvement.
- Quels genres d’évènements ? Interrompit Daenara.
- Ma garde rapprochée m’a signalé que certains gardes s’étaient volatilisés. D’autres ont aperçu des ombres se déplacer dans la nuit dans les couloirs pendant leurs rondes sans jamais en retrouver la trace. Je suis persuadé qu’il se trame quelque chose à l’intérieur du Palais... c’est pourquoi je souhaite faire appel à des personnes extérieures dont les compétences semblent dépasser celles de ma garde.
- Qu’est-ce qu’on gagnerait à vous aider ? demanda la jeune elfe d’un ton cinglant.
L’Empereur haussa un sourcil et répondit calmement :
- Cela va de soi, vous serez grassement récompensés. Ce soir a lieu la cérémonie d’Eventia et vous êtes conviés à la célébrer au sein du Palais, nous en rediscuterons à ce moment-là. Je n’ai pas le cœur à la fête mais il ne faut pas éveiller les soupçons. Cette cérémonie ancestrale est très importante et il est de mon devoir de souverain de rendre hommage à la déesse de la nature. Je vais faire demander à Leoh de vous préparer des chambres et de vous apporter des tenues plus adéquates.
Il fit appeler le nain qui attendait au seuil de la porte et qui les conduisit vers le jeune Leoh, qui avait récupéré leurs armes un peu plus tôt, et serait en charge de s’occuper de leur installation avant la cérémonie.
Le soir même, nos deux héros se retrouvèrent dans la cour menant à la salle des fêtes. Cette dernière avait été décorée en conséquence, illuminée par une multitude de lampions et guirlandes aux couleurs du printemps. Dans les bassins, des fleurs flottaient paisiblement à la surface de l’eau. Des personnes venant de contrés différentes profitaient déjà des joies des festivités. Toutes portaient fièrement des tenues d’apparat aux couleurs de leurs peuples respectifs, symbole de leur noblesse.
Quand ils se rejoignirent, Heiric fut subjugué par la beauté de son amie. La jeune femme portait une longue robe pourpre près du corps légèrement évasée, échancrée à l’arrière dévoilant son dos nu. Elle portait un collier qui formait une fine chaîne d’argent tombant le long de son décolleté. Les longues manches de sa robe cachaient ses bras dont les poignets étaient ornés de bracelets également en argent. Ses cheveux blancs d’ordinaire attachés longeaient son corps, retombant sur le bas de son dos. Heiric quant à lui portait une chemise en soie blanche surplombée d’une veste noire dont les coutures formaient des motifs élégants. Il arborait également un pantalon noir qui descendait sur des bottes en cuir. Ils s’échangèrent un sourire gêné et se dirigèrent vers la salle de bal.
Dans la salle également décorée, la fête battait son plein. Les serviteurs courraient dans tous les sens pour satisfaire les moindres demandes. Certains invités dansaient tandis que d’autres discutaient, mangeaient et buvaient dans un brouhaha jovial. Heiric et Daenara avancèrent timidement jusqu’à ce que cette dernière aperçoive un groupe de jeunes elfes qui discutaient au fond de la pièce. Enthousiasmée de retrouver les siens, elle se dirigea sans attendre vers eux, suivi de près par Heiric. Mais ils furent rapidement séparés lorsqu’une jeune femme vraisemblablement éméchée attrapa le bras du jeune homme pour l’entraîner dans une gigue endiablée, rythmée par la musique de l’orchestre présent sur la scène.
Tandis que Daenara discutait vivement avec ses semblables, Heiric, après avoir terminé de danser, remercia chaleureusement la jeune femme et alla s’attabler pour partager alcool et nourriture avec des gardes qui savouraient les festivités.
Après plusieurs minutes, la musique s’arrêta, attirant tous les regards sur la scène. Les elfes qui jusque-là discutaient avec Daenaea montèrent sur l’estrade et furent suivi par la jeune elfe qui s’installa devant eux. Une musique retentie alors, accompagnée par la voix cristalline de Daenara qui se mit à chanter dans sa langue natale. Heiric, d’abord interloqué, finit par encourager son amie en montant sur la table, tapant des mains et des pieds tout en poussant des cris de joie.
Une fois la chanson terminée, il se rassit de nouveau et tout en buvant un coup il aperçut du coin de l’œil, une silhouette encapuchonnée qui s’approchait d’un garde. Ce dernier avait le regard fixe comme s’il ne l’avait pas remarqué. Avec discrétion, la silhouette fit émaner de ses mains une étrange fumée noire qui se glissa à travers le casque du garde. Il fut alors parcouru d’un léger tremblement et laissa tomber son arme que la main de l’inconnu rattrapa avant qu’elle ne touche le sol. La silhouette se dirigea dans le couloir sombre derrière eux, suivit de près par le garde qui déambulait derrière lui, les bras ballants. Heiric, sur la défensive, se leva et avança discrètement vers le couloir.
Pendant ce temps, Daenara et le groupe d’elfes recevaient les acclamations de la foule. Ils descendirent ensuite de la scène, laissant place à de nouveaux musiciens. Alors qu’elle cherchait du regard son ami, elle fut interpellée par l’Empereur qui posa une main amicale sur son épaule :
- Une bien belle prestation ! La beauté musicale des peuples elfiques n’était donc pas un mythe. Mais revenons à ce pourquoi vous êtes là si vous voulez bien. Dit-il d’un air sérieux.
Il l’invita à se diriger un peu à l’écart de la foule et repris la parole :
- Avez-vous réfléchit à ma proposition ?
- Notre rôle est d’aider ceux qui sont dans le besoin, on va vous aider.
Le regard de l’Empereur s’illumina :
- Merveilleux ! J’espère de tout cœur que vous réussirez là où mes hommes ont échoué ! Et ne vous en faites pas, vous serez très généreusement récompensés. Je vous laisse profiter de la fête, et vous penserez à remercier votre ami également. Sur ces mots, il tourna les talons et alla saluer un groupe de nobles qui discutaient à l’opposé.
La jeune elfe s’avança vers la table où elle avait vu son compagnon l’encourager mais elle ne le vit pas. Elle observa autour d’elle et aperçu Heiric se diriger vers un couloir. Elle le rejoignit rapidement et lui demanda :
- Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as vu quelque chose ?
- J’ai vu quelqu’un emmener un garde par ici, il l’a sûrement ensorcelé, de la fumée noire est sorti de ses mains. Dit le jeune guerrier en se tournant vers Daenara.
Ils s’engouffrèrent dans le couloir et le suivirent pendant de longues minutes avant d’arriver à un crois. Arrivés à un croisement, l’elfe s’arrêta, ses oreilles frétillèrent légèrement :
- J’entends des voix étranges qui parcours les murs…on dirait des incantations…
Sans attendre, ils se digèrent vers l’origine de ces voix et à leur grande surprise, le couloir s’arrêta net sur un grand mur de pierre ;
- Je suis certaine que les voix viennent de derrière ce mur. Dit Daenara, décontenancée.
Cependant, malgré la certitude de la jeune elfe, ils n’avaient aucune idée de comment ils allaient pouvoir passer.
Chapitre inspiré par Tarvos II (Sequel) et Epona - Eluveitie
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