Tu le vois, toi aussi ?

Une minute de lecture

La grande maladie

Qui ronge l’univers

Juste sous ton lit

Au parfum d’éther

Par la volonté des anges, dans son cœur profond, où la machine broie.

Par ses veines gorgées d’essence, dans le noir fécond, où l’espoir se noie.

Là où le monde est monde,

Là où plonge la racine des arbres de nos vies,

Seconde après seconde,

Là ou l’enfant parvient à sublimer l’envie.

Ne vois-tu pas ?

La gangrène et les ecchymoses

Qui rongent les cœurs

Les stigmates comme une adipose

Sur nos bonheurs,

Le sang noir et son acidose,

Oui, qui se meurt.

Quand notre vieux corps,

Affronte sa dernière heure,

Au seuil de la mort

Le souffle chaud se dissipe,

Quand la poitrine se vide,

Aucune morale ne s’excipe

Quand vient la dernière pensée,

« C’est donc cela. »

La dernière porte est fermé.

L’univers est oublié.

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