ENTRETIEN.5.C.Vrai
Toujours par pudeur malgré votre nudité, vous relevez les jambes de sorte que votre indiscret spectateur ne puisse voir que le côté de vos cuisses. Vous calez entre celles-ci votre main droite, au contact de votre sexe étrangement chaud et humide. Comme si, lui, n’avait espéré que d’être sollicité depuis tout à l’heure... Vous soufflez un bon coup. Ce que vous vous apprêtez à faire, seul un garçon sur cette Terre en a déjà été témoin. Votre ex, en effet, aimait à vous demander de vous caresser pendant qu’il vous regardait, en faisant généralement de même de son côté. Cela dégénérait alors souvent assez rapidement en partie de jambes en l’air...
Vous fermez les yeux, comme pour oublier que vous êtes en présence de quelqu’un d’autre. D’ordinaire quand vous vous masturbez, vous aimez bien prendre tout votre temps, effleurer doucement votre entrecuisse pendant de langoureuses minutes, sentir vos phalanges glisser sur votre peau satinée, faire durer autant que possible ces instants si délectablement tout en retenue mais en même temps si importants pour la suite, quand vous vous décidez finalement à explorer avec plus d’insistance votre jardin intime... Tant bien que mal, vous essayez de reproduire ce que vous savez si bien faire dans l’intimité de votre chambre d’étudiante. Vous tremblez très légèrement. Cela vous terrifie et vous excite à la fois. C’est une sensation indescriptible qui s’empare de vous, un peu similaire à celle que vous avez ressentie lors de votre premier rapport sexuel, juste avant de passer à l’acte. Délicatement, vous commencez à titiller la zone que vous savez sensible et qui n’attendait apparemment que ça. Vous sentez les lèvres gonflées de désir de votre vagin se dessiner sous votre paume brûlante. Vous laissez échapper un léger soupir honteux.
Les paupières toujours closes, vous essayez de vous représenter en pensée les scènes de la dernière vidéo porno que vous avez regardée afin de faire monter la pression en vous et de vous motiver davantage. Il veut vous voir jouir, vous n’allez pas le faire attendre ! L’actrice, une petite blonde comme vous dont vous ignorez totalement le nom, est à quatre pattes sur un tapis. Elle ne porte qu’un débardeur moulant qui a été rabattu sur son ventre, laissant à l’air libre ses deux énormes seins qui, pendus dans le vide, s’agitent d’avant en arrière. Dans son dos un homme parfaitement musclé, la trentaine, crâne rasé, la besogne rapidement, son énorme sexe faisant des aller-retours entre ses cuisses parfaitement épilées. C’est presque comme si vous entendiez encore dans votre tête les « Oh yeah baby... », « Hmmm, yeah, fuck my pussy just like that... » typiques de ce genre de gonzo. Pas très subtil, mais néanmoins terriblement efficace quand il s’agit de vous faire fantasmer à moindre frais !
Vous avez pratiquement oublié où vous êtes, comme si votre libido devenue décomplexée vous préservait du monde extérieur pour que tous vos sens ne soient dédiés qu’à une seule tâche : vous faire ressentir ce plaisir ultime, cet instant de nirvana qui vous guette et que chaque effleurement de vos doigts experts ne fait que rapprocher. Votre respiration devient haletante et vous vous sentez prise de très légères convulsions, qui déversent par petites déchargent dans vos veines un élixir d’ivresse pure. Vous auriez presque envie d’insérer vos doigts dans votre votre salle de jeu intime car vous savez par expérience qu’ils s’y glisseraient sans encombre, mais vos dernières velléités de pudeur vous retiennent au dernier moment. Cela ne vous empêche pas d’atteindre, en quelques minutes à peine, l’orgasme libérateur tant attendu. Vous vous cambrez en arrière et laissez aller un gémissement suffisamment sonore pour résonner dans la petite pièce, comme un témoignage vibrant de votre pulsion assouvie, mais pas non plus trop intense de peur qu’on vous entende dans tout le bâtiment. Sous vos doigts encore en pleine activité, vous sentez vos sécrétions vaginales venir maculer vos mains, dont l’expulsion salvatrice vous procure tous ses bienfaits. Au moins trente secondes s’écoulent ensuite, durant lesquelles seul le bruit de votre respiration intense et saccadée vient briser le calme froid de la chambre d’examen.
Vous rouvrez finalement les yeux, haletante, probablement rouge comme jamais. L’examinateur a les siens rivés sur vous. Il fait mine de ne rien laisser transparaître, mais vous devinez que votre petite démonstration ne l’a pas laissé indifférent. Voyant que vous avez bel et bien terminé, il s’éclaircit la gorge et s’empresse de noter quelque chose sur son bloc-notes. De votre côté, à mesure que votre rythme cardiaque s’abaisse, vous réalisez que... Vous l’avez vraiment fait. Vous vous êtes dévoilée dans un instant intime alors que vous ne vous en seriez jamais crue capable. Vous êtes toute retournée – et aussi gênée comme jamais – à cette simple pensée.
– Bien je, hem... Je vous remercie, commente l’examinateur en se ressaisissant. Nous avons votre adresse email, nous vous enverrons vos résultats dans la soirée. Vous pouvez vous rhabiller.
Sans vous faire prier, vous vous redressez péniblement et vous précipitez derrière le paravent pour vous rhabiller en hâte. Maintenant que vous avez libéré cette pulsion sexuelle qui était contre toute attente apparue en vous, vous ne vous sentez plus vraiment à votre place. Vous jetez un dernier regard à votre reflet, comme pour lui dire « Tu as vraiment fait ça ? », puis vous quittez la pièce après avoir machinalement répondu aux salutations quelques peu déçues de l’examinateur, comme s’il aurait voulu que l’entretien se prolonge un peu plus...
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