Tu le vois, toi aussi ?
La grande maladie
Qui ronge l’univers
Juste sous ton lit
Au parfum d’éther
Par la volonté des anges, dans son cœur profond, où la machine broie.
Par ses veines gorgées d’essence, dans le noir fécond, où l’espoir se noie.
Là où le monde est monde,
Là où plonge la racine des arbres de nos vies,
Seconde après seconde,
Là ou l’enfant parvient à sublimer l’envie.
Ne vois-tu pas ?
La gangrène et les ecchymoses
Qui rongent les cœurs
Les stigmates comme une adipose
Sur nos bonheurs,
Le sang noir et son acidose,
Oui, qui se meurt.
Quand notre vieux corps,
Affronte sa dernière heure,
Au seuil de la mort
Le souffle chaud se dissipe,
Quand la poitrine se vide,
Aucune morale ne s’excipe
Quand vient la dernière pensée,
« C’est donc cela. »
La dernière porte est fermé.
L’univers est oublié.
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