Lune de sang
Mercredi, 31 janvier 2018
Ô joie !
Te revoilà plus scintillante qu’à ta précédente venue, habillée de ta plus belle robe cosmique parmi les nuages crochetés sur la voûte céleste criant ton nom béni !
Tu fendis le ciel d’un faisceau de lumière, les yeux suppliant encore de voir ta nudité découverte, tu défias le songeur ancré dans les méandres de la terre. Le vide ainsi fut fait, la pensée n’ayant que toi à l’esprit lorsqu’elle rêvasse d’un avenir meilleur : tu étais réel et bien là. Se souvenant de ta dernière visite, un plaisir de nouveau savouré, une lanterne pour les âmes perdues dans ce vieux monde en poussière. Ô combien j’aime à croire que tu es le chemin vers un ailleurs ambitieux, l'instrument tant estimé de tous. De ceux conscients de leur triste sort, de ces endormis bientôt lucides avant la dernière heure.
Ah quelle joie !
Glorieuse étais-tu !
Suprême et divine ! Te montres-tu au-dessus des cieux, enfin à ta grandeur !
Parlons présent ! Lui qui a tant de fois permis de ressentir les choses, de contempler l’Oeil clair observant l'ondulation de la chevelure des champs qui s’étendent à perte de vue. D'admirer l'Astre rythmé par les airs carnavalesques de cette nuit enchantée : te rendant plus magique encore parmi les ténèbres éveillés.
À la Terre tu t’es vouée, à l’homme as-tu éclairé le chemin
Et voici que ma plume goûte à l’encre du désir
La perspicacité s’éveillant à l’illumination
Le soir n’est désormais plus si noir
L’avenir nous appartient
Et te voilà plus grosse plus ronde
Plus accessible
Plus saisissable
Plus pénétrable
Enfantant un autre monde
Le monde de Tetzrâh.
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