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Redoutant de le voir soudainement changer d’avis si vous refusez d’accéder à sa requête un brin voyeuriste, vous décidez de vous exécuter. Après tout, vous êtes déjà en train de lui astiquer le manche, alors vous n’êtes plus à un peu de pudeur près... Et puis avec un peu de chance, la vue de votre corps à demi-nu l’excitera et le fera éjaculer plus vite. Car il ne faut pas l’oublier, vous êtes pressée par le temps et votre but premier n’est pas de lui offrir la séance de détente de sa vie mais bien de le faire jouir.
Vous relâchez donc temporairement son sexe dur comme une banane et vous appliquez à défaire les boutons de votre chemisier gris anthracite, sous votre décolleté. Le jeune homme n’en loupe pas une miette, et vous vous sentez rougir. Vous vous apprêtez en effet à dévoiler une partie de votre intimité à ce garçon que vous ne connaissiez pas dix minutes plus tôt. Ce sera le deuxième homme de votre vie à voir vos seins. Pourtant, vous n’êtes pas du tout du genre "topless" à la plage. Vous êtes même plutôt de celles qui rougissent quand ne serait-ce qu’un de ses amis la voit en maillot deux pièces...
Malgré tout, sans trop savoir comment vous en êtes arrivée là, vous finissez de déboutonner votre vêtement et de le retirer. Un véritable miracle tellement vos mains tremblent. Sous votre chemisier, vous portez un soutien-gorge en dentelle violette, laissant apprécier à l’imagination de qui le contemple une poitrine que vous considérez comme plutôt menue. 85B, c’est effectivement en-dessous de la moyenne. Mais vous n’êtes pour autant pas complexée le moins du monde. Vous aimez bien vos seins, que votre ex qualifiait d’ailleurs de "tout mignons".
Vous avez bien compris que quand votre conquête du jour vous a demandé "d’enlever le haut", il voulait bien entendu parler de tout le haut... Aussi, sans vous départir de l’assurance qui a l’amabilité de vous animer, vous joignez vos bras dans votre dos pour défaire la bretelle de votre sous-vêtement, avant de le retirer complètement à son tour et de le poser au sol, près de vous.
Ça y est. C’est fait. Vous n’osez dorénavant plus le regarder dans les yeux, mais vous savez pertinemment où ils se sont posés. Vous décidez de ne pas vous attarder davantage et de reprendre le travail que vous aviez entamé sur son sexe au garde-à-vous. Vous continuez ainsi pendant deux bonnes minutes, alternant entre moments calmes où vous ralentissez la cadence et le sentez frémir d’envie, et moments plus rythmés où votre main se balade si vite entre son gland et ses bourses légèrement hirsutes que vous vous demandez comment vous pouvez ne pas lui faire mal.
– Hmm oui, t’arrête surtout pas... vous souffle-t-il d’une toute petite voix, comme s’il atteignait le nirvana.
L’instant d’après, c’est presque comme si vous sentiez sous vos doigts en pleine activité le sperme chaud remonter à tout vitesse le long de son urètre. Sans crier gare, sa main à lui rejoint la vôtre en appuyant dessus, de sorte à orienter son gland vers le bas. Et puis c’est l’explosion. Instinctivement, vous faites un mouvement en arrière, mais sa semence chaude ne tarde pas à venir tout de même maculer par vagues successives le dessus de vos seins, avant de s’écouler lentement sur vos tétons et tout autour. Au même moment, vous l’entendez lâcher un gémissement rauque au rythme des contractions rapides de son organe.
– Ouah, t’es vraiment sublime... vous complimente-t-il dans la félicité de l’instant.
Il sort alors un paquet de mouchoirs en papier de sa poche arrière, en extirpe un, et s’en sert pour essuyer le bout de son gland humide, duquel s’écoule encore un mince filet de son sperme. Il vous tend ensuite le paquet, que vous vous empressez d’attraper pour empêcher le liquide laiteux et gluant sur votre peau de continuer sa descente sur votre ventre et, ultimement, sur votre jupe encore impeccable. Vous vous félicitez d’ailleurs d’avoir pris la décision de retirer votre chemisier, sans quoi il y aurait certainement eu un accident dessus...
Malgré tout, vous ne revenez pas de ce que vous venez de faire... D’un côté, vous êtes satisfaite de vous-même et de ce pouvoir que vous avez sur la gent masculine et que vous venez d’utiliser à bon escient, de l’autre vous ne parvenez pas à vous retirer de l’esprit que ce que vous venez de faire s’apparente peut-être à... de la prostitution ? Vous pensiez en effet que votre acte se limiterait à son simple sexe à lui, mais force est de constater qu’en usant – littéralement – de vos charmes pour atteindre votre but, la question se pose...
– Et pour notre accord ? parvenez-vous à lui demander.
Vous le regardez remballer tranquillement la marchandise. Doucement, vous vous relevez en tentant de dissimuler le tressaillement d’excitation refoulée qui vous parcourt le corps. Puis, enfin, après avoir reboutonné sa braguette et minutieusement épousseté sa chemise, il se tourne vers vous :
– Viens, je te mène à ton entretien. Tu le mérites bien.
Une sensation de soulagement s’empare soudainement de vous. Vous décidez de mettre de côté les considérations éthique de vos actes et de vous concentrer sur ce pourquoi vous êtes venue : décrocher un job bien payé et potentiellement intéressant.
Notez "Guichetier" et "Sans pudeur" sur votre feuille.
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